Mon Loup (Terminée) EN CORRECTION

Chapitre 9 : Le pari

La pluie tombait sur la ville. Il pleuvait beaucoup ces derniers temps. Les dernières averses étaient incessantes et poussaient les Parisiens à se déplacer uniquement sous leurs gigantesques parapluies. 

Les couleurs de la ville semblaient s'estomper sous l'effet de la pluie, donnant à tout un aspect terne et grisâtre. Seules les lumières des phares et des feux donnaient parfois un ton plus lumineux à la ville grise. 

J'étais finalement arrivée près de la porte de Liam. L'interphone à quelques centimètres de mes yeux, j'hésitais à appeler. Je n'appréciais pas la manière dont j'avait rappliqué comme un animal et était disposé à le servir. J'aurais dû me faire désirer...

J'avais sélectionné une belle robe rouge qui mettait mes jambes en valeur. Je l'avais acheté pour un rendez-vous entre une célèbre autrice et ma maison d'édition. C'était le seul vêtement de ma garde-robe qui m'avait coûté plus de 100 euros, c'était ce que j'avais de plus cher.

Et je l'avais remise aujourd'hui, sans vraiment savoir pourquoi. Enfin si, je savais, c'était pour lui. 

Un pas après l'autre, je m'engouffrais dans le hall, pris l'ascenseur et m'arrêtais devant sa porte qui s'ouvrit à mon arrivée. 

- Liam. 

- Salut, il me répondit en souriant.

J'avais pensé que, peut-être, en le voyant de nouveau, je ne ressentirais rien, que j'aurais pu lui résister, mais non. C'était comme la première fois que je l'avais vu en entrant dans son bar, mon cœur battait violemment. 

Il était toujours aussi parfait, son corps était toujours aussi parfait, son visage également. Le léger sourire en coin qui couvrait ses lèvres et son débardeur noir qui dévoilait ses tatouages.

- C'est une belle robe, il me complimenta en se poussant pour me laisser passer. 

Je ne répondis rien et me contenta de me diriger vers le grand canapé noire devant sa télé et de m'y asseoir. Il me suivit et s'assis juste devant moi sur la petite table basse qui servait à mettre la télécommande. 

- Tu vas me faire la gueule encore longtemps ? il me demande en plongeant ses yeux dans les miens. 

- Je ne te fais pas la gueule, je murmure, j'ai seulement du mal à te cerner. Et la chose qui t'a énervé la dernière fois, tu t'en est occupé ? 

- Oui, il murmure, je m'en suis occupée avec l'aide d'une amie, ça a juste pris un peu plus de temps que prévu, d'où mon appel tardif. 

- Une amie ? je demande. 

Il ricane doucement et pose sa main sur son front. 

- J'aurais dû dire un ami, n'est-ce pas ? 

- Oui, je lui rétorque, et maintenant je me demande des choses sur ce que tu as fait avec cette amie. 

Il pose ses mains sur mes genoux et me force à écarter les cuisses. Son regard est calme, mais pleins de sous-entendus. 

- Qu'est-ce que tu fais ? je lui dis en balbutiant. Arrête.

Il maintient mes cuisses écartées et m'observe avec envie. 

- On peut faire semblant si t'en a envie, mais je crois qu'on veux tous les deux la même chose, et que c'est pour ça que tu es venu si rapidement, alors on peut sauter le moment où on est colère et passer à la suite ? 

Je ne trouve rien à lui rétorquer, je ne peux que laisser sa main dangereusement s'approcher de mon point sensible. Finalement, ses doigts me touchent, me caresse, et j'en ai le souffle coupé. Il glisse en moi et trouble ma respiration.