Chapitre 34 - Carter

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Trois semaines se sont écoulées depuis que Sofia et moi nous sommes retrouvés.

Et je peux le dire de façon tout à fait officielle désormais, je n'ai jamais été aussi heureux.

J'ai conscience que la situation reste compliquée pour elle, mais je lui ai promis de lui laisser autant de temps qu'elle le souhaitait et je m'y tiens. Elle craint beaucoup la réaction d'Evan lorsqu'elle le lui annoncera et je ne peux pas le lui reprocher.

Si j'avais su les conséquences que cela engendrerait aujourd'hui, je n'aurais jamais joué au con comme je l'ai fait à l'époque...

Clarisse a fait retirer son plâtre il y a peu et elle est désormais de retour au travail à temps plein.

Évidemment, son absence m'arrangeait puisque cela me permettait de voir Sofia en de nombreuses occasions sans que cela ne paraisse suspect.

Alors que maintenant, je dois me contenter de moments volés.

Au bureau, du moins. Parce qu'elle et moi nous retrouvons presque chaque soir, en dehors.

— Salut beauté, dis-je en arrivant dans l'espace de travail de Sofia sans l'avoir prévenue.

Son sourire s'élargit lorsqu'elle relève le nez de son dossier et me découvre, patientant devant la porte.

— Monsieur Coleman, que me vaut ce plaisir ? me lance-t-elle.

— J'étais dans les parages, je me suis dit que je devrais en profiter pour... te saluer ? lui répondis-je avec un demi-sourire qui en dit long.

— Excellente initiative, dit-elle en se levant pour venir à ma rencontre.

Après m'être assuré que personne n'est dans les environs et ne peut voir ce que je m'apprête à faire, je saisis Sofia par la taille et plante sur ses lèvres un baiser outrageusement démonstratif.

— Tu m'as manqué, dis-je, toujours à quelques centimètres de sa bouche. Je ne voulais pas attendre demain.

Le grand patron m'a renvoyé à Los Angeles, seul cette fois-ci, pour préciser quelques points importants de notre future fusion avec Clarkson, parce que oui... Ils ont signé.

Mais tout ce à quoi je pense depuis que mon avion a atterri, près de deux heures plus tôt, est de venir la surprendre ici, au bureau, contrairement à ce que nous avions prévu.

Sofia glisse ses bras autour de mon cou.

— Peut-être bien que tu m'as manqué, toi aussi, souffle-t-elle.

— Chez toi ou chez moi, ce soir ?

Elle sourit, mais fait mine d'être outrée par ma remarque.

— Ce que tu peux être prétentieux ! dit-elle en levant les yeux au ciel.

Je me penche à nouveau pour capturer ses lèvres dans un baiser auquel elle ne s'oppose pas, et lorsque je la libère, elle sourit encore davantage.

— OK, allons chez toi !

— Je préfère ça, dis-je en déposant une tape sur son si joli fessier. Tu veux que je t'attende et qu'on rentre ensemble ?

Depuis son agression, je sais qu'elle n'est pas très à l'aise à l'idée de se promener seule dans la rue. Même si elle fait de son mieux pour ne pas le laisser paraître.

— Oui. Je n'en ai plus pour très longtemps. Disons, une quinzaine de minutes environ, répond-elle.

— Je t'attendrais en bas, dis-je.

Elle acquiesce lorsque nous entendons quelqu'un approcher.

Elle retire rapidement ses bras et recule d'un pas, remettant de la distance entre nous.

Céder à la tentationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant