∞ Chapitre 13 ∞

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C'est incroyable à quel point c'est agréable la plage et le beau temps. La mer n'est pas à 30°C mais est tout de même très bonne et nous en profitons Rayane et moi. Nous passons tout l'après-midi ensemble, sans nos parents, juste nous deux. C'est surprenant mais à la fois extrêmement plaisant. Je me sens heureuse en sa compagnie. Nous rions, passons du temps dans l'eau à nous éclabousser et à nous couler. Bien évidemment, il me coule sans problème tandis que moi je me contente d'essayer. C'est démoralisant car il y arrive toujours alors que moi,  je n'ai réussis qu'une seule fois, et ce n'est que maintenant qu'il m'avoue s'être laissé faire en me voyant inlassablement essayer sans jamais y parvenir. Selon lui, il ne voulait pas me décourager et que ma bonne humeur parte. Je ne peux que lui sourire, il est charmant. 

Nous nous sommes baignés de nombreuses fois et revenons tout de même sur la plage de temps à autre. Encore une fois nous sortons de l'eau turquoise dans laquelle nous nous trouvions pour nous poser sur le sable. Je déteste marcher dans le sable en étant mouillée, ça colle et j'aime pas ça. Je prends donc soin de m'asseoir sur ma serviette et de retirer le sable qui s'est collé sur mes pieds. Encore une fois, Rayane se moque de moi :

 - Pourquoi tu te donnes tant de mal pour ne pas avoir de sable sur toi ? 

- Je te le répète : c'est désagréable et ça me gêne. 

Je l'entends souffler à mes côtés, ce qui me fait lever les yeux aux ciel. Je m'allonge sur ma serviette sur le ventre, face à la mer et ferme les yeux. C'est assez bruyant autour mais c'est quand même agréable. Je respire un grand coup, emplie mes poumons d'air fraîche et une odeur salée chatouille mes narines. Je touche mon bras droite avec ma main gauche ; ma peau est rugueuse. La plage c'est génial mais il y a des point négatifs : notre peau est sale, nos cheveux deviennent secs et sales et il y a du sable partout. Je garde les yeux fermés. Je me demande ce que font Papa et Maman et Catherine. Nous les avons vu un peu plus tôt, ils se dirigeaient je-ne-sais-où pour visiter je-ne-sais-quoi. 

Rayane est plus bavard qu'une pie. Sans déconner, il pourrait faire la conversation avec une pierre tombale ! Quand à moi, je pourrais me contenter de lui dire des "okay", "hum hum" ou encore "aah", tandis que lui parlerais. Mais j'aime parler avec lui. On ne se connait pas vraiment ce qui est encore mieux car nous apprenons à nous connaitre. Il reste très gentil malgré quelques moments où il se moque de moi et me met mal à l'aise. Ces petits moments ne durent pas longtemps mais sont tout de même présents, ce qui m'agace particulièrement. Il est aimable et attentionné envers moi puis me lance de légers pics désagréables comme pour cacher quelque chose. 

Je regarde mon téléphone portable, il est presque seize heure. Nos parents nous on donné rendez-vous à  six heures devant les tipis, il nous reste donc encore du temps. Rayane propose :

- Et si nous retournions au lac ? 

Il a l'air enjoué et déterminé. Moi, je ne comprends pas de quel lac il parle ce qui me fait froncer les sourcils.

- Tu sais, hier quand je suis allé pisser et que je suis tombé sur ce superbe endroit au milieu de la forêt !

Je comprends alors. J'aimerais vraiment mais, pour ma part, il m'est absolument impossible d'y retourner sans me perdre et rester toute la nuit entourée d'arbres effrayants. Je lui en fais part et tout ce qu'il trouve à répondre est que lui, contrairement à moi, a le sens de l'orientation et pourrait le retrouver sans problèmes. Mon ego prend le dessus et je le défis du contraire. Il prend aussitôt une tête confiante, prêt à relever ce terrible défi. Sur ce coup de tête, nous rassemblons nos affaires dans nos sacs respectifs et partons dans la même direction que la veille. 

Cela fait dix minutes que nous marchons lorsque Rayane se stop subitement, me laissant dans l'incompréhension. Je me dis : ça y est, nous sommes perdus, comment va-t-on faire pour rentrer ? Rentrerons-nous avant la nuit ? Rentrerons-nous un jour ?  Lorsqu'il me voit paniquer, il explose de rire. Je déteste ces situations, quand une personne rit sans pouvoir s'arrêter mais que vous ne partager pas ce fou rire et que vous la regarder sans rien faire. Il reprend enfin ses esprits et me demande :

L'impossible Infini ∞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant