La Lune de Miel (HB tome 4)

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Autre chose se voyait aussi : j'avais des traces de morsure et des suçons... partout.

Je les détaillai avec attention. Au creux des épaules, entre les seins, sur les seins, sous les seins, autour du nombril, sur les cuisses... je les touchai du doigt. Les seules qui me dérangeaient étaient celles dans le cou et autour de la zone du décolleté. Je venais de me marier, mais je n'avais pas envie qu'on me regarde bizarrement dans la rue pour autant.

Je choisis une combishort de coton noire, très agréable à porter, et décolletée dans le dos, ce qui dissimulait les traces les plus embarrassantes. J'attachai mes cheveux en demi-queue, coiffure que j'aimais bien mais qu'Alessio affectionnait particulièrement. Pour tout maquillage, je m'appliquai une couche de gloss.

Je me parfumais lorsque je reçus un message. J'attrapai mon téléphone. C'était Magali.

Mag

Hey, Dani, tu vas bien ?

Dani

Je vais bien, quoi de neuf ?

Quoi de neuf ?

Tellement.

J'avais très envie de lui dire ce qui se passait dans ma vie, où je me trouvais, dans quelles circonstances et avec qui, mais, malgré ma joie et mon excitation, il me semblait plus sage de garder le silence pour le moment. Personne ne savait qu'Alessio et moi étions ensemble et encore moins en lune de miel. Ils le sauraient tous bien assez tôt.

Ce n'était pas leurs affaires mais je me demandais non sans une légère nervosité comment ils allaient réagir.

Mag

Je peux t'appeler ? J'ai besoin de te parler.

Techniquement, je n'avais pas très envie de reprendre contact avec la vie réelle. C'était réintégrer « la vie normale ». Mais j'avais l'impression que Magali n'allait pas bien. Après une hésitation, je tapai :

Dani

Je n'ai pas beaucoup de temps mais si ça te va, OK

Je sortis de la salle de bains et me laissai tomber sur le fauteuil confortable dans le bureau juste au moment où mon téléphone se mettait à sonner.

─ Salut, Dani ! fit la voix de Magali.

─ Salut, Mag.

─ Désolée de te déranger. T'es avec un mec ?

C'était le moins qu'on puisse dire, puisque j'étais avec LE mec.

─ Ne t'inquiète pas pour ça, je t'écoute, vas-y.

─ OK. Ben...

Je l'entendis inspirer profondément dans le combiné.

─ C'est la cata au bureau. Y'a ce dossier, j'y arrive pas.

─ Ah ? Tu vas t'en sortir, je suis sûre.

─ Non, c'est... J'arrive pas à me concentrer. C'est de plus en plus compliqué avec Valentin, tu comprends ?

─ Je suis désolée. C'est toujours parce que t'as l'impression qu'il s'intéresse à des femmes plus minces ?

─ Pas seulement, répondit Magali avec une colère froide. On s'est disputé, hier soir, je m'en suis prise à lui parce qu'il... enfin... il a du mal à me faire décoller, tu vois. Par moments, il est pas foutu de me faire jouir, ça me gonfle.