Chapitre 19 - Sofia

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Nous venons de passer les trois dernières heures sur la jetée de Santa Monica, où Carter a cru bon de m'entraîner pour relâcher la pression après mes révélations de ce matin.

Et je dois dire qu'il a eu raison. C'était un moment extraordinaire.

Mais nous voilà désormais de retour à la réalité.

— Tu es sûr qu'on ne va pas avoir d'ennuis ?

— J'en suis certain, ne t'en fais pas. Je ne t'aurais jamais emmené là-bas si ça risquait de te causer un quelconque préjudice. Tu me fais confiance ?

— Bien sûr que oui, dis-je en acquiesçant.

Carter me sourit.

— Alors, cesse de t'inquiéter. Tu as fait un excellent travail jusqu'ici, tu as bien mérité un peu de repos, dit-il.

— Où est passé le Carter Coleman de ce matin qui disait que nous avions encore énormément à faire en un temps record ? le taquiné-je.

— Il était bien trop ennuyeux. Je lui ai dit d'aller se faire voir le temps de t'admirer dévorer ta barbe à papa, me dit-il en riant.

Je ne peux m'empêcher de rire à mon tour.

— Tu m'as emmené sur une fête foraine ! C'était bien trop tentant. Rien de tel qu'un bon concentré de sucre pour démarrer la journée !

— C'est toi qui es bien trop tentante, dit-il tout en m'attirant contre lui.

— Encore ? dis-je en constatant son érection naissante.

— Tu viens de passer vingt minutes collée à moi. Difficile pour lui de se contrôler, me dit-il en me serrant plus près.

— Nous étions dans le métro, simplement assis l'un à côté de l'autre je te signale, lui dis-je.

— Et bien, techniquement, tu étais collée à moi.

Je secoue la tête en passant brièvement ma main le long de la bosse qui se dessine.

— Vivement que nous rentrions à l'hôtel pour que je puisse m'en occuper alors, dis-je en prenant une moue sexy.

Carter se racle la gorge.

— Je ne suis pas certain que t'entendre dire des choses comme ça l'aide à se calmer, Mademoiselle Smiles.

— Il va bien falloir pourtant, parce que Chris arrive, juste derrière toi.

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J'ai beaucoup ri en voyant Carter faire de son mieux pour dissimuler son érection quand son ami nous a rejoint alors que nous nous apprêtions à franchir les portes du bureau. Mais nous sommes désormais de nouveau au travail et plus que jamais concentrés sur ce qu'il nous reste à accomplir.

Enfin... Il faut le dire vite...

Parce que Carter se tient à ce moment précis dans l'embrasure de la porte, les deux premiers boutons de sa chemise ouverts. Il arbore ce petit sourire sexy qui m'a fait craquer à de bien trop nombreuses reprises ces trois dernières années.

Et je crois pouvoir dire avec certitude qu'il a une idée derrière la tête.

— Je connais ce regard, lui dis-je. À quoi est ce que tu penses ?

— Je repensais à ce que tu as dit tout à l'heure, me dit-il en franchissant l'espace qui nous sépare et en venant prendre place sur un coin de mon bureau après avoir refermé la porte derrière lui.

Sa proximité ne m'aide pas à garder les idées claires, mais je fais de mon mieux pour ne pas trop divaguer. Parce que ce n'est ni le moment ni l'endroit.

Céder à la tentationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant