Chapitre 7 : Froid comme le monde.

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Je n'avais pas aussi bien dormi depuis bien trop longtemps. 

En ouvrant les yeux ce matin-là, je sentis d'abord ses bras brûlants entourant mon corps et sa tête endormie plongée dans mon cou. Je pouvais sentir son cœur battre lentement contre mon dos et son souffle qu'il déposait dans le creux de mon cou où se trouvait sa bouche. 

Je n'ai jamais ressenti ça. Cette proximité avec une autre personne qui semblait impossible de détruire. 

Une vive douleur se fit ressentir au niveau de mon entrejambe et je pris une longue inspiration pour tenter de la calmer. 

Tout de même, il n'y était pas allé de main morte. 

Au début, un peu honteusement, je pensais uniquement apprécier Liam que parce qu'il était incroyablement séduisant, et que je ne voyais qu'en lui qu'un morceau de viande. Mais maintenant, je me rendais compte de quelques choses, d'autres... ce que je ressentais... c'était plus qu'une simple attirance sexuelle.  

J'aimais la manière dont j'avais toujours l'impression d'être en sécurité quand j'étais près de lui, comme si je pouvais pleinement vivre sans avoir à me soucier des conséquences, parce qu'il serait là pour me protéger. 

J'aimais son calme à toute épreuve, parfois coupé par ses sourires narquois et arrogant traduisant sa confiance absolue en ses capacités quelles qu'elles soient.

Et je croyais que me tenir entre ses bras, était la chose la plus proche du Paradis que je pourrais ressentir. Qu'il me serre entre ses bras pour l'éternité...

Je croyais que je suis amoureuse, et pourtant, je ne suis même pas sûr de bien le connaître...
Enfin...

Le bruit de la pluie frappait et résonnait sur la fenêtre me faisant sortir de mes pensées. Je tentais doucement de me dégager de sa chaude étreinte, mais il la resserra et m'enferma dans ses bras. 

*********

-"Où est-ce que tu vas ?", murmure-t-il d'une voix rauque.

- "On est dimanche, il va falloir que je rentre chez moi, je travaille demain", je lui réponds.

Nous nous étions rencontrés vendredi soir dans son bar, avions passé ce samedi ensemble pour aller à la soirée, et maintenant, et aujourd'hui, Dimanche, sonnait la fin de ce petit Paradis, notre petit Paradis. 

Je ne sais toujours presque rien de lui...Absolument rien, et honnêtement, je commençais à douter...Je pose un baiser sur sa main et me dégage finalement de cette prison. Finalement debout, j'observe son corps alors que lui bâille vulgairement encore à moitié endormi. 

- Je ne t'ai pas demandé ce que tu faisais, il souffle, comme travail je veux dire. 

- Je travaille dans une petite maison d'édition, mais mon but, c'est surtout de réussir à écrire un livre.... 

Il se lève et s'approche de moi.

- J'ai hâte de voir ça, il me dit d'un ton sérieux, presque trop sérieux.

Je hoche nerveusement la tête priant pour un changement de sujet qui ne tarde pas.

Son téléphone vibre et en voyant la personne qui l'appelle il grimace.

- Qui est-ce ?

Il relève les yeux froidement et ne rajoute rien avant d'engouffrer son téléphone dans sa poche, ignorant totalement ma question. Une pointe de jalousie me traverse alors...

Je sais bien qu'il doit y avoir beaucoup de prétendante et que nous ne nous étions rien promis mais je... je veux plus que ça...

- Ce n'est pas ce que tu crois , il lâche finalement, même si je ne crois pas vraiment que j'ai à me justifier, c'est juste mon fournisseur de bière pour le bar, je le rappellerai plus tard.

Mon Loup (Terminée) EN  CORRECTIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant