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Daniela


Le samedi matin, je me réveillai au battement régulier de la pluie contre les vitres.

Alessio dormait sur le ventre, un bras posé en travers de mon corps. Je me blottis un moment contre lui, profitant de sa chaleur et de son odeur.

─ Alessio... chuchotai-je, nichant mon nez dans son cou. Pas de grasse mat', aujourd'hui, tu te souviens ?

Il grommela quelque chose. Je souris.

Après quelques autres minutes, je sortis du lit, laissant Alessio dormir. Je choisis un pull ample et une jupe longue moulante et allai prendre ma douche. J'attachai mes cheveux et me maquillai seulement le teint et les yeux, enfilai mes bottes. En passant dans le couloir pour descendre à la cuisine, j'entendis les ronflements tonitruants de Papa, qui dormait profondément.

Je préparai le petit déjeuner en vérifiant mes messages.

Maman

Je suis ravie que vous ayez trouvé un appartement. Je viendrai sûrement le voir cet été.

Tu vas venir à Rio avant, hein ?

Je lui répondis rapidement.

Dani

Je viendrai sûrement en mars, après mon projet au boulot.

Maman

Avec Alessio ?

Dani

Ce serait bien. Je ne lui en ai pas encore parlé, je te dirai.

Je remontai pour aller secouer ledit Alessio, qui, en mon absence, s'était enroulé dans la couette comme un burrito.

─ Oh, mais debout, Querido !

─ Mais-non-mais-quelle-heure-il-est ? grommela Alessio, cachant son visage sous l'oreiller.

─ Il est huit heures, amor.

─ Huit heures un samedi ! râla-t-il. Laisse-moi tranquille.

Je fronçai les sourcils et lui balançai un oreiller à la tête.

─ Ca va pas, non ? On a plein de choses à faire aujourd'hui. Lève-toi. Je t'ai préparé du jus d'orange et du pain perdu...

Alessio souleva l'oreiller pour me considérer d'un œil intéressé.

─ Qu'est-ce que tu dis, toi ?

─ Orange pressée. Pain perdu, répétai-je obligeamment, me retenant de rire.

─ C'est vrai ? Tu promets ? Oh !

─ Bien sûr que c'est vrai. Allez, debout.

─ Petite coquine ! Tu as des arguments... Mais il est tellement agréable et chaud, ce lit... viens, retourne sous la couette avec moi, mon joli pain perdu brioché...

Au lieu de quoi, je le pinçai sauvagement.

─ Aieuh ! brailla Alessio, indigné, et je ris. Mais c'est pas vrai, je suis un mari battu !

─ Lève-toi, sinon, je donne ta part à Papa. Idiot.

─ Qu'est-ce que t'es méchante. Et super bonne dans cette tenue...

Le désir rauque dans sa voix bloqua ma respiration. Sa main se posa sur ma fesse, par-dessus ma jupe en laine. J'étais ravie qu'il se montre plus engageant sexuellement depuis notre mise au point. Plus que ça, j'étais comblée. Je me sentais aimée, désirée, choyée.

La Lune de Miel (HB tome 4)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant