Chapitre 40 - Carter

1.3K 83 6
                                    

— Comment as-tu fait pour trouver cet endroit aussi rapidement ? me demande Sofia alors que je gare la voiture dans l'allée.

— Cette maison appartient à mes grands-parents. Enfin, elle leur appartenait. Petits, on passait toutes nos vacances ici.

Je l'observe s'arrêter un instant face au lac et contempler la vue.

— C'est magnifique, s'extasie-t-elle.

— C'est vrai, confirmé-je en me plaçant derrière elle et en glissant un bras autour de sa taille. Aucun de nous ne veut se séparer de cet endroit alors, on se le partage à tour de rôle.

— Tes frères viennent souvent ?

— Pas autant qu'ils le souhaiteraient mais on se retrouve ici à chaque Noël, à minima.

Alors que nous sommes partis sous un grand soleil de New York, la météo semble subitement se dégrader et d'énormes nuages gris pointent désormais à l'horizon.

— OK, on a tout le temps de profiter de la vue, mais pour le moment, je crois que l'on ferait mieux de rentrer, déclaré-je en les désignant.

— Tu as raison, dit-elle en frissonnant.

Elle saisit la main que je lui tends et me suit à travers l'allée centrale qui mène jusqu'à la maison.

J'ai beau y revenir régulièrement, je ne me lasse pas de redécouvrir les lieux à chaque fois.

Tant de souvenirs agréables sont attachés à cet endroit...

— Tu es gelée, dis-je à Sofia en la serrant contre moi.

— Je crois que ma tenue n'est plus très adaptée au temps, ironise-t-elle en grelottant alors que nous venons de rentrer à l'intérieur.

— Tu as de quoi t'habiller plus chaudement ?

— Oui, j'ai tout ce qu'il faut dans la valise.

— OK, ne bouge pas d'ici, je vais la chercher, proposé-je en me dirigeant vers la voiture.

Je sors rapidement nos bagages du coffre et les ramène dans la maison, où je trouve Sofia qui regarde avec intérêt un mur rempli de photos.

— Ce sont tes frères ? demande-t-elle.

— Oui. Cooper est là, désigné-je un petit garçon de huit ans qui arbore fièrement une dent cassée après une chute mémorable à vélo, et Connor... juste là, faisant le clown pour amuser la galerie.

— Vous vous ressemblez beaucoup, tous les trois, affirme-t-elle.

Elle n'a aucun mal à le constater en parcourant les différents portraits de nous qui s'étalent sous ses yeux et nous dévoilent à travers le temps.

— C'est vrai. Nous avons tous les...

— Mêmes yeux verts, m'interrompt-elle en souriant.

— On les tient de notre mère. Ta valise est juste là. Si tu veux aller te changer, la salle de bain est derrière la porte de gauche, dans le couloir.

— Merci beaucoup. J'en ai pour une minute déclare-t-elle avant de disparaître.

Je me dirige vers la cheminée pour la mettre en route, histoire de réchauffer davantage la pièce, en son absence.

Lorsqu'elle me rejoint, en legging et pull large, elle sourit en le constatant et prend place sur le canapé.

— Une énorme cheminée, toi et moi réunis, on dirait que ce weekend s'annonce parfait !

Céder à la tentationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant