Chapitre 38 - Carter

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Sofia et moi nous sommes rapidement éclipsés de la soirée.

Maintenant qu'elle a tout avoué à son frère, je la sens beaucoup plus légère. Et je me rends compte désormais à quel point cette situation lui pesait.

Nous avons rejoint son appartement et échangeons un dernier verre.

— Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter une femme comme toi ?

— Je le cherche encore, dit-elle en faisant mine d'y réfléchir. Tu devrais probablement quitter les lieux maintenant et me laisser l'occasion de trouver mieux que toi.

— Je devrais, oui. Mais je n'ai aucune intention de le faire, dis-je en lui prenant le verre des mains.

— Ah non ? répond-elle, une lueur malicieuse dans le regard.

— Il est hors de question que j'aille où que ce soit sans avoir vu ce qui se cache là-dessous, dis-je en faisant glisser mon index le long de sa nuque.

— Qui te dit que j'ai prévu de te le montrer ?

Je poursuis le tracé de mon doigt jusqu'à la naissance de son décolleté et la sens frémir.

— Tu disais ?

— Je ne sais plus, confesse-t-elle.

— Tu m'as rendu fou toute la soirée, lui avoué-je en picorant son épaule de baisers.

— Fais-moi l'amour, souffle-t-elle les yeux clos tandis que je m'attaque lentement à sa poitrine.

— J'en avais bien l'intention, répondis-je en faisant glisser la bretelle de sa robe le long de son bras.

Je peux sentir son pouls s'accélérer lorsque je pose mes lèvres contre l'intérieur de son poignet.

— Attends, dit-elle. Pas ici.

Elle se lève du canapé et me tend une main, que je saisis.

Je suis venu plusieurs fois chez elle au cours des dernières semaines, mais pas une fois nous n'avons passé la nuit dans son lit, lui préférant toujours le salon, la douche, ou bien encore la table.

Je crois qu'en dehors de son matelas, il n'y a aucun endroit de son appartement qui n'a accueilli nos ébats.

Pourtant, cette fois-ci, c'est bien dans sa chambre qu'elle nous dirige. Et même si elle ne dit rien, je peux sentir que le fait qu'elle m'y amène a de l'importance pour elle.

Alors je la serre contre moi et profite de son enivrant parfum.

— Je t'aime.

Je n'avais pas prévu que cela sortirait ainsi, à ce moment précis, mais c'est la vérité.

Sofia m'a plu à la seconde où elle a franchi les portes du bureau, il y a de cela presque trois ans, mais tout ce que j'ai découvert d'elle ces dernières semaines n'a fait que mettre en évidence les sentiments que j'ai développés à son égard.

Elle s'immobilise dans mes bras et je peux sentir une larme couler, à travers le tissu de ma chemise tandis que nous venons de passer le seuil de sa chambre.

Je relève son visage vers le mien.

— Est-ce que tout va bien ? demandé-je.

— Je t'aime aussi, dit-elle, les yeux emplis de larmes.

— Alors pourquoi pleures-tu ? dis-je en stoppant le cheminement de l'une d'entre elles.

— Ça a été une soirée riche en émotions, soupire-t-elle.

Céder à la tentationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant