Chapitre 47 : Mon prénom est Bucky

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 BUCKY

Un lieu qui existait, un lieu sans Dieu. 

S'il y avait bien un lieu qui existait de la sorte, c'était probablement la déchetterie Zéro. Ce lieu était un endroit qui n'existait nulle part, enfin pour le public. 

Seuls quelques membres rares membres de gouvernements avait connaissance de ce lieu. Cet enfer sur terre. Une déchetterie où étaient envoyés les criminels pour qu'ils meurent ici. 

Une décharge abandonnée, jonchée de débris et de déchet. L'endroit ou survivrait un jeune garçon aux yeux ternes. 

Ces journées étaient simples, il arpentait les terres désolées ou couvertes de pourritures, à la recherche de trésor. Il n'y en avait aucun, mais cela était la seule occupation digne d'un enfant dans ce lieu privé de tout. Cet endroit sinistre est tout ce qu'il a jamais connu, un univers où la maladie et la mort semblent régner en maîtres.

Un lieu qui serait parfait pour tester des médicaments, ou des substances capables de changer les hommes en armes..ou en loup-garou. 

Sa mère est présente, mais dans cette existence misérable, elle n'est qu'une ombre sombre et déchue. Elle lui inflige des châtiments physiques, pensant que c'est là le seul moyen de le protéger dans ce monde cruel. Pour l'enfant, ces coups sont perçus comme une preuve d'amour. Il n'a jamais connu autre chose, et dans la triste réalité qui est la sienne, il se persuade que ces actes violents sont une manifestation d'affection.

Les jours passent, tous plus sombres les uns que les autres. Les souvenirs d'une vie meilleure, s'ils ont déjà existé, s'estompent dans les recoins les plus lointains de son esprit. Il n'a jamais connu la chaleur d'un foyer, ni l'amour inconditionnel d'une famille aimante.

Il se crée alors un monde intérieur, un lieu imaginaire où il s'évade lorsqu'il est aux prises avec la douleur physique et émotionnelle. Dans ses rêves, il explore des contrées enchantées, accompagné d'amis imaginaires qui lui apportent consolation et réconfort.

Il tente de sourire, de garder son innocence, mais ses joues creuses portent les stigmates d'une souffrance qu'aucun enfant ne devrait jamais connaître. Il vit dans la terreur constante de la violence qui se déchaîne autour de lui, et la maladie rôde, prête à frapper à tout moment. Les autres âmes égarées qui partagent ce lieu de déchéance sont autant de spectres marqués par l'horreur de la survie au jour le jour.

Mais finalement, il comprends que sa mère à pour unique but de le vendre pour s'échapper de cette décharge de cette prison illégale. Une vie pour une vie. Lui sera donné pour être testé et elle pourra sortir. 

Lorsqu'il découvre la vérité glaçante, une colère noire s'empare du jeune homme. Toutes les illusions qui lui restaient sur l'amour maternel s'effondrent brutalement, laissant place à une amertume dévorante. La trahison de sa propre mère, celle-là même qui aurait dû le protéger et l'aimer, est un coup de poignard en plein cœur.Les flammes de la rage dansent dans ses yeux, et une fureur indomptable le submerge. Les souvenirs d'une enfance marquée par la maltraitance, les coups et les insultes résonnent douloureusement en lui, lui rappelant toutes ces années passées à croire que la violence était une preuve d'amour.

Mais maintenant, tout est clair. Il n'est qu'un bien, un vulgaire objet qu'on veut vendre comme s'il ne valait rien de plus qu'une marchandise. Sa propre mère, qui aurait dû être son refuge dans cette existence cruelle, est devenue son pire cauchemar.

Sans réfléchir, sans dire un mot. Il saisit un marteau, symbole de la haine, de sa rage qui s'abat sur le crâne de sa mère qui hurle de douleur, et puis, un autre coup, encore et encore, jusqu'à ce qu'il ne reste qu'une bouillit. 

Mon Loup (Terminée) EN  CORRECTIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant