La femme partit avec son petit-fils, je marchais à la recherche de Liam qui avait disparu. Déambulant à travers les couloirs vierges à la recherche de mon loup. Bizarre "Mon Loup", un joli surnom, un surnom mignon comme les personnages de films et de séries.
Je le trouvais finalement dans les toilettes pour hommes, la tête sous le robinet. Ses griffes étaient enfoncées dans le lavabo, un rugissement rauque se dégageait de lui.
- Est-ce que ça va, je lui demandais.
- Je ne suis pas sûr, il murmura en se relevant, c'est comme si je sentais cet enfant à l'intérieur de ma tête. Je sens mon sang à travers son corps, fusionner avec le sien, je peux le sentir dans ma tête, comme s'il était une partie de moi.
Je m'approchais de lui et posais mes mains sur ses épaules avant de déposer mes lèvres contre son cou. Ses yeux toujours d'un rouge fluorescent observaient son reflet dans le miroir, avec un peu de dégout.
- Je n'aime pas cette manière dont tu as de te regarder, tu es juste l'homme le plus sexy que cette Terre est portée, et je t'aime.
- Dis-moi quelques choses que je ne sais, il me répondit en souriant.
- Tu n'es pas un monstre.
Il releva les yeux et hocha la tête avant de passer sa main sur son visage trempée. Je le forçais à se retourner et posais ma main sur sa gorge avant de l'embrasser. Ses mains glissèrent sous mes fesses et me posaient alors sur le lavabo. Ses baisers passionnels devenant de plus en plus torrides.
- Tu sais que j'ai du mal à me contrôler, tu me fais tellement d'effets, surtout qu'avec mes sens de loups...
- Je sais, je murmure, mais faire ça ici...
- Je suis plutôt sûr que l'on a fait l'amour dans les toilettes d'une vielle station essence, il me réponds, alors pourquoi pas ici.
- Parce que c'est dégueulasse, et que l'on a une maison.
- C'est une promesse pour une après-midi agitée ?
- Mouais.
*******************
La chaleur estivale baignait notre petit coin de paradis, niché au cœur de la forêt dense. La rivière scintillait sous les rayons du soleil. Je savais que Liam, avec son visage séduisant, son corps musclé et ses tatouages envoûtants, avait besoin d'une échappatoire pour soulager le stress qui l'assaillait. La transformation imminente en loup-garou du jeune enfant pesait sur lui, ses instincts primaires se mêlant à ses émotions humaines, il semblait à chaque instant vouloir courir retrouver ce jeune enfant, juste pour voir s'il allait bien.
Alors, j'ai suggéré une baignade dans la rivière, une façon pour lui de canaliser son anxiété, de le calmer en se perdant dans le reflet apaisants de l'eau. Alors, j'ai suggéré une baignade dans la rivière, une façon pour lui de canaliser son anxiété. . Nous nous sommes aventurés main dans la main jusqu'à l'endroit où le courant se calmait, créant un havre de paix isolé. Les murmures de la nature nous entouraient, tandis que le vent caressait doucement ma peau, créant des frissons agréables.
Sous l'eau, le monde extérieur semblait lointain, oublié.La tension accumulée dans le corps de Liam se dissipait peu à peu, remplacée par un calme profond. Je pouvais voir un léger sourire se dessiner sur ses lèvres.
Remontant tous les deux à la surface, finalement.
- Est-ce que ça va, je lui demandais toujours inquiète.
- Désolé, je crois juste que c'est une période un peu dur, je pensais être un peu plus fort que ça...
Je posais mes mains sur ses joues. Un léger sourire se dessina alors sur ses lèvres.
- Ne t'en fais pas, je suis toujours là si tu as besoin de quoi que ce soit. C'est pour ça que je suis là non.
- Oui, je sais tu es là, mais je me suis rendu compte, je crois que je hais vraiment me battre. Je me suis battu toute ma vie, pour moi, et plus tard pour les autres. Je n'ai fait que de me battre et je me suis retrouvé avec ce pouvoir coulant dans mes veines. Je ne veux plus me battre, plus jamais, mais je demande si je pourrais vraiment survivre sans user de mes poings.
- Je ne sais pas, mais je pense que c'est possible. Ici, tu es loin de l'Organisation, tu n'as plus besoin de tuer personne, alors...tu n'as plus aucune raison de te battre.
Liam semblait changer. Son regard fuyant semblait éviter mon regard, il prit une profonde inspiration, l'eau arrivant à sa nuque et s'approcha de moi.
- Princesse, merci d'être resté à mes côtés, de m'accepter tel que je suis. Tu me rapelles que je suis humain, avant d'être un monstre. J'ai tellement tué que j'avais du mal à comprendre ce que cela voulait dire d'aimer et de se soucier des autres. Je ne veux plus être l'instrument de la mort, ni laisser le sang souiller mes mains. J'ai causé beaucoup de souffrance, brisé trop de vie. Et toi, tu es mon refuge, ma maison, quand tu es là, j'oublie presque ce que j'ai fait, j'arrives à sourire. Maintenant que je le dis tout haut, ça sonne assez cliché. Je ne sais pas faire de déclaration d'amour, c'est le mieux que je puisse faire.
- Je suis reconnaissante que tu es partagée ton passé avec moi. Je suis reconnaissante de chaque moment que j'ai pu partager avec toi. Mais j'ai toujours été inquiète. Je sais que tu as enduré tant de souffrances et de combats dans ta vie, et je comprends que tu souhaites mettre tout cela derrière toi. Mais je...je...Tu es un homme fort, courageux, résilient, et incroyablement séduisant. Mais, tes sentiments, c'est vrai que tu les gardes enfouis au plus profond de toi. J'ai parfois l'impression de ne pas vraiment connaître tes émotions les plus profondes, tes peurs, tes espoirs et tes désirs. Je ne te demande pas de te livrer entièrement en un instant, car je sais que cela prendra du temps, je sais bien que tu fais de ton mieux, et que ta vie a été bien plus dur que la mienne et qu'il est donc logique que ce soit plus facile pour moi de te parler. Je veux être là pour toi dans les bons moments comme dans les moments difficiles, et cela implique de connaître tes sentiments, même les plus sombres et les plus complexes. Ce monstre qui est en toi, ces choses qu'il a dites, qu'il voulait détruire le monde, qu'il voulait faire du mal aux innocents, j'aimerais en parler. C'est parce que je t'aime plus que tout...Est-ce c'était juste le monstre, où est-ce que c'était toi.
Il parut un peu gênée, ne sachant pas quoi répondre, alors je l'embrassa doucement et ses muscles se détendirent doucement.
- Oui, c'était moi, une haine confuse qui n'a pas vraiment de sens. C'est seulement mes démons intérieurs, ressentir de la colère, une colère qui brûle en moi et qui me ronge de l'intérieur. Voir les autres sourire, connaître la joie et l'insouciance, alors que moi, qui ai tant souffert... j'en étais incapable, cela me mettais dans une rage folle. De la frustration et de la jalousie, car je ne pouvais pas comprendre pourquoi le monde pouvait être si injuste. Pourquoi ma mère m'avait abandonnée et puis tout le reste... Cette colère, je l'ai enfouie au plus profond de moi, parce que je savais qu'elle ne pouvait mener qu'à plus de souffrance. Mais, il y a des moments où elle ressurgit, où elle me rappelle tout ce que j'ai vécu et tout ce que je voudrais changer. C'est une bataille constante de ne pas laisser cette colère me consumer. Ce monstre, c'est juste moi, un mois hors de contrôle. Je t'aime... et ce monstre, il ne sortira plus, je te le promets.
- Je t'aime deux fois plus, je lui répondit en me jetant sur lui en l'entraînant au fond de l'eau et retirer l'air triste qui avait envahi son visage.
Il avait fait un vœu. Le vœu de ne plus se battre, un vœu de paix, mais pourrait-il le tenir ?
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Mon Loup (Terminée) EN CORRECTION
RomanceÀ l'âge de 22 ans, Julie a perdu foi en l'amour. Trahie par son petit-ami, elle a renoncé à tout espoir, croyant que l'amour était un mirage insaisissable. Cependant, une nuit fatidique, sa rencontre avec un séduisant barman va chambouler son cœur t...