Chapitre 17 : Une longue nuit (3/3)

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Les hommes s'étaient approchés tels des bêtes sauvages, prêts à dévorer leurs proies, c'est-à-dire, moi. 

Liam avait un regard vide, prêt à libérer la bête. Je pense qu'il devait tenter de se rappeler la promesse. 

La nuit s'était assombrie, la lune illuminait le parking. 

Les hommes se sont rapprochés de nous tel des bêtes sauvages, prête à dévorer leurs proies, c'est-à-dire, moi. Liam m'observait calmement, prenant de profondes aspirations, faisant gonfler sa poitrine à chaque instant. 

Finalement, l'un des hommes se jette sur moi et me saisit le sein entre ses doigts, me faisant hurler. Une seule seconde et le poing de Liam vient s'abattre sur son visage avec une force surnaturelle l'envoyant valser sur une voiture à plus de dix mètres. 

- Ne pas tuer, il me dit, je vais essayer Princesse, mais ils t'ont touché, ils ont osé te toucher, alors comment me contenir...

Son regard était terrifiant, il me faisait un peu peur, c'était la première fois que je le voyais en colère. Il était toujours resté calme jusqu'à présent, même enchaîné par ses trois hommes ne l'avait pas énervé. Il était resté calme, même en les tuant, là, il semblait bouillir. Son poing ensanglanté, et son regard vide. 

- Sale enfoiré, hurla l'un des autres hommes en dévoilant un poignard dissimulé dans son pantalon. Il se jeta sur Liam qui évita avec une facilité déconcertante les tentatives de le couper, avant de lui attraper le poignet et de le frapper dans le coude, le brisant complètement. L'homme recule alors en hurlant de douleur tandis que la bête se jette sur lui et le roue de coup, brisant son nez et faisant exploser ses lèvres, déformant son visage pour toujours. 

Les deux autres paraissent à présent terrifier, incapable de faire un pas vers lui. Au troisième, il l'assomme avec une prise autour de la gorge. 

Pour le quatrième, il se jeta et le frappa violemment 'un torrent de coup, laissant exploser sa rage avec une telle force qu'il allait le tuer. Il ne pouvait plus s'arrêter, alors je m'approchais de lui et enroule mes bras autour de sa taille avant de le tirer pour l'arrêter. 

- Putain, il hurle. 

Ses yeux injectés de sang semblent rugir, traduisant son émotion, il a perdu tout contrôle, et maintenant. 

- Je veux juste rentrer maintenant, je lui dis, je veux juste rentrer...

Je sens encore la main de cet homme sur mon sein, le saisir sens mon accord, j'ai encore mal. Je veux juste rentrer et oublier. 

- Oui, rentrons. 

***********

La maison est plongée dans le silence et dans l'obscurité. Une légère pluie a commencé à tomber à l'extérieur et tapote contre les vitres fermées. 

Je n'ai rien dit, aucun mot. Je ne veux plus parler, je veux juste dormir. Je n'arrive plus à rester éveillé, plus aujourd'hui. 

Je ne lui adresse aucun regard, je ne peux plus, j'ai besoin de dormir. 

Je me dirige alors vers ma chambre et me laisse tomber sur le lit de tout mon long avant de retirer ma robe et de m'enrouler dans ma couverture. 

J'observe à travers la fenêtre la lune et la douce pluie tapotant contre la vitre. La lune est magnifique, tellement belle que mon regard s'y perds. Je m'y perds... avant de fermer les yeux et de m'endormir. 

Je me réveille, le lendemain matin, me sentant toujours aussi étrange. 

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai cette étrange impression qui me donne envie de vomir. Incapable d'en comprendre l'origine, je décide de l'ignorer pour le moment. 

Je me lève et me dirige vers le salon où Liam est assis, torse nu et ne portant qu'un jogging gris laissant apparaître le haut de son boxer. 

Quand il me vit, il se leva immédiatement, comme s'il attendait quelques choses de moi, un mot ou une phrase, mais rien ne venait. 

- Julie, il m'appela, dis quelques choses. 

- Je ne sais pas quoi dire, je ne me sens pas très bien. 

- J'en étais sûr, il murmure. 

- Sur de quoi, je lui demande. 

Il se laisse tomber sur le canapé et observe le plafond de manière nonchalante. 

- Tu savais pourtant que j'étais un monstre, j'aurais pu tous les tuer, mais j'ai vraiment essayé de me retenir, est-que je t'ai fait peur ? 

- Non, je le coupe immédiatement, ce n'est pas toi, je te le promets, je me sens juste un peu bizarre, je ne sais pas trop pourquoi. 

Je m'assois près de lui. 

- J'ai juste envie de pleurer, tout le temps, depuis hier...depuis qu'il m'a touché...

- Je...désolé, j'ai été un peu égocentrique, je pensais que c'était à cause de moi, comme si j'étais le centre du monde, alors que c'est vrai que cet homme t'a...

Sans pouvoir me contrôler, je me jette dans ses bras et le serre de toutes mes forces, comme si le vent allait l'emporter, comme si tout cela n'avait été qu'un long rêve duquel j'allais me réveiller, et que Liam allait disparaître pour toujours. 

- C'est ma faute, c'est moi qui t'ai poussé à la violence, c'est moi qui t'es placé dans cette situation. 

- De quoi est-ce que tu parles ? 

- C'est moi qui ai choisi cette robe moulante, c'est moi qui t'es demandé de sortir, si on t'avait écouté, on serait juste resté  ici...je ne sais pas pourquoi. 

Il pose sa main sur ma tête. 

- Est-ce que la nuit t'a rendu complètement conne ? Si tu voulais sortir, c'est parce que tu connais bien et que tu sais que si tu ne proposes rien, mes seules sorties se limiteraient à la salle de sport...Et puis, cette robe était magnifique, tu étais magnifique, et la seule responsabilité revient aux porcs qui pensaient que tu étais à leurs dispositions, et ouverte à leurs conneries juste parce que tu es une femme. 

Je prends centre mes doigts ses mains intactes. C'est vrai qu'hier, elle était dans un piteux état, mais maintenant, ç'a l'air d'aller. Oui, il peut guérir si facilement...rien ne peut le blesser...

- Tu as raison, mais malgré ça, même en entendant ça, j'ai juste envie de pleurer

Il enroule ses bras autour de moi et dépose sa tête sur mon épaule. 

- Alors pleurs. 

Je pose mes mains contre son dos, et sens mon menton se mettre à trembler. Les larmes dévalent mes joues alors que mon cœur hurle de douleur et se déchire en mille morceaux. Je sens l'air me manquer tandis que je pleure toutes les larmes que mon corps. 



Mon Loup (Terminée) EN  CORRECTIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant