Chapitre 28 - Sofia

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— Ça ne fait pas trop ? demandé-je à Mila, en avançant en conversation vidéo avec elle dans la rue.

— Mais non, Sofia ! Tu es délicieuse. Même moi j'ai envie de te manger ! dit-elle en faisant bouger ses lèvres, ce qui me fait éclater de rire.

— Ce n'est pas le but, j'y vais pour discuter avec lui.

— On ne s'habille pas comme ça lorsqu'on veut juste discuter, me dit-elle, l'air suspicieux.

— Tu vois ! Je savais que c'était trop !

— Écoute-moi bien, Sofia Smiles. Si tu fais demi-tour maintenant pour te changer, je te jure que je te rejoins et que je te botte les fesses !

— Très bien ! Acquiescé-je en secouant la tête.

— Bon, maintenant que la question de ta tenue est réglée, puis-je savoir ce que tu comptes lui dire ?

— Je ne sais pas trop... Je ne veux pas l'effrayer en passant pour une psychorigide qui attend la demande en mariage, mais... J'ai besoin de savoir comment il se situe par rapport à nous deux.

— Oh, je te comprends ! Moi aussi j'adorerais avoir un aperçu de toutes ses positions !

— Dis donc, c'est peut-être moi qui vais venir te botter les fesses finalement !

Mila éclate de rire et ouvre la bouche pour me répondre, mais je ne lui en laisse pas le temps, lorsque je constate que je suis arrivée dans la rue qu'il m'a indiquée.

— Je crois que j'y suis, dis-je en vérifiant à nouveau le bout de papier.

— Fais-moi voir !

J'inverse la caméra vers l'immeuble, de sorte qu'elle puisse voir, elle aussi, ce que je vois.

— La vache ! Ça a l'air hyper chic comme endroit !

Elle n'a pas tort. Le quartier semble être sorti de terre il y a peu et l'édifice qui se dresse devant moi est particulièrement impressionnant.

Nul doute que le prix au mètre carré ici vaut au moins la moitié de mon salaire annuel !

— Ouais... J'ai cru comprendre que sa famille avait de l'argent.

— On dirait bien qu'il a eu sa part, me dit-elle.

— Ça se pourrait...

— Bon, ne t'inquiète pas, tout va bien se passer, d'accord ?

— Merci, Mila, dis-je en hochant la tête.

— De rien, et passes le bonjour à monsieur dieu du sexe pour moi !

— Tu es vraiment incorrigible !

— C'est pour ça que tu m'aimes, non ?

— Absolument !

Je mets fin à l'appel avec le sourire aux lèvres. Cette petite conversation m'a fait du bien et a eu le mérite de me détendre un peu.

C'est donc d'un pas décidé que je me dirige vers l'entrée de l'immeuble.

Un homme d'une cinquantaine d'années m'ouvre la porte avec un large sourire.

— Je vous remercie, dis-je en le lui retournant.

Quelques mètres plus loin, je me retrouve face à un second individu qui se lève de son siège et vient à ma rencontre.

— Bonsoir, Mademoiselle, en quoi puis-je vous aider ?

— Bonsoir, j'ai rendez-vous avec un ami à moi. Carter. Carter Coleman.

— Vous devez être Mademoiselle Smiles, me dit-il en souriant.

Céder à la tentationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant