MATHÉO
Papa était mon héros. Il était un homme trop bon, et je me suis dit que, parfois, maman devait se sentir un peu... inférieur.
Je crois qu'elle était un peu jalouse.Il était parfait, parfait de chez parfait. Et les autres voisines l'avaient aussi remarqué, il n'y avait qu'à voir la manière dont les femmes l'entouraient lorsqu'il était quelques part.
Ma mère avait du mal à supporter, cette sentation d'être en constante compétition avec les autres...Mais lui, il l'aimait elle,plus que tout.
Elle était trop jalouse,et lui,il l'aimait trop.
Moi, je n'ai jamais rien eu de particulier. Et peut-être que c'est pour ça que je me suis toujours haïs aussi profondément. Je n'ai jamais rien eu de spéciale, rien pour me demarquer des autres,pas de hobbies particulier, ou d'envies hors normes, pas de qualités ou de dons,ou même d'ambition.
J'étais juste...normal..
Ma mère n'a jamais compris cela, c'est vrai qu'à côté de mon père, le grand beau policier respecter. Elle devait comprendre.
Pourtant elle m'a dit un jour
- Tu n'as pas besoin de vouloir être exceptionnel, tu l'es déjà pour mois. Moi, qu'est-ce que j'ai d'exceptionnel. Je ne suis qu'une femme au foyer, et pourtant, est-ce que ça veut dire que ma vie n'a aucun sens ? Je t'ai fais toi,pourtant. Et j'ai rencontré ton père.
Ces paroles étaient belles et pourtant elles étaient d'un tristes à peine soutenable.
Ma mère, n'attendait rien de moi, rien de plus que ça...
C'était comme si j'étais déjà mort, comme si je n'avais rien de plus à apporter au monde.
À quoi est-ce que je sers ?Non, non, non.
Un homme est venu me voir. Il m'a demandé si je voulais devenir un héros, comme mon père.
Je lui ai dit oui, évidemment. Je voulais être exceptionnel.En repensant à ces moments-là, je me demande si ce n'est pas mon arrogance qui a conduit à ma perte. Si seulement, je n'avais pas été aussi con.
J'ai des pouvoirs à présent. Je suis un loup-garou, enfin, j'ai du mal à me transformer, mais je peux courir super vite.
Je joue au super-héros, je me prends pour Spider-Man. J'aide les gens, je les sauvent. Les médias parlent de moi, juste un peu...mais je me sens exceptionnel.
J'ai un costume, il est noir aux bordures bleus foncés. Enfin...Enfin
Enfin.
Je suis exceptionnel.
Je sauve des vies, la police m'attends sur les scènes pour que je puisses leurs venir en aide.
Je suis un héros.
Et puis, vient le R-171.
Le Gouverneur m'explique que mon pouvoir peut-être utilisé à plus grande échelle. Pour sauver plus de gens, partout dans le monde. Je n'ai que 18 ans, et pourtant, me voilà soldat.
Une vie pour une vie.
Je sauve des vies, dans l'ombre, je continues de me battre, dans l'ombre, personne ne sait ce que je fais et pourtant je continue de me battre, dans l'ombre.
Mon identité finit par être révélé et voilà, qu'en rentrant chez moi, après une longue mission, je découvre le mes corps de mes parents noyant dans leur propre sang.
Quelle est cette douleur ? Quelle est cette justice?
Peut-être que c'est normal pour un héros de tout sacrifier et de perdre tout ce qui à quoi il tient.
Peut-être que c'est normal ?
Peut-être que c'est normal ?
Peut-être que c'est normal ?Alors pourquoi est-ce que ça fait si mal ?
Tout semblait figé dans le temps, comme si la vie avait été aspirée.
Mon cœur se serra douloureusement. L'air devint épais, et le temps sembla s'arrêter.
Mes mains tremblaient, cherchant désespérément un soutien, mais il n'y avait rien pour les retenir. La nouvelle était si brutale, si inattendue, que je peinais à laisser l'information pénétrer mon esprit. Une partie de moi voulait nier cette réalité implacable, espérant que tout cela ne soit qu'un cauchemar dont je me réveillerais bientôt.
Des larmes embuèrent mes yeux alors que des souvenirs heureux de mes parents envahissaient mon esprit. Leurs sourires chaleureux, leurs conseils sages et leurs étreintes réconfortantes semblaient si lointaines à présent. J'aurais tellement voulu les revoir une dernière fois, leur dire à quel point je les aimais.
La douleur dans ma poitrine était insoutenable, comme si un poids immense pesait sur mon cœur. La solitude et le chagrin me submergèrent, me laissant étourdi et perdu dans ce tourbillon émotionnel. Mon esprit était empli de questions sans réponses, cherchant un sens à cette tragédie impensable.
Mais...le sens était claire. C'était ma faute. J'avais causé cette douleur.
Si seulement je n'étais jamais venu au monde...
J'étais devenu une arme, moi qui voulait être un héros de justice et le ciel punissait mon arrogance.
Il y a toujours eu des guerres, mais maintenant, avec cette force surhumaine entre les mains, les conflits prenaient une nouvelles dimensions. Et pour avoir participé à l'horreur j'étais punis.
Il tenait à peine debout, et pourtant, je devais le tuer. Nous, loup-garou, n'aurions jamais dû naître dans ce monde. C'est ce qu'il m'avait dit ce jour-là en me recueillant.
Le loup au masque, le loup dont je n'avais jamais vu le visage m'avait dit que nous n'aurions jamais du existé, que notre existence ne causait que morts et chaos.
Et que pour l'arrêter, il fallat faire disparaître notre race mi-homme, mi-bête.
Et lui, Liam, était le symbole de cela. L'arme ultime du R- 171, le loup suprême.
Et c'était à nous de le tuer.
Mais alors,que je m'apprêtais à le tuer, la jeune fille se jetta sur mon passage. Mes doigts s'enfoncèrent dans son ventre, arrachant son coeur qui virevolte alors
La jeune fille s'écroule alors. Et puis plus rien.
VOUS LISEZ
Mon Loup (Terminée) EN CORRECTION
RomantizmÀ l'âge de 22 ans, Julie a perdu foi en l'amour. Trahie par son petit-ami, elle a renoncé à tout espoir, croyant que l'amour était un mirage insaisissable. Cependant, une nuit fatidique, sa rencontre avec un séduisant barman va chambouler son cœur t...