Chapitre 43 : Ce jour-là

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5 ans auparavant, 

Afghanistan. US Marines, 

Liam, 17 ANS

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La chose la plus chiante, quand on sait parler une autre langue, ici l'anglais, c'est qu'on à tendance à oublier des mots de notre langue maternelle. C'est chiant. 

- Hey, sac à puce, réponds, je sais que ta radio est allumé, et même si ce n'était pas le cas, avec tes oreilles, tu devrais entendre ce que je dis, n'est-ce pas gamin ? 

Le Gouverneur a pris la décision de m'envoyer sur le terrain, il a dit qu'il voulait me tester. Et, me balancer en Afghanistan...c'est ça, son moyen de me tester. Quel enfoiré, je me demande ce qui m'empêche de le buter. Peut-être que je n'ai nulle part où aller, et rien d'autres à faire. Tuer, c'est facile et c'est la seule que je puisse faire. Je saisis la radio. 

- Tu ne pourrais pas fermer ta gueule, je lâche, j'essaye de me concentrer. 

Le sergent éclate de rire dans mon micro. 

Je continue de marcher, devant la voiture, cherchant du regard les ennemis, qui pourrait mettre en place une embuscade.

- J'ai rêvé de ta mère la nuit dernière, j'enfonçais ma langue dans sa gorge, et je la prenais,c'était trop bon. 

- Sergent, je rétorque, tu sais que j'ai été abandonnée et que je ne connais pas ma mère, alors, pourquoi tu me casses les couilles tous les matins avec tes conneries. 

Mathieu était un jeune sergent, enfin "jeune" était relatif. Moi, je suis toujours mineur... Disons qu'il avait moins de 30 ans. 

- Je sais, mais j'ai besoin de te partager mes rêves...

Un petit son résonne, et je lève la main. Odorat, et son. Un truc cloche. 

- Liam, reprends le sergent, parle-moi, est-ce que ça va ? 

Je déteste quand il s'inquiètes pour moi. Il est trop lunatique à mon goût. 

Je n'ai même pas le temps de lui répondre qu'une balle traverse ma jambe, me faisant tomber sur le sol, et manger la poussière. Je n'ai même pas le temps de me relever qu'une seconde balle traverse mon épaule, et une troisième dans mon bras. 

- Parle-moi Liam putain, il continue. 

Je prends une profonde inspiration et souris légèrement.

- Tu vas arrêter de chialer, si je marches devant vous, c'est bien pour prendre les balles devant vous non. 

Une quatrième me traverse l'abdomen, mais cette fois-ci, je reste debout. 

- Maison, peinture rouge, troisième sur la droite, allume là. 

Le sergent s'avance avec le lance-roquette et en une seconde la maison explose dans un torrent de flamme. 

- Putain, j'adore quand tu fais exploser des trucs, lâche le sergent, ça me donne envie de te rouler une pelle. 

- Un peu bizarre sachant qu'ayant 17 ans, je suis toujours un mineur. J'aurais honte à votre place, sergent. 

Mon Loup (Terminée) EN  CORRECTIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant