Chapitre 38 : Maman

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La voiture s'arrêta au milieu de l'allée. Liam passa nerveusement sa main dans ses cheveux, et regarda la maison dressé derrière la barrière noir. Ce n'était pas de cette manière qu'il avait prévu de rencontrer ma famille. 

- Je suis désolé, je lui murmurais, pour tout. 

- Pas grave, il murmura. 

- Je sais bien que je ne parles jamais de ma famille, mais je...

- Tu dois avoir tes raisons, il murmure, mais si ça t'agace vraiment, je peux tous les tuer. 

Je commençais par rire, mais cessa en me rendant compte qu'il était complètement sérieux. 

- Liam, tu ne vas pas tuer ma famille, je lui répondis.

- Ok, il soufflait, ok...

Les souvenirs douloureux de trahison et de manipulation planaient dans mon esprit. Les souvenirs douloureux de trahison et de manipulation planaient dans mon esprit. Nathan, mon ex-petit ami, m'avait trompée avec ma meilleure amie, Amy. Et, malgré ça, mes parents souhaitaient que je reste avec lui. Dans une tentative sordide de préserver la position de pouvoir de mon père dans l'entreprise , dont le père de Nathan était le dirigeant.

Cette demande avait créé une distance avec ma famille, j'avais fui, loin. Il m'avait menacé de me jeter de la maison si je refusais...je n'était qu'un corps bon à être exploité, je n'était plus qu'une marchandise. 

Cependant, la nouvelle de la mort imminente de ma mère avait réveillé en moi un tourbillon d'émotions contradictoires. Malgré ma colère et ma rancœur, je ressentais le besoin profond de lui rendre visite une dernière fois. 

J'avais du mal à comprendre comment ma mère avait pu rester mariée à un homme qui manipulait et contrôlait sa vie. Elle aurait pu s'enfuir et vivre une vie meilleure loin de cette toxicité. Pourtant, elle était restée, peut-être par amour, peut-être par peur des conséquences. Non, pire, elle s'était rangée de son côté, pourtant, je voyais bien dans son regard qu'elle savait pertinemment  que cela n'avait rien de morale, et pourtant, elle n'avait rien dit. 

Il y a des situations ou le silence est l'alliée d'une oppression, et là, c'était le cas. Elle avait quitté mon père quelques années après, je n'en savais pas la raison, elle vivait seule à présent vu que mon frère lui aussi avait quitté la maison pour rejoindre mon père. 

C'est une jeune infirmière à domicile qui vint nous ouvrir. Il semblait qu'elle s'occupait de ma mère depuis quelques années, 5 environ. Elle s'était présentée rapidement et nous avait conduit jusqu'à la chambre. Sophia est son nom. 

La maison n'avait pas changé, elle était toujours immense, les murs me rappelaient ces années durant l'enfance. Je me souvenais des sourires des débuts de mon enfance, et le froid qui 'était installé au début de mon adolescence quand mon père avait rejoint la firme de celui de Nathan. 

Je me souviens de ce changement...

L'infirmière s'arrêta devant la porte et se tourna vers moi. 

- Je sais que ce ne sont pas mes affaires, elle commença, mais votre mère parle souvent de vous. Elle a beaucoup de regrets, et elle a lu votre livre, elle a beaucoup aimé, mais elle ne vous l'avouera jamais. Elle ne tiendra pas la nuit, je ne pense pas, c'est sa dernière nuit. Je...

- Je sais ce que vous voulez dire, je lâche en tentant de contenir ma colère. 

Avant de rentrer dans la pièce, Liam me tira près de la porte. Son regard perçant observait

 les traits de mon visage, tentant de comprendre et de déceler le tourbillon de sentiments contraire qui m'avait envahi.

- Tu sais ce que tu vas dire, il commence, tu as l'air en colère. 

Mon Loup (Terminée) EN  CORRECTIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant