Chapitre XV

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Le roi demanda à ce que les femmes, les enfants et les blessés soient emmenés dans les cavernes, espérant qu'ainsi ils seraient en sécurité. Presque toute la population se déplaçait vers les cavernes, dans un climat d'inquiétude qui grossissait jusqu'à devenir une peur ardente. Ils ne savaient ni combien de temps ils resteraient entre ses murs de pierre, ni si ils reverraient un jour la lumière. La menace des orques qui pesaient sur eux s'était rependu comme une traînée de poudre à travers la foule et tous craignaient maintenant cette attaque d'orque qui allait les frapper d'un instant à l'autre. Les femmes regardaient leurs maris et leurs jeunes garçons avec effroi, certaine pleuraient déjà à l'idée de devoir se séparer de leur proche, qu'elles allaient peut être perdre dans la nuit. Aelandir jetait sur elles un regard plein de compassion, elle aussi craignait pour ses compagnons. Après tout elle n'avait jamais connu la guerre et même s'il était une bonne combattante cela ne faisait pas pour autant d'elle une bonne guerrière.

Aragorn parcourait la cité d'un pan à l'autre tentant de réfléchir à leur futur stratégie. Ils zigzaguaient au milieu de la foule, longeant les remparts à toute vitesse, sans se soucier de son propre état. Depuis la déclaration du roi il n'avait pas pris une seule minute pour se reposer et cela commençait à se faire sentir, par moment il tanguait dangereusement avant de se reprendre ce qui inquiétait fortement ses compagnons. Si ils devaient se battre ce soir il fallait qu'il soit dans un meilleur état que celui ci.

« - Nous placerons nos troupes de réserve le long du mur. Leur expliqua t'il en pointant l'endroit à travers la foule. Ils viendront en appui aux archers par dessus la porte. »

« - Aragorn vous devez vous reposer. Finit par dire Legolas en le prenant par le bras. Vous ne nous servirez à rien à moitié mort

- Legolas à raison. Renchérit Aelandir. Vous n'avez pas arrêté de courir depuis votre arrivée. Vous devez soigner vos plaies même si elles ne sont que superficielles. »

Aragorn allait leur répondre mais ils furent couper par une voix de femme qui émergeait de la foule.

« - Mon seigneur ! Aragorn ! L'appelait Eowyn en venant vers eux. On m'envoi avec les femmes dans les cavernes ! »

Aelandir et ses compagnons par respect firent un pas en arrière, comprenant l'attachement que Eowyn avait à l'encontre de Aragorn il ne pouvait s'empêcher d'avoir une certaine pudeur vis a vis de leur conversation.

« - C'est une honorable mission.. » lui répondit Aragorn d'un ton doux, alors qu'il comprenait la hargne qu'elle avait en elle.

« - S'occuper des enfants, trouver de la nourriture pour nourrir les hommes à leurs retours. Quelle gloire il y a t'il a cela ? »

« -Gente dame, tenta t'il de la raisonner. Un jour viendra pour le courage sans gloire... Vers qui se tournera votre peuple en dernier recours ?

- Laissez moi être a vos côtés... Demanda t'elle d'un ton presque suppliant.

- Je n'ai pas le pouvoir d'en décider.

- Ne décidez vous pas de faire rester les autres ? De la faire rester elle ? Renchérit elle en regardant Aelandir qui détourna le regard. Alors qu'elle est une femme tout comme moi ! Ils se battent à vos côtés car ils ne veulent pas être separé de vous parce qu'ils vous aiment.

- Je suis désolé. Lui dit il simplement.

Eowyn comprenant qu'elle n'aurait pas de soutien de sa part fit quelques pas en arrière. Ses yeux se remplirent de larmes et sans rien dire elle s'en alla vers les cavernes

« - Je crois qu'il n'y a rien de plus dur pour les humains... Déclara Aelandir en regardant son ami. Être une femme et de voir ses amis et ses proches aller à la mort sans pouvoir les accompagner.

La Vagabonde De La Mer ( Lotr ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant