Chapitre 42 : Ne jamais n'être.

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LIAM 

Ce jour-là, pour la première fois, j'ai pensé que si je n'avais jamais été né; dans ce monde, peut-être que le monde, ce monde serait plus beau. 

Ce jour-là, quand j'ai tué un enfant pour la première fois. Un être innocent qui n'avait commis comme pêcher que de naître dans la mauvaise famille, j'ai compris qui j'étais. 

J'ai été enfermé dans une cage, et j'ai été violé, torturé, et peut-être ai-je haï ce monde...un peu trop. Je ne pouvais plus supporter ce monde, et tuer était la seule chose qui donnait sens à ma vie. 

Sauver des personnes en tuant d'autres.

Tuer, encore et encore, et encore. Jusqu'à ce que les morts viennent hanter mes cauchemars m'appelant pour que je rejoigne la tombe, et pour qu'ils puissent me tourmenter, pour l'éternité. 

Je ne veux pas mourir. 

Le Gouverneur disait que j'étais le symbole de la justice, l'ombre qui protégeait en se noyant dans le sang des autres. Des pays plus pauvres qui voulaient faire tomber la France  Pour eux, leurs actes, c'étaient la justices. 

La justice, la justice, la justice. 

Voilà un mot qui n'a aucun sens. 

Ils étaient le juge, et moi j'étais le bourreau. Ceux qui pouvait faire trembler notre société, ceux qui menaçait de tout nous prendre. J'ai tout fait disparaître.  

Des ordres secrets, des meurtres déguisés en accident, de mystérieuses disparitions. Et mes mains se couvraient toujours de sang. 

Souvent, le gouverneur m'emmenait me promener, il pointait un enfant du doigt, aux hasards, et disait "Tu vois, cet enfant, tu l'as sauvé". Mais, quand j'observais mes mains, je ne voyais que du sang, celui des enfants que j'avais tués. Eux aussi était innocent. 

Mais, quand tu es le fils d'un dictateur à la tête d'un régime totalitaire, tuer ton père n'est pas suffisant, car toi, tu prendras la suite. 

Ce monde est basé sur des mensonges, cette paix factice est basée sur des mensonges, et ma vie... ma vie...

Le sang peut bien couler, tu es la justice, c'est ce que le Gouverneur me disait. 

Je n'était qu'un enfant manipulable, qui avait subits d'horribles traumatismes, et il m'a modelé, pour faire de moi le plus terrfiant des soldats. 

Pourquoi est-ce que je suis née ? À quoi ma vie a-t-elle servis ? 

Les ennemis que j'ai combattus, je pensais que c'était la justice, je pensais que je sauvais des gens.  Mais non, la seule raison était le fait qu'ils avaient des opinions différentes de celles défendues par Le Gouverneur. 

Je me demande ce qu'ils ont pensé en voyant mon visage avant de mourir, je me demande à quoi je penserai lorsque viendra mon tour. 

Mon combat n'a toujours pas pris fins, ils sont toujours là, dans ma tête, je sens leurs souffles, leurs larmes et leurs colères, chaque jour, je le sens. 

Ai-je servi à quelques choses ? ai-je sauvé une seule personne ? Mon séjour sur cette Terre a-t-il été vide de sens ? 

Mourir. Moi qui ai volé les rêves des autres, voilà que les miens sombrent, dévorés par les cauchemars des champs de batailles. Et voilà. 

Un loup-garou, une arme de guerre qui arpente la terre et repend la mort. 

Mais j'ai fait une promesse, j'ai juré à cet homme que je ne cesserais jamais de me battre, que je m'avouerais jamais vaincu, et maintenant, j'ai une chose importante à, protéger. 

J'aurais aimé ne jamais naître. Mais maintenant que je suis ici, et qu'il me reste du temps...je dois me battre. Car j'ai une personne à protéger. Et cette personne à un rêve. 

Écrire un livre qui changeras le monde, elle a dit. Voilà un rêve qui mérite d'être défendu, moi, je n'ai jamais eu de si beau rêve. Voilà sa vie a un sens, 

Merde, je l'aime vraiment. C'est douloureux, mon cœur me brûle. Je n'ai rien ressenti de se terrifiant, et pourtant, je ne peux m'empêcher de sourir. Je perds la tête. 

Je n'ai jamais cru en moi-même de cette manière. Je n'ai jamais pu faire confiance à mes émotions, à ma colère. Et pourtant, cet amour, comment ne pas lui faire confiance. ? 

**********

Julie est posé contre moi, le regards pensifs, elle a encore un peu de mal à contrôler ses pouvoirs. Elle a constamment faim, et trouve toujours un moyen de finir le visage entre mes cuisses. Oui, elle a faim, mais pas que de nourriture. 

Elle pose son visage sur ma poitrine avec un regard étrangement sérieux. 

- J'ai une question, elle murmure, à partir de quels moments tu as commencé à te dire que ce que tu faisais était mal. Toi, et Le Gouverneur et le R-171. 

C'était une histoire que je n'avais raconté à personne, mais pourtant, Julie avait cette facilité à me faire parler, parler, et encore parler. 

- C'est une histoire plutôt triste, il murmure, tu es sûr que tu veux l'entendre. 

Elle hôche la tête, et je me lance alors dans mon récit. 

Mon Loup (Terminée) EN  CORRECTIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant