Chapitre 37 - Sofia

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Je suis tellement soulagée de revoir mon frère que je fonds immédiatement dans ses bras.

J'étais terrifiée à l'idée qu'il soit fâché et ne veuille plus m'adresser la parole.

— Je suis désolée, m'excusé-je instantanément.

Evan m'offre un sourire rassurant et m'embrasse sur le front.

C'est une habitude qu'il a gardée depuis que je suis toute petite et que j'apprécie toujours aujourd'hui, même si j'ai bien grandi.

— Tu n'as pas à l'être, petite sœur. C'est moi qui suis désolé d'être parti tout à l'heure.

— Je comprends que tu aies eu besoin de le faire, dis-je. Je ne t'en veux pas du tout.

— Alors... Carter et toi... Depuis quand est-ce que ça dure ? me demande-t-il.

— Depuis Los Angeles, confessé-je.

J'ai trop menti à Evan ces deux derniers mois. Maintenant qu'il est au courant, je veux pouvoir lui dire toute la vérité.

— Pourquoi est-ce que tu ne m'en as pas parlé avant ?

— Parce que tu le détestes !

— Je ne le déteste pas, dit-il.

— Alors pourquoi est-ce que quand vous vous retrouvez tous les deux dans la même pièce, la température chute de dix degrés ?

— Bon d'accord, peut-être que je le hais un peu, concède-t-il.

— Il m'a raconté ce qui s'est passé... Avec Lisa...

Je sens mon frère se raidir brièvement.

— Tu n'étais qu'une gamine à l'époque.

— C'est vrai, mais je me souviens d'elle. De vous, ensemble. Et tu l'aimais beaucoup.

Evan hausse les épaules.

— C'était il y a longtemps, Sofia. Je ne vais pas te dire que la trouver dans les bras de Carter m'a fait plaisir, mais tant de choses se sont passées depuis... Tu sais, j'étais naïf à l'époque, et tout ça aura au moins eu le mérite de m'ouvrir les yeux avant que je ne fasse la bêtise d'aller plus loin avec elle. Et puis... j'ai Kate aujourd'hui. Le moins que l'on puisse dire, c'est que j'ai gagné au change, ajoute-t-il en riant.

Sur ce point, il n'a pas tort. Ma belle-sœur est vraiment une femme extraordinaire.

— Sur le moment, je leur en ai beaucoup voulu, à tous les deux, mais, après l'avoir mise à la porte, les langues se sont déliées. Carter n'était pas le premier avec qui elle me trompait, souffle-t-il. Mais il aura été le dernier.

— Je suis désolée de l'apprendre, dis-je.

— C'est comme ça... Je me suis senti tellement stupide de n'avoir rien vu... Une fois qu'elle est partie, je n'avais plus que Carter sous la main pour faire passer mon ressentiment. Il a dû te le dire, mais nous étions en concurrence pour le même poste, à ce moment-là.

Je hoche la tête. Effectivement, Carter me l'a dit. Il m'a aussi appris que c'était la raison qui l'avait poussé à agir ainsi.

— Je ne voulais pas me laisser déstabiliser par cette histoire. Alors j'ai travaillé deux fois plus. Et ça a payé. Je crois que je me suis simplement enfermé dans cette rivalité avec Carter avec le temps et qu'aucun de nous n'a jamais fait le nécessaire pour en sortir.

— Donc ça ne te pose pas de problème qu'on soit ensemble, lui et moi ?

— Est-ce que tu l'aimes ?

Céder à la tentationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant