Entourée de calme, je me réveille à nouveau. Je souhaite me rendormir. Je n'ouvre pas les yeux, profitant encore de ce moment paisible. J'ai encore très bien dormis, même si ça n'a pas dût durer très longtemps. Je n'ai aucune envie d'ouvrir les yeux et de me lever. Je veux simplement rester allongée comme cela toute la vie. Je me sens si bien.
Je sens alors quelque chose qui me sort de ce demi-sommeil. Sous ma tête et sous ma main devrait ce trouver un oreiller, ce n'est pas le cas. Je bouge les doigts pour deviner ce qui se trouve à la place. Je me sens tellement bien comme ça. Même si je ne sais pas ce qui se trouve sous ma tête, c'est rassurant et agréable. Mais c'est chaud et... et ça respire ! J'ouvre les yeux immédiatement. Je relève la tête pour découvrir ce qui se trouve à la place d'un oreiller, en espérant que ce ne soit pas ce que je pense. Malheureusement, ça y ressemble. Voyant ce que je redoutais, je me relève complètement le plus rapidement possible : le torse nu de Rayane me servait bien d'oreiller ! Je le regarde, affolée, gênée autant qu'il est possible de l'être, tandis que lui, me regarde tranquillement, en souriant, amusé par la situation. J'ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais la referme presque juste après car rien de veut en sortir. De toute façon, qu'est-ce que je peux dire ? Comment ai-je pu me retrouver dans une telle situation ? Je n'en reviens pas de m'être humiliée à ce point. Mais le pire, c'est que j'étais vraiment bien comme ça et j'ai presque envie de reprendre ma position précédente. Ca y est, des sons veulent bien sortir de ma bouche, même s'ils sont à peine audibles :
- Je... Je suis désolée... Je...
Il sourit encore plus en me voyant totalement déconcertée en train de bégayer. Je ne sais pas quoi dire. De toute façon, je bredouille des mots qui n'ont aucun sens. D'une voix charmeuse, il me dit :
- Pas de problème Alice, je ne dormais pas de toute façon.
- C'est censé me rassurer ? dis-je en écarquillant les yeux tellement que sa réponse est débile.
L'idée qu'il me regarde dormir me met déjà mal à l'aise, mais alors qu'il me regarde dormir sur lui, alors qu'il est torse nu, me remplis carrément de honte. Je pense que mes joues sont aussi rouges que des tomates. J'en suis même sûre. Comme pour me rassurer, il me dit :
- Tu ne m'as pas réveillé et tu ne m'as pas dérangé non plus, donc déstresse.
Comment veut-il que je déstresse ? Je n'ai jamais dormi avec un garçon dans le même lit, et pour la première fois je me ridiculise. Si seulement j'avais plus d'expérience avec les garçons, je saurais peut-être quoi dire ou quoi faire, au lieu d'être gênée et désemparée. Le seul argument que je trouve est :
- Tu aurais dût me réveiller.
Il perd son sourire amusé et semble chercher ses mots. Il est tellement mignon... Non, je ne peux pas me permettre de penser ça alors qu'il est méchant avec moi et qu'il ne cesse de se moquer de moi. Après un moment, il m'explique :
- Tu avais l'air si bien, si paisible, je n'ai pas osé.
Sa voix est calme et je pourrais même croire qu'elle n'est pas assurée. Mais, comme s'il lisait dans mes pensées, il se reprend et reprend son sourire et son ton charmeur :
- Je te l'ai dit, tu ne me dérangeais pas, au contraire.
Je ne sais pas quoi dire, je n'ai aucun autre arguments à lui sortir. Encore une fois, son expression change en l'espace d'une seconde. Il écarquille les yeux. Ces derniers expriment alors de la peur et de la déconcentration.
- Ne pense pas que je suis un gros pervers, dit-il après un moment, en se rendant compte de la situation. Je te jure que ce n'était pas mon intention. Enfin que je ne t'ai pas regardé, je n'en ai même pas eu envie... Heu... enfin si j'en ai eu envie, je ne suis pas en train de te dire que tu es moche à regarder. Je... Efin, ce n'était pas pour... Je n'y ai même pas pensé avant maintenant.
Je ne peux m'empêcher de rigoler devant son malaise. J'ai l'impression que c'est à son tour d'être gêné. Il a l'air réellement mal à l'aise, alors qu'honnêtement je n'y avais pas non plus songé une seule seconde. Pour la première fois, j'ai l'impression de le voir lui-même, sans que ses paroles ne soient réfléchies, ainsi que son expression. Il est vraiment très mignon. Il faut que j'arrête de penser ça, mais ne peux m'en empêcher, il m'a quand même dit que je n'étais pas moche. C'était certes en pleine confusion, et je ne sais pas s'il le pense, mais j'ai un besoin irrépressible que ce soit vrai. Tout en continuant à rire, ne laissant pas paraître mon malaise devant son compliment, je lui dit simplement :
- Ok.
- C'est tout ? me questionne-t-il légèrement soulagé.
Ce qui me fait rire, et surtout ce qui me rends fière, c'est que, pour une fois, c'est moi qui ai la main, qui ai l'avantage. Je pourrais profité de ce moment non contrôlé de sa part pour le rendre encore plus gêné, mais je ne le fais pas. C'est pourtant ce qu'il ferait à ma place. Il en profiterai pour se foutre de ma gueule, désolé pour la vulgarité de l'expression, mais je ne peux pas faire mieux. C'est exactement ce qu'il ferait. J'oublis cela, voulant juste faire durer ce moment où il est gentil, même s'il va redevenir arrogant dans quelques moments. Alors, je le questionne :
- Oui c'est tout. Tu veux que je dise quoi ?
- Je ne sais pas, dit-il, méfiant. Je pensais que tu me prendrais pour un gros psychopathe.
Je décide quand même de me moquer de lui car là c'est trop tentant et je ne peux m'en empêcher :
- C'est moi ou tu es gêné à l'idée que je sache que tu m'aies regardé dormir à moitié nue sur toi ?
Je suis moi-même étonnée de ma répartie pour une fois.
- Euh..., hésite-t-il ne sachant pas quoi dire. Non, je ne suis pas gêné, c'est à toi de l'être.
Ces paroles ne me font que rire d'avantage. Il essaye de me renvoyer sa gêne, mais ça ne marche pas. Je refuse de lui montrer ma gêne, c'est à son tour de perdre un peu contrôle. Fière de moi, je lui lance :
- Crois-moi, je le suis, mais bien moins que toi. Tu verrais ta tête.
Je m'esclaffe avant de dire après avoir retrouvé mon calme :
- Je ne pensais pas que tu serais assez gentil et respectueux pour l'être autant que moi. Et n'essaye pas de me contredire, je sais que tu es gêné, ça se voit.
Un silence s'installe. Avant qu'il ne devienne trop lourd, je m'exclame sans vraiment y avoir réfléchie :
- J'aime bien le fait que tu te sentes gêné, tu remontes légèrement dans mon estime.
Même si je ne sais pas pourquoi je me montre aussi gentille avec lui, je suis fière de moi, je ne me suis pas dégonflée et j'ai réussie à lui clouer le bec. Malgré son malaise, un petit sourire... timide se lit sur son visage. Il ne sait pas quoi dire, tout comme moi en fait. Alors je me retourne et m'allonge pour essayer de me rendormir. Je dormais si bien tout à l'heure, j'espère que ça n'a rien à voir avec le fait qu'un garçon irrésistible m'ait servit d'oreiller. Rayane me laisse m'endormir sans autres question, il est mal à l'aise et ça me plaît. Sur cette pensée, je sombre dans un sommeil, que je vais bientôt regretter.
Tout d'abord merci aux peu qui suivent mon histoire :)
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ainsi que de me faire remarquer mes fautes d'orthographes. Bonne journée
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L'impossible Infini ∞
Teen FictionJe m'appelle Alice et j'ai 16 ans. Je suis ordinaire ; je n'ai rien d'exceptionnel. Je vais passer des vacances au Canada surprenantes, tout comme ce qui va en suivre. Qui aurait cru qu'un magnifique garçon aux yeux d'un bleu ensorcelant mais au car...