Chapitre XIII

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Ils arrivèrent au environ du gouffre de Helm en fin d'après midi alors que la lumière n'avait pas encore commencée a décliner. Ils pénétrèrent le gouffre de Helm, c'était une très haute forteresse construite grâce à l'appui de couloirs dans la roche. De cette façon, une partie de la forteresse était déjà pré-construite par la nature et le reste de celle ci avait été solidifié dans le but d'être imprenable. La pierre vieillie et sale montrait que depuis longtemps, plus personne n'habitait en ces lieux, qu'elle n'était qu'un poste de défense. Dans ses murs des habitants de toute les terres du Riddermak étaient venu se réfugier. Ils se marchaient presque les uns sur les autres. La plupart d'entre eux était faibles, blessés ou fatigués par des attaques d'orques. A cheval ils montèrent dans les rues du gouffre vers la citadelle en hauteur.

Lorsqu'ils arrivèrent à ses pieds le roi descendit en premier, ils s'apprêtaient à donner des ordres à propos de ce qu'ils fallaient faire des blessés. La princesse Eowyn qui avait eu vent de leur arrivé accourut vers lui. Elle jeta un regard au cavalier qui avait survécu à l'attaque des Wargs et elle déclara inquiète.

« Si peu d'entre vous sont de retour... »

« - Notre peuple est sauf. L'arrêta Theoden. Nous avons payé ça par de nombreuses vies. »

Eowyn chercha de nouveau dans la foule un visage familier, Aelandir la voyant faire sentit son coeur se serrer, ils n'étaient pas compliqué de deviner qui est ce que la jeune princesse espérait voir dans cette troupe. Gimli, avait enlevé son casque, portant le deuil, il se rapprocha de la princesse avant de l'appeler avec une douceur que Aelandir ne lui connaissait pas.

« - Gente dame... »

« - Le seigneur Aragorn ? Lui demanda t'elle, soudain inquiète de ne pas le voir. Où est il ? »

« - Il est tombé. » lui répondit le nain en baissant la tête.

« - Dites moi que ce n'est pas vrai... » murmura t'elle d'une voix qui peu à peu se brisait

Le visage de la jeune femme se décomposa, elle s'approcha de Aelandir, qui venait de mettre pied à terre, cherchant dans ses yeux un démenti. Ne le trouvant pas elle fit quelques pas en arrière, s'excusa d'un petit salut et s'enfuit à travers les ruelles de la cité. La jeune femme suivit la princesse du regard, sachant que sa peine devait être immense.

Legolas sans tarder attrapa la main d'Aelandir, sans lui demander son avis il escalada les escaliers de la cité sans lui demander son avis, si celle ci se laissa guider au début elle finit par lui demander.

« - Où allons nous ?

- Chercher quelques choses pour vous nettoyer Ma Dame, vous êtes couverte de sang de Wargs, vous allez effrayer ces pauvres Hommes. Lui fit il remarquer, avec une pointe d'ironie dans la voix.

Aelandir se regarda un instant et ne put s'empêcher de s'empourper, ses vêtements, ses mains, ses bras, même son visage, tout était couvert de sang séché. Puisqu'ils ne trouvaient pas ce qu'ils cherchaient, Legolas finit par demander à une femme qui passait par là où il pouvait trouver une bassine d'eau. Celle ci faillit refuser de leur apporter son aide mais lorsqu'elle posa son regard sur la jeune elfe, elle changea d'avis. Elle leur demanda de les suivre et les conduisit jusqu'à une petite salle déserte, où quelques bancs avaient été entassés, creusé sous la voûte, puis elle leur apporta une bassine d'eau propre et un vieux tissu et sans demander son reste elle s'en alla. Legolas la conduisit jusqu'à un banc et la fit s'asseoir, il trempa ensuite le vieux tissus dans l'eau froide et se rapprocha de Aelandir.

« - Je ne suis pas une poupée de chiffon, je peux le faire moi même. Lui fit elle remarquer en s'empourpant de plus belle.

- Je n'en doutes pas. Dit il d'abord. Mais laissez moi faire ça pour vous Aelandir. »

La jeune femme resta pantoise, c'était la première fois qu'il l'appelait par son prénom depuis leur départ, dans sa bouche, ce mot qui lui avait toujours parut si ordinaire devenait intéressant, presque agréable. Elle se laissa faire lorsqu'il posa le tissus sur son bras, la débarrassant tant bien que mal du sang qui avait commencé à sécher. Il y avait une douceur inquiète dans ses gestes, elle avait soudainement l'impression qu'il avait peur qu'elle ne s'évapore. Ils firent cela dans le silence, Aelandir le regardait faire avec minutie, il nettoya ses bras puis lorsqu'il eut finit il passa lentement le tissus sur les tâches de sang qu'elle avait sur le visage. Elle frémit de surprise lorsque le tissus imbibé d'eau rentra en contact avec sa peau mais elle se laissa faire, il passa sur ses joues, son menton, son cou, tout ça avec une précaution presque inouïe. Lorsqu'il eut terminé il fit un pas en arrière et l'admira un instant.

« - Ai je l'air un peu plus présentable ? » réussit elle à articuler au bout d'un moment.

Sur les lèvres de l'elfe Aelandir crut apercevoir un sourire naissant et il hocha la tête avant de lui répondre, retrouvant son air taquin.

« - Au moins, maintenant personne ne vous prendra pour un orque ! »

L'elfe, faussement offensée, se leva pour se rapprocher de son ami avec l'air outrée.

« - Voilà un bien drôle de compliment que vous me faites là ! Dois je y entendre un message caché sur ma ressemblance avec l'une de ses créatures ? »

Legolas tourna les talons allant vers la sortie de la salle et au dernier moment alors qu'il allait passer l'encadrement de la porte il se tourna vers elle, l'air moqueur.

« - C'est vous qui l'avez dit ! Pas moi ! »

Puis sans demander son reste il quitta la pièce. Aelandir resta coïte un instant avant de s'exclamer malgré elle en courant à sa suite.

« - Legolas ! Attendez que je vous rattrape petit prince prétentieux ! »

Legolas en entendant cela ne put s'empêcher de libérer un léger rire, il était ravi de voir qu'il avait réussit à lui changer les idées. Il avait remarqué qu'elle était blessé au bras et il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour elle. Après tout, elle et Aragorn se connaissait depuis l'enfance, et même si il avait vu la rivière déchaînée, même lui ne pouvait pas croire qu'il était mort.

La vie dans cette forteresse se révéla vite ennuyeuse, Aelandir proposait souvent son aide mais on ne l'acceptait que très peu. Les hommes du Riddermak semblaient méfiant à son égard parce qu'elle était une elfe et une femme. À force d'essuyer des refus elle finit par rejoindre Legolas qui guettait l'horizon, se rendant compte que c'était sûrement la seule chose qu'elle pouvait faire ici, elle s'assit sur une marche de l'escalier qui descendait dans la ville et fixa son regard sur la plaine, à la recherche d'un potentiel ennemi. Mais les plaines étaient désertes.

La Vagabonde De La Mer ( Lotr ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant