Chapitre 25 - Sofia

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— Dix.

Carter secoue la tête, un sourire satisfait étirant ses lèvres.

— Onze. Tu oublies le restaurant, après la visite chez Clarkson.

— Oh ! tu as raison ! Comment celui-ci a-t-il pu m'échapper ?

Comme prévu, nous nous sommes rendus à l'aéroport en fin de matinée pour y reprendre l'avion qui doit nous ramener à New York. Mais un problème technique l'a retardé de deux heures.

Carter et moi sommes donc désormais installés face à face dans l'un des cafés du terminal, ou nous tuons le temps en comptant le nombre d'orgasmes qu'il m'a procuré ces trois derniers jours.

Cette conversation, aussi amusante que surréaliste, a au moins le mérite de détendre l'atmosphère, parce que je dois bien reconnaître que je suis un peu anxieuse.

Je rentre chez moi avec plus de questions que je n'en avais avant de partir.

La première d'entre elles étant... Que suis-je censée faire avec Carter ?

Si le temps que nous venons de passer ensemble m'a permis de voir en partie qui se cachait réellement sous ce masque d'arrogance qu'il se plait tant à porter au travail, la soirée d'hier m'a montré que, comme moi, lui aussi à ses faiblesses.

— Tu crois que ça suffira ? me demande-t-il.

— Je ne pense pas que mentionner à Evan le nombre d'orgasmes que tu m'as donné soit vraiment un argument à mettre dans la balance pour le convaincre de me laisser sortir avec toi.

Carter fait mine de le rayer d'une liste imaginaire posée devant lui.

— Note pour plus tard, ne pas parler des orgasmes de Sofia à son frère.

Je ne peux m'empêcher de rire en le voyant faire.

— Que proposes-tu alors ? demande-t-il.

— Honnêtement ? Je n'en ai aucune idée, lui dis-je, sentant ma légèreté disparaître alors que j'extrapole la réaction d'Evan s'il venait à découvrir notre aventure. Une partie de moi a l'impression de le trahir, et je déteste ça.

— Eh, Sofia. Toi et moi... Ça n'a pas à être compliqué, d'accord ? me dit-il, saisissant au passage ma main posée sur la table.

J'aimerais tellement qu'il ait raison.

— Je fais de mon mieux, je te le jure.

— Je sais, dit-il en m'offrant un sourire réconfortant. Écoutes... Tu es magnifique, c'est évident et je ne vais pas te dire qu'il n'y a que ton esprit qui m'intéresse...

— Quoi, ce n'est pas le cas ? m'offusqué-je faussement.

— Et bien, j'adore ton esprit, mais j'aime aussi vraiment beaucoup tes seins. Énormément même. Je veux dire, ils sont si...

Je ris à nouveau et le fais taire en posant un doigt sur ses lèvres.

— Je ne crois pas que les gens autour de nous aient très envie de t'entendre parler de ma poitrine.

Il embrasse mon doigt et sourit.

— J'aimerais simplement dire... Essaie de ne pas trop penser à tout ça. Faisons juste en sorte de vivre notre... truc, et voyons où ça nous mène. D'accord ?

— D'accord, lui dis-je. Je vais tâcher d'en profiter.

Un large sourire étire ses lèvres tandis qu'il s'apprête à me répondre.

— Et bien, il me semble que tu en as déjà sacrément profité ces derniers jours, de mon truc !

— Est-ce que tu es vraiment en train de faire allusion à ton sexe en le nommant ainsi ?

Céder à la tentationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant