Chapitre 17 - Sofia

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Installés à table depuis plusieurs heures chez Chris et sa femme, Isabella, Carter et moi passons un excellent moment.

Tous deux l'ont connu au lycée et je dois avouer que je ne me lasse pas des très nombreuses anecdotes qu'ils ne cessent de me narrer depuis que nous sommes ici.

Il aurait été dommage que je refuse l'invitation parce qu'il y a bien longtemps que je n'ai pas autant ri.

— Je n'arrive pas à croire que tu aies fait une chose pareille ! m'exclamé-je après que Chris m'ait raconté comment Carter avait réveillé tout son internat en déclenchant une alarme incendie au beau milieu de la nuit pour amuser la galerie.

— Oh que si, il l'a fait ! Et ça lui a valu de passer tous les soirs à aider au nettoyage des salles de classe pendant le restant du semestre, me dit Isabella.

— Si j'avais été à la place du directeur, je t'aurais mis à la porte ! dis-je à Carter en me tournant vers lui.

— J'imagine que je m'en suis tiré à bon compte, alors, me répond-il en éclatant de rire.

— On ne le pense pas capable de faire une chose pareille quand on le voit comme ça, n'est-ce pas ? Entonne Chris à mon intention.

— C'est certain. Carter cache drôlement bien son jeu, dis-je en hochant la tête.

Il me lance un clin d'œil furtif qui me fait monter le rouge aux joues parce que je lui ai fait à peu près la même remarque après qu'il m'ait offert un fabuleux orgasme plus tôt dans la soirée. Oui, durant ce fameux laps de temps où je m'étais jurée de dormir un peu...

Je n'ai pas su résister, faible que je suis.

Isabella se lève pour aller en cuisine et j'en fais autant, avec pour idée de lui donner un coup de main, pendant que les garçons partent déjà sur un autre vieux souvenir.

— Alors, depuis quand est-ce que ça dure Carter et toi ? me demande-t-elle tandis que nous venons tout juste de franchir la porte.

— Je... Non... Il n'y a rien entre nous, dis-je en balbutiant, totalement prise au dépourvu.

— Oh, il y a définitivement quelque chose entre vous, ma belle, dit-elle en relevant un sourcil, visiblement amusée par ma réaction.

Je ne peux m'empêcher de rougir davantage.

— Si tu ne veux pas en parler, pas de problème. Mais il est évident qu'il te dévore des yeux, poursuit-elle. Alors s'il n'y a pas déjà quelque chose entre vous, je peux te garantir qu'il souhaite que ce soit le cas.

Je jette un coup d'œil au salon et observe Carter et Chris rire aux éclats. Lorsque ses yeux croisent brièvement les miens, je me sens un peu gênée. C'est probablement ridicule étant donné ce que nous faisions il y a de cela quelques heures à peine, mais son regard me déstabilise toujours beaucoup.

— On couche ensemble, dis-je avec une spontanéité qui me surprend.

Sans doute qu'enchaîner tous ces verres de vin n'était pas une excellente idée. Mais c'est trop tard, et je viens de cracher le morceau avec une facilité déconcertante.

— Waouh, je ne pensais pas que tu l'admettrais aussi vite me dit-elle en souriant.

Je rougis à nouveau, avant d'éclater de rire en même temps qu'elle.

— Je n'ai jamais su mentir, lui dis-je simplement.

C'est la vérité. Je n'ai jamais été douée pour cela et puis Isabella est adorable et je sens que je peux avoir confiance en elle.

Céder à la tentationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant