Chapitre XXIII

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Ce jour-là , tous s'endormirent de bonnes heures, Legolas se proposa comme à son habitude à prendre le premier tour de garde, Aragorn déclara qu'il prendrait le deuxième et Aelandir demanda à ce qu'on lui réserve le troisième. Une fois la répartition des tâches terminées, Aelandir partit se reposer, bizarrement elle n'eût aucun mal à trouver le sommeil, il s'abattit sur elle comme une masse de plomb.

Étonnement, elle se mit à rêver, c'était un songe doux où elle se voyait courir à travers les champs avec son cheval Elendili, ensemble ils parcouraient la terre du milieu à toute vitesse, il lui semblait que son cheval pouvait presque voler dans ce ciel éclairé de la lumière flamboyante du soleil. Soudain, le ciel de son esprit se ternit de nuage, elle était maintenant seule, son cheval avait disparu, elle sentit une grande menace qui pesait sur eux, quelques choses qui approchaient comme un martèlement d'armure secoué par la course, elle eût envie de fuir mais elle ne pouvait plus bouger ses pieds étaient embourbés dans la terre.

Au loin elle apperçut Arwen, la jeune femme se tenait debout, son visage était marqué par une expression de terreur pure et elle hurlait de toute ses forces des mots que le vent n'apportaient pas aux oreilles de la jeune Elleth. Alors elle comprit, elle les vit, les jaillissaient de la forêt par dizaine, des Uruk aïs portant la main blanche de Saroumane lancé à leurs trousses par le mage corrompu. Elle se vit crier, se débattre contre son propre esprit mais elle ne pouvait pas bouger. L'impact allait avoir lieu, elle ne pouvait pas fuir. Les orques s'élançaient vers elle. Elle allait mourir. Et elle entendit la voix d'Arwen qui lui hurlait un mot, un seul, si fort que Aelandir crût que son cerveau allait être écrasé par le choc.

« - FUYEZ ! »

Elle se réveilla en sursaut haletante, son rêve n'était pas anodin et le message était clair : ils ne pouvaient pas rester ici plus longtemps. La jeune femme se redressa et balaya les alentours d'un regard, Aragorn montait la garde non loin. Sans perdre un instant elle se leva et le rejoignit à la hâte, il se tourna vers elle surpris.

« - Aelandir, ce n'est pas encore ton tour.. commença t-il mais elle renchérissait déjà.

- Il faut partir. Maintenant. Ne pas s'attarder ici où nous allons nous faire attaquer.

Aragorn écarquilla les yeux étonnés il voulut répondre mais elle ne lui en laissa pas le temps.

- Je l'ai vu en rêve, je ne sais pas si c'était mon rêve où si Arwen me l'a transmis mais une chose est sûre, il faut partir. Je t'en prie fais moi confiance, ici nous sommes trop désavantagés en cas d'attaque. »

Aragorn sembla réfléchir un court instant puis il hocha la tête, il avait une confiance aveugle en son amie et il voyait sur son visage une véritable expression de panique comme il ne l'avait que rarement vu sur un visage aussi impassible que celui d'un elfe dans le regard d'un homme. Aelandir hocha la tête en retour, signant leur accord et peut être leur rédemption, sans hésiter elle accourut vers Legolas, et s'agenouilla à ses côtés, l'elfe alerté par le bruit ouvrit les yeux, et il comprit au visage de la jeune femme que quelques choses se tramait.

« - Que se passe t'il ? » demanda t-il à mi-voix

- Nous allons nous faire attaquer. Réveiller les autres. Il faut partir le plus vite possible. »

Elle ne lui donna pas plus d'explications et s'enfuit réveiller les hobbits, Aragorn avait déjà mis sur pied Gimli et Boromir qui n'avaient pas l'esprit assez clair pour poser des questions sur la raison précipitée de leur départ. Tout le monde mit la main à la tâche et en moin d'une trentaine de minutes ils repartaient en bateaux, ne laissant derrière eux qu'un feu de bois éteint. Bientôt les membres de la communauté furent enclins à poser des questions sur la raison de leur départ précipité, Aragorn garda le silence et il se tourna vers Aelandir, il attendait en toute logique, qu'elle s'explique.

La Vagabonde De La Mer ( Lotr ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant