La probabilité pour que je couche avec Carter était infime.Celle qu'il y ait une fuite de gaz menaçant de faire exploser la moitié de la rue le soir de notre première fois, encore plus.
Et pourtant...
Nous voilà tous les deux, rhabillés à la hâte, observant la scène de loin.
Autour de nous, les gens s'agitent dans tous les sens. Les pompiers et les forces de l'ordre sont présents sur place depuis deux bonnes heures au moins.
Le ballet incessant des gyrophares et des sirènes est assourdissant.
Nous nous trouvons désormais au beau milieu de la ville, à une heure et demie du matin.
— Tout va bien ? me demande Carter qui a probablement dû constater à quel point mon visage est devenu pâle depuis que nous avons quitté notre chambre précipitamment.
Il ignore pourquoi toutes ces lumières me donnent le tournis et les souvenirs qu'elles réveillent en moi. Peut-être que j'en parlerai avec lui un jour. Mais pas ce soir.
— Je ne parviens pas à croire que ça soit réellement arrivé, lui dis-je.
— Ce n'est rien. Ils vont régler ça en un rien de temps, dit-il en m'enveloppant de ses bras puissants.
Je m'y réfugie sans vraiment prêter attention au fait que ce geste est d'une tendresse qui contraste nettement avec l'intensité des moments que nous venons de vivre.
— Je ne parlais pas que de la fuite de gaz... lui dis-je avec un sourire coupable.
Il relâche légèrement son étreinte pour planter ses délicieux yeux verts dans les miens.
— Je me demande bien à quoi tu fais allusion. Notre baiser dans l'avion ? Ou de ce fabuleux orgasme que je t'ai donné tout à l'heure ? Ou bien... à la façon dont tu as gémi mon nom lorsque j'étais en toi ?
— Eh, baisses d'un ton tu veux. Je n'ai pas envie que la moitié de Los Angeles soit au courant de ma vie sexuelle, le réprimandé-je.
Face à moi, Carter est tout sourire. Et visiblement très fier de lui.
— Et je parle de tout ça, oui, ajouté-je.
— Et bien moi, j'étais persuadé que ça arriverait.
— Vraiment ? Et je peux savoir pourquoi tu en étais si sûr?
— Et bien, tu m'as vu, non ? Quelle femme pourrait résister à ça ? dit-il fièrement avant de se désigner lui-même. Même si je dois reconnaître que tu as mis du temps, tu as fini par céder !
J'éclate de rire en le voyant faire.
— Tu n'es qu'un idiot !
Il m'attire à nouveau contre lui avant de reprendre.
— Un idiot qui donne de fabuleux orgasmes !
— Je savais que je n'aurais pas dû te le dire. J'aurais dû garder ma langue dans ma poche, dis-je en levant les yeux au ciel.
— Si je peux me permettre, ta langue était très bien là où elle était, me dit-il en me lançant un regard amusé.
Je ne peux m'empêcher de rougir, repensant à tout ce que lui et moi venons de faire et à la façon dont nos corps se sont si bien combinés plus tôt dans la soirée.
— Tu veux bien te taire, oui ? dis-je en riant.
Carter embrasse mon front et je profite quelques secondes encore de la chaleur de ses bras, oubliant la scène surréaliste qui se joue sous nos yeux.
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Céder à la tentation
RomanceAprès un départ difficile dans la vie, Sofia est désormais une jeune femme brillante et épanouie, bien décidée à montrer de quoi elle est capable. Lorsque sa patronne se fracture la jambe à quelques jours d'un important déplacement, elle se retrouv...