La Lune de Miel (HB tome 4)

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NA :

Attention, chapitre à rallonge, excusez-moi. Toute cette partie du livre, c'est la croix et la bannière mdr

Alessio

Je repérai Paul au bout du salon, en train de rire très fort avec une blondinette, une bière à la main. Brusquement, il se mit à l'embrasser à pleine bouche, on aurait dit que sa vie en dépendait. J'haussai haut les sourcils. En se détachant d'elle, il dut sentir mon regard parce qu'il leva les yeux dans ma direction. Aussitôt, il me fit signe de le rejoindre, ce que je fis.

─ Tiens, t'es là, toi ? fit Paul, et il me serra la main.

─ Ben oui, où tu veux que je sois ? Tout le monde est là, ce soir.

─ Nan. Pas Valentin. Il a encore trop la rage à cause de Sutan ! Tu veux que je te dise, c'est la fin d'une époque, mec.

Paul avait le regard vitreux. Il posa lourdement le bras sur mes épaules et m'ébouriffa de son poing fermé.

─ Alessioooo, potoooo ! s'écria-t-il, jovial. Tu sais que je t'aime, hein ? Je t'aime.

─ Oulà, Polo. Je t'aime aussi, mais t'as un peu trop bu, non ?

─ Bof, bof. Diiiis, je peux danser avec Daniiii ?

─ Sûrement pas. Qu'est-ce qui se passe ?

─ Rien. Rien du tout. Je voulais te présenter... heu... attends...

Il observait sa compagne, l'air incertain.

─ Clotilde, précisa-t-elle, et elle se mit à rire.

Elle était déchirée, elle aussi, de toute évidence, et semblait plutôt jeune. Elle remonta la bretelle de son débardeur blanc, qui avait glissé de son épaule.

─ Elle est en première année dans ma fac, précisa Polo.

─ Ah ! Salut.

Clotilde gloussa, planta un baiser sur le nez de Paul et virevolta sur elle-même. Elle perdit l'équilibre et faillit s'écraser contre le mur ; Paul la tira en avant. Elle rit de nouveau, nous enveloppa d'un regard aviné et sortit de la cuisine en sautillant.

OK.

─ J'ai le partiel de marketing demain..., ânonna Paul, me secouant par l'épaule.

─ Ben pourquoi t'es rond comme une bille, alors ?? m'enquis-je, mécontent, le secouant à mon tour. Et c'est qui, cette fille ???

─ C'est juste une pote. Enfin, on baise à l'occasion, mais...

─ Ah ouais ?! Dis donc.

─ Ecoute, c'est pas tes oignons, mec. Je suis majeur et vacciné, j'ai le droit de baiser tout un chacun.

─ Ben... c'est tellement pas ton genre, excuse-moi.

Paul était terriblement sérieux avec les filles. Rarement d'aventures. Je trouvais que c'était une chouette qualité, d'autant qu'il semblait très bien le vivre d'habitude. Il me considéra d'un air honteux.

─ Tu comprends pas. On s'est rencontré cette semaine à la BU et je suis tellement stressé ! J'ai besoin de décompresser.

─ Tu dis que t'as à peine le temps de dormir à cause des révisions et je te trouve ici en train de te marrer et de boire avec cette fille...

Paul haussa les épaules.

─ C'est toi qui m'as dit de me détendre ! De pas faire que réviser ! Je ne fais que suivre tes conseils. Tu te souviens ?