∞ Chapitre 9∞

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Cela fait maintenant un moment que je ne pleure plus et que je parle avec Rayane. Nous parlons ensemble et je me sens beaucoup mieux. Il me fait rire. Il a l'air d'être un garçon super beau mais avec rien dans le crâne mais pas du tout. Je m'en suis rendue compte ce matin. C'est un gars en or. C'est peut être abusé ce que je dis, mais je pense vraiment qu'il est très gentil et attentionné. Mais trop de compliments tuent le compliment, donc je vais m'arrêter là.

Sans que je ne m'y attende, il jette son oreiller sur ma tête. Le temps que je l'enlève, que je réalise ce qu'il a fait et que je réfléchisse à une contre-attaque, il arrive sur moi et m'oblige à rester allongée. Je me débats en rigolant et en lui demandant d'arrêter. Il me regarde en face, il est très proche de moi. Mon cœur accélère. J'ai des picotements dans l'estomac. C'est quoi cette sensation ? Ses lèvres sont si proches. Je n'arrive pas à lâcher mon regard de son visage si irrésistible qui se balade de ses yeux horriblement beaux à sa bouche parfaitement parfaite. Il me regarde bizarrement, un sourire en coin. Il sourit complètement et me lâche d'un seul coup. Mais avant que je n'aie le temps de réagir, il met ses mains sur mon ventre. Non, pas avec douceur. Il me chatouille. Je n'y crois pas. Je suis affreusement chatouilleuse. Je bouge dans tous les sens, morte de rire, en essayant d'échapper à ses doigts. Je cris, mais il continu. Il est carrément assis sur moi pour m'empêcher de le frapper, car je bouge tellement qu'il doit se prendre quelques coups au passage. Tant mieux, ça lui apprendra à me faire ça. Il arrête enfin au bout de longues minutes. J'ai mal aux abdos tellement que je rigole. Il se rallonge à côté.

- Tu ne penses pas t'en sortir aussi facilement j'espère ? lui dis-je en souriant mais essoufflée.

Je lui dis ça mais je ne sais pas quoi faire pour me venger. Il explose de rire et je n'arrive pas à me retenir de rigoler aussi même si je voulais rester sérieuse pour lui faire peur de ma future vengeance. Au bout d'un moment, je prends mon téléphone pour regarder l'heure. Il est onze heure et quart. J'ai également plusieurs messages d'amies auquel je ne réponds pas pour le moment.

- On devrait peut-être se lever, proposai-je. Il est plus de onze heures.

Je l'entends soupirer avant de répondre, lassé :

- Oh non ! grogne-t-il. Ma mère a dit qu'on pouvait trainer. Pas la peine de se fatiguer.

Il est tellement craquant... Je n'ai pas envie de bouger non plus alors je repose mon téléphone et me rallonge. Je me rends compte que je suis en petite culotte, vêtue seulement du tee-shirt qui est remonté. Encore une fois, je m'empresse de le remettre au plus vite en place.

    Je n'arrive pas à croire que nous allons partir et ne plus jamais se revoir. Même si je ne le connais qu'à peine, j'ai l'impression que l'on rigole ensemble comme si l'on se connaissait depuis toujours. Hier je n'aurais jamais cru que je serai presque triste de le quitter. C'est dingue comme quelques heures avec une personne peuvent changer le point de vue d'origine.

     Même si j'ai partagé avec lui mon secret, j'en suis heureuse de le voir partir avec. Je suis heureuse de ne pas le recroisé un jour, car il me regardera de la même façon qu'il le fait depuis qu'il est au courant. Un regard remplis de pitié. Je ne veux pas qu'il me regarde comme ça. Je ne veux pas de sa pitié. Ce n'ai pas ça qui va me faire avancer. Au contraire, dès que je croiserai son regard, je ne pourrai y voir que cette pitié, et évidemment ce pourquoi elle est présente. Et je ne cesserai d'y penser chaque fois je croiserai son regard. Ça me serait insupportable.

       Malgré tout cela, j'éprouve un pincement au cœur à l'idée que la seule personne au courant me quitte à jamais. Je ne peux imaginer que ce sera la seule personne à qui j'aurai dévoilé ce qu'il m'est arrivée. Peut-être qu'il sera le seul à le savoir. Peut-être que je n'arriverai pas à le dire à quiconque. Peut-être que je vivrai avec ce secret toute ma vie, et qu'il me rongera de l'intérieur. Et ça aussi ça m'est insupportable.

L'impossible Infini ∞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant