Chapitre 25 : Le Monstre.

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Assise près de la fenêtre de mon petit appartement, j'observe les gouttes de pluies lentement glisser contre la paroi transparente.

Je me souviens encore de la fois où je suis entré dans ce bar, cherchant à oublier. 

Je me retrouvais là après avoir surpris Nathan, mon petit-ami, avec Amy, ma meilleure amie. Je suis entré dans ce bar, et je l'ai vu. J'ai senti mon cœur battre avec violence et je me suis demandé si c'était ça, le coup de foudre, une perte de contrôle.

Maintenant, mon cœur est triste, déchiré entre mon amour pour lui qui ne veut pas disparaître, et la réalité de ce que notre couple est devenu...

Notre premier regard, ce frisson qui a parcouru ma peau lorsque ses yeux ont rencontré les miens. Chacun de nos moments partagées étaient emplis d'un bonheur certain, avec une légère dose d'admiration envers cet homme qui n'a peur de rien. 

Ses légers sourires se sont effacés, son indifférence que je trouvais agréable s'était transformé en une colère dont la cause reste inconnue. Je pense que l'on a, enfin avait une connexion profonde. 

Son côté froid et indifférent disparaissait facilement pour dévoiler de légers sourires sincère et de mots doux. 

Je me demandais souvent ce qui avait pu se passer. Était-ce moi qui avais changé, ou était-ce lui ? Peu importe la réponse, la réalité restait la même : notre relation était devenue toxique.

Bucky ne m'a rien dit, mais lui semble savoir ce qui a changé, ce qui est arrivé à Liam pour qu'il se change en ce monstre-là. 

Il m'a juste dit de m'éloigner de lui, pas un message pas un appel, rien. Il m'a d'abord obligé à le bloquer, devant lui, et m'a invité à rester loin de lui, le plus loin possible... 

Ce soir-là, debout devant cette fenêtre, j'ai pris la décision de m'éloigner. Je savais que ce ne serait pas facile, que les larmes aillaient m'accompagner. Cependant, je me devais de retrouver ma paix intérieure, ma confiance en moi et ma capacité à aimer à nouveau. 

Aimer quelqu'un d'autres que mon Liam ? Non...je n'y arriverais jamais...

Je me suis réveillé seule dans mon lit, seule, accompagnée de ce sentiment tristesse et de solitude. Ce lit bien trop vide pour ce week-end que j'imaginais partager avec lui. 

Mais aujourd'hui, je n'ai rien de tout cela. 

Je l'imaginais sur moi, me caresser, déposer ses lèvres brûlantes contre ma peau, me faire jouir entre ses doigts comme il savait si bien le faire. Il ne me restait que cette frustration persistante. 

Enroulé confortablement dans ma couverture, j'observe les rayons du soleil qui perce à travers les rideaux et chasse l'obscurité de ma chambre. 

Une semaine est passée depuis ce que Liam a fait, une semaine sans un mot avec lui. 

J'ai préparé une tasse de café, savourant l'arôme réconfortant qui s'échappait de la tasse. Chaque gorgée apportait avec elle un souffle d'énergie, une nouvelle dose de courage pour affronter cette journée sans lui.

Assise dans la table du salon, observant le grand écran dans mon petit salon sur lequel je pouvais observer mon reflet. Je baissais finalement les yeux sur mon mug entre mes mains, observant le liquide noire, me perdant dans mes pensées. 

Il ne fallait plus que j'y pense, je me suis forcé à détourner mon esprit vers de nouvelles perspectives, vers un avenir dans lequel il n'avait plus sa place. Il fallait que je me concentre sur moi-même. 

Je pris la décision, en ce samedi matin, de sortir et de prendre l'air frais. J'ai rapidement enfilé mes chaussures. Je marchais dans les rues parisiennes jusqu'à atteindre le petit parc à une dizaine minutes de chez moi.

J'ai marché le long des rues familières, savourant chaque pas, chaque moment de solitude qui me permettait de me retrouver, observant la nature ambiante, les fleurs colorées et la marre au canard. 

Je pris l'habitude de me promener, de rester loin de lui. 

Les jours ont passé, et chaque jour, j'ai senti le poids de son absence s'alléger un peu plus. Oui, j'ai pris la bonne décision en m'éloignant de lui. 

Il était difficile de l'oublier, mais le temps faisait son affaire, et calmait mon envie incessante de le revoir.  

Maintenant, Bucky attendait de moi un message, un point toutes les heures, juste au cas où pour ma sécurité...

Bucky était étrange, il était trop timide pour parler avec quelqu'un tout en le regardant dans les yeux, trop stressé pour faire une phrase sans bégayer, et pourtant, je me sentais en sécurité auprès de lui, comme je m'étais senti en sécurité auprès de Liam. 

Bucky est un homme mystérieux, mais il est gentil, ça, c'est indéniable. Il m'avait dit de m'éloigner de Liam, car c'était la seule chose à faire, pour moi et ma sécurité. Et, peut-être que s'il n'avait rien dit, je serais resté...

Deux semaines étaient passées depuis que je ne l'avais pas vu, que je ne lui avais donné aucune nouvelle. Je me demande s'il pensait à moi...non, je ne devais pas y penser. 

Aujourd'hui, j'avais décidé de faire des frites maisons. Je pense que je l'avais bien mérité. 

Je réunissais les pommes de terres dans un saladier et cherchais un moyen de les éplucher. 

J'entendis alors la porte sonner, et l'ouvrit sans regarder en pensant que Bucky était venu me faire une visite, mais ce n'était pas lui. 

Liam se tenait là, devant moi, mon souffle se coupa en le voyant. Je tentais rapidement de fermer la porte, mais il la maintenait ouverte avec sa main. Il me repoussa alors avant d'entrer de force dans mon appartement, me faisant tomber sur le sol.

Je levais les yeux pour observer son regard sombre, s'approchant de moi comme sa proie. Je tentais de me relever, mais il m'envoya balader à travers la pièce d'un coup de pieds dans le ventre. 

- Deux semaines, il murmura, deux semaines que tu m'ignores, sale garce, pour qui est-ce que tu prends ? 

Son regard, la colère qui se lit sur les veines de son visage, non, ce monstre n'a rien de Liam. Il s'approche de moi, prêt à me ruer de coups. 

Je recule en hurlant, tentant de fuir le monstre devant moi. 

- Je savais que tu ne pourrais pas rester loin très longtemps d'elle, murmure une autre voie que je connais bien. 

Bucky apparaît dans le coin de la porte que Liam a laissé ouverte. 

Depuis combien de temps est-il là ? Il est apparu tel un esprit protecteur. Il tire de l'intérieur de sa longue veste noir, un pistolet équipé d'un silencieux qu'il pose sur la tempe de Liam qui à a peine le temps de réagir. 

Il appuie sur la détente, le coup part. La balle s'échappe du canon et vient transpercer la tête de Liam qui s'écroule de tout son long sur le sol dans une marre de sang. 

Je hurle de terreur en observant le corps de Liam étalé sur le sol, et le trou dans sa tête qui forme une marre de sang autour de son crâne. 

Non, je dois rêver, ça ne peut pas arriver. 

Mon Loup (Terminée) EN  CORRECTIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant