Chapitre III

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Au matin du troisième jour alors qu'ils arrivaient aux environs de Foncombe, la jeune femme remarqua au sol des traces étranges, depuis un moment elle avait l'impression que quelques choses de fétide traînait dans l'air. Elle pensa tout d'abord que son esprit lui jouait des tours, après tout c'était la première fois qu'elle quittait le palais de son père, il était donc logique qu'elle soit sur ses gardes. Mais plus ils avançaient vers la cité plus ses craintes grandissaient.

Au bout d'une heure de marche, alors qu'ils zigzaguaient dans les hautes herbes, sa vision elfique lui permit d'apercevoir au loin un groupe d'orques. Ils avaient de la chance, ils ne les avaient pas encore repérés, mais cela risquait d'arriver très vite. Le groupe avait l'air légèrement perdu, comme si il s'était lancé à la traque d'une proie qu'il n'avait jamais pu retrouver. Sans hésiter elle se pencha vers Bilbon, revêtant un air sérieux, fronçant légèrement les sourcils pour se donner plus d'assurance qu'elle n'en avait réellement face à cette situation.

« - Monsieur Saquet, il y a un danger, je vais devoir vous demander de monter sur Elendili. Il vous reconduira a Ilmarys, pendant ce temps je ferais diversion. »

Le vieil homme sembla comprendre et il décida d'obéir sans rechigner, il monta avec son aide sur la monture et s'accrocha comme si le pouvait.

« - Il y a t'il quelques choses que je peux faire pour vous aidez Ma dame Aelandir ? » demanda t'il avec un éclair d'inquiétude dans ses yeux

« - Arriver sain et sauf. » 

Elle chuchota un petit mot à Elendili et celui ci s'élança sans demander son reste. La jeune femme ne prit pas le temps de les regarder s'éloigner.

Aelandir s'élança sans tarder dans la direction opposée à découvert préparant son arc en sortant une flèche de son carquois. En se rapprochant elle put les compter, il n'était que cinq, elle pouvait y arriver. Elle n'avait jamais combattu d'orque, mais les témoignages étaient nombreux, elle savait quoi faire.

Les orques l'apperçurent et dans un fracas de cris et de métal qui s'entrechoquait ils se précipitèrent vers elle, pensant à une cible facile.

Elle arma son arc et tira sa flèche qui atteignit son but en plein milieu du front de celui qui se rapprochait le plus d'elle, le traversant de part en part, celui-ci chuta en avant, raide mort. Sans attendre elle envoya deux autres flèches, la première vint se ficher dans le bras d'un et le deuxième dans la jambe de l'autre. Les créatures poussèrent un horrible hurlement, de colère et de douleur, mais ils ne s'arrêtèrent pas pour autant et redoublèrent d'ardeur pour se rapprocher d'elle.

Se rendant compte qu'elle ne pourrait pas éviter le combat rapproché, elle sortit ses dagues et se rua vers eux. Elle trancha la jugulaire de celui qu'elle avait touché au bras et celui-ci en tombant la gêna dans son prochain mouvement.

Aelandir rata son coup dirigé vers la gorge d'un autre et l'un d'eux la toucha au bras. Elle gémit de douleur et ils tentèrent de l'encercler mais elle balança de toute ses forces son pied dans le visage de celui fasse à elle et tandis que celui ci chutait elle se retourna vers celui derrière elle lui envoyant une dague dans le ventre entre deux pans d'armures.

Ils tombèrent tous deux à terre et Aelandir fit un pas en arrière faisant face à ses deux derniers adversaires tandis que celui qu'elle avait touché à la tête se redressait, sonné, elle lui trancha la jugulaire. Puis regarda les deux autres avec un sourire carnassier. Étonnamment ses mouvements avaient été rendu naturel par l'entraînement. Ils lui rendirent ce sourire, sortant de longues épées tachées de sang séché, elle sortit son épée et psalmodia quelques mots pour que les Valars veillent sur elle.

Ils se jetterent sur elle dans un cri ignoble et elle parra leurs premiers coups sans trop de difficulté, mais son bras lui faisait mal et saignait abondamment elle commençait à fatiguer. Alors qu'elle se baissait pour échapper à un énième coup d'épée elle envoya la sienne dans l'estomac d'une de ces immondices, n'ayant pas le temps de retirer son épée du corps de la créature, elle sortit sa dernière dague et para tant bien que mal les coups d'épée de la créature.

Perfide il profitait de son bras blessé tentant de l'attaquer de ce côté là mais Aelandir compris assez vite sa stratégie et alors qu'il allait l'attaquer de côté elle se déplaça assez vite pour se retrouver sue son flan et elle trancha sa chair putride tout le long de son corps de son aisselle a son bassin la créature tomba en hurlant et elle l'acheva sans tarder.

Elle vérifia que ces adversaires étaient tous morts et elle tomba au sol épuisée. Couverte de son sang et de celui des orcs elle reprit difficilement sa respiration avant de décider ce qu'elle allait faire.

Elle profita un instant de la brise de la plaine qui venait la caresser puis elle se releva, pour éviter que sa plaie ne s'empire elle déchira un pan de sa tunique et la noua avec force autour de sa plaie en étouffant un gémissement de douleur. Elle n'avait jamais eu de beaux blessures mais elle savait que son corps ferait un excellent travail de guérison une fois qu'elle aurait nettoyé cette vilaine plaie.

Puis la jeune Elfe empila les cadavres, ce fut une tâche ardue car ils étaient lourds, elle les prit par les épaules et les traîna comme elle pouvait les uns vers les autres. Elle récupéra ensuite des herbes sèches autour d'elle puis fouilla son sac à la recherche de deux silex pour enflammer ce bûcher improvisé. Au premier frottement les silexs refusèrent de coopérer et le feu eut du mal à démarrer mais après de nombreux essai la chaire putride finit par s'enflammer.

Tandis que l'odeur nauséabonde montait dans le ciel Aelandir s'éloigna du bûcher et remonta vers le passage secret qui menait à Ilmarys. Au même moment plusieurs soldats elfes armés jusqu'aux dents sortir du passage. Le Hobbit avait du les alerter de ce qu'il se tramait dans les environs. La jeune Elleth fut étonnement soulagée de voir apparaître des visages familiers.

Ils étaient menés par Lindhir l'un des elfes de confiance de Elrond. Le hobbit les a sûrement prévenu pensa la jeune Elfe avant de leur indiquer l'endroit où les cadavres brûlaient pour qu'ils vérifient que le feu ne s'étende pas.

La Vagabonde De La Mer ( Lotr ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant