L'impossible Infini ∞

Chapitre 49

Je n'arrive pas à croire ce que je viens d'entendre. Comment ça a pu arriver ? Comment a-t-il pu faire ça ? Pourquoi me le dit-il que maintenant ?

Nous avons appris les résultats du bac hier. Nous l'avons tous eu. Pour fêter ça, il y avait une soirée chez Clémence. C'était une bonne soirée avec beaucoup de gaieté. Nous avons presque fait une nuit blanche. Nous nous sommes couchés à huit heures du matin. Seulement deux heures plus tard nous devions ranger la maison car la condition de la soirée chez Clémence était que tous soit nettoyé avant que ses parents ne rentrent à midi. 

Deux heures pour nettoyer ça semble beaucoup mais c'est finalement ce qu'il nous a fallut pour que la maison soit propre. Après cela, nous sommes rentrés chez nous. Rayane est resté avec moi et nous sommes rentrés chez moi. Épuisés, nous nous sommes contentés de manger un peu et de traîner au lit, regardant des films tout l'après-midi.

C'était agréable. C'était un après-midi calme car mes parents travaillent et ma sœur aussi a trouvé un travail pour l'été. Nous avons passé la journée seuls. Nous sommes rarement seuls et ces moments sont toujours des moments agréables que nous apprécions tous les deux. 

Tout était bien, simple et plaisant. Et je ne me souviens même plus comment nous en sommes arrivés là.

- Je ne te crois pas, dis-je sans vraiment réaliser ce dont nous sommes en train de parler.

Son visage a une mine grave. Il sait dans quoi il vient de s'engager et je peux comprendre qu'il ait peur de la suite, j'en ai peur aussi. Je ne veux pas continuer cette conversation mais je sais que je vais le faire car je dois comprendre et savoir pourquoi.

- Je suis vraiment désolé. 

Il est désolé ? C'est peut-être un peu trop tard pour être désolé, non ? 

- Désolé ? Comment peux-tu coucher avec une de mes plus proches amies et être simplement 'désolé' ? 

Je m'énerve et contiens les larmes qui tentent de se frayer un chemin hors de mon corps. 

- Alice. Ne t'énerves pas comme ça. S'il te plait.

- Que je ne m'énerve pas ? Est-ce que tu te rend compte de ce que tu viens de me dire ? Tu veux que je le prenne comment ? Tu pensais que le fait que tu ait couché avec Clémence n'allait pas m'importer ?

- Alice... Non. Ce n'est pas ce que je pensais. Et, crois-moi, je ne veux pas te faire de peine mais la conversation s'est ouverte et je me devais de te le dire. Tu as le droit de savoir.

- Et depuis quand est-ce que tu penses ça ? 

Il m'exaspère, plus il parle et plus il s'enfonce. 

- Tu me l'as caché pendant des mois et maintenant tu penses que je dois savoir ! Il se passe quoi dans ta tête exactement ? Parce que je ne comprends pas comment tu as pu omettre de me dire quelque chose comme ça.

- Alice...

- Arrêtes de répéter mon nom.

C'est vrai, il m'agace encore plus à répéter cela.

- Excuses-moi. 

Je souffle et prend ma tête dans mes mains. Je ne sais pas quoi penser ni comment réagir. Pourquoi faut-il que je ne sache jamais quoi faire dès qu'il s'agit de Rayane ?

Je reste comme ça un moment. Assise sur mon lit, le regard penché, ne voulant pas le regarder. Je ne pleure pas. Mes larmes sont parties. Je suis déboussolée mais je n'arrive pas à être triste. Tout ce que je ressens c'est de la colère, si proche de la haine, ainsi que de la peine.