Je vois Evan repartir en direction de sa voiture après m'avoir jeté un regard mauvais.
Et je ne peux même pas lui en vouloir.
Si j'avais eu une petite sœur et qu'elle avait été à la place de Sofia, il est probable que j'aurais fait bien pire.
Mes yeux se portent à nouveau sur elle et je constate qu'elle s'est mise à pleurer.
Je me précipite à ses côtés et la prends dans mes bras.
Je vois quelques regards se poser sur nous, mais je ne m'en soucie absolument pas.
Pour le moment, tout ce qui compte pour moi, c'est de faire sécher ses larmes.
— Allons marcher un peu, dis-je en passant un bras autour de sa taille.
Je n'ai pas la moindre envie que qui que ce soit assiste à cela pour ensuite aller se vanter d'une version déformée de la réalité.
— Je n'ai pas reçu de poing dans la figure, j'en déduis que ça ne s'est pas trop mal passé, dis-je à Sofia en l'éloignant des regards indiscrets.
— Il me déteste, dit-elle en sanglotant.
— Ne dis pas de bêtises, tu es la personne la plus importante au monde à ses yeux. Il a juste besoin d'un peu de temps. Toi aussi tu as vécu cela il n'y a pas si longtemps, je te rappelle.
— Tu as raison, parvient-elle à prononcer en reniflant.
— Bien sûr que j'ai raison. J'ai toujours raison.
Elle affiche un léger sourire, même si ses yeux sont encore larmoyants.
— Là, c'est toi qui dis n'importe quoi.
— Peut-être, mais ça fonctionne, dis-je en essuyant une des larmes qui perle le long de sa joue.
Elle pose sa tête contre mon torse et je repasse mes bras autour d'elle, l'attirant contre moi pour lui apporter toute la chaleur et le réconfort que je suis en mesure de lui offrir.
Je caresse ses cheveux et renifle le doux parfum qui en émerge.
Ces larmes, j'en suis la cause et je me déteste pour ça, mais je me réjouis qu'elle ait avoué la vérité à son frère. Parce que même si je lui ai toujours dit que je le lui laisserais tout le temps dont elle aurait besoin, je suis heureux de penser que je pourrais désormais la prendre dans mes bras ou l'embrasser à n'importe quel moment de la journée, sans avoir à veiller au fait que qui que ce soit puisse nous surprendre.
— Tu es sublime dans cette robe. Non, attends, tu l'es constamment. Mais le fait que tu aies accepté de la porter me touche beaucoup, lui dis-je lorsque ses larmes se calment enfin.
— N'importe qui serait époustouflante dans une robe à deux mille dollars.
Je secoue la tête.
— Je parie que tu as dit la même chose à Mila.
— C'est possible, dit-elle en rougissant.
— Tu es sublime, Sofia, dis-je en déposant un baiser au sommet de son crâne. Et je suis extrêmement fier que tu m'accompagnes ce soir.
Elle relève enfin la tête et me sourit.
— Tu es vraiment un baratineur, Carter Coleman.
— Quel intérêt aurais-je à te baratiner ? Tu dis toujours oui lorsqu'il s'agit de faire des cochonneries avec moi !
Cette fois-ci, elle se met à rire.
— C'est exact.
— Est-ce que tu te sens prête à y aller ?
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Céder à la tentation
RomanceAprès un départ difficile dans la vie, Sofia est désormais une jeune femme brillante et épanouie, bien décidée à montrer de quoi elle est capable. Lorsque sa patronne se fracture la jambe à quelques jours d'un important déplacement, elle se retrouv...