∞ Chapitre 48 ∞

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- Voici pour vous, dis-je poliment en posant une tasse de chocolat chaud à côté d'un ordinateur devant une dame au regard débordé de travail.

Elle me remercie brièvement et je repars en direction du comptoir. En voulant passer de l'autre côté, je faille percuter Rayane. 

- Désolée ! je lui lance machinalement tout en continuant à avancer.

- Je suis habitué maintenant ! répond-t-il sur le même ton.

Pendant que je prépare une autre commande, je remarque que c'est bientôt la fermeture. Seulement deux minutes avant d'enlever ce tablier et de rentrer prendre une bonne douche avant de m'affaler sur mon lit. Alors que la simple idée de bien-être lorsque je vais recouvrir mon corps de ma couette envahit pensées pendant que je regarde l'eau bouillante se verser dans une tasse, des mains se posent sur mes reins et je ne peux m'empêcher de sursauter, encore. 

- Tu ne t'y feras donc jamais ? me chuchote-t-il dans l'oreille, me faisant comme toujours légèrement frissonner. 

- Jamais, dis-je en stoppant le remplissage de la tasse à présent pleine. 

Je sens ses lèvres sur mon cou, et même si c'est très agréable, je le repousse. 

- Rayane.

Mon ton réprimandant le fait sourire.

- Tu sais que je n'aime pas quand tu fais ça quand on travail et surtout quand ta mère, qui est aussi ma patronne, peut nous voir. 

Il sourit encore, ce qui ne le rend que plus agaçant et mignon.

- Oui je sais. Mais on a finit de travailler donc 'pas de bisous si tablier noué' ne fonctionne pas. Oh et regarde moi ! Je n'ai pas de tablier. 

- Peut-être bien, mais le mien est toujours noué. 

Il lève les yeux au ciel pendant que je vais apporter la dernière commande. Lorsque je reviens, il m'attend. 

- On te ramène ce soir ?

- Non, Maman va arriver d'une minute à l'autre. 

J'aperçois Catherine préparer la fermeture plus loin. Je nettoie le comptoir et range un peu. Une fois cela fait, j'ai officiellement terminé mon travail pour aujourd'hui. 

Rayane se rapproche donc de moi et enroule ses bras autour de ma taille. Je sens ses mains détacher le nœud de mon tablier. Il me le retire et va le mettre sur le porte-manteaux -ou plutôt porte-tabliers- sur sa droite, sans vraiment me lâcher. 

Il reporte ensuite son attention sur moi.

- Plus de tablier. 

Son sourire me fait craquer et lorsque qu'il m'embrasse je l'embrasse en retour. 

Ces petites attentions sont toujours aussi plaisantes et me font toujours autant d'effet même après ces quatre derniers mois à ses côtés. Ceux-ci sont passés très rapidement et sans vraiment que je ne m'en rende compte nous arrivons en avril dans quelques jours. 

Depuis que Rayane et moi sommes ensemble pour de bon, tout est devenu différent. Après avoir passés des mois loin l'un de l'autre, nous nous sommes soudainement mis à nous voir souvent, très souvent. J'ai pendant quelques semaines refusé d'avouer ma relation avec Rayane à mes parents. 

Je n'ai finalement pas pu le cacher bien longtemps car leurs soupçons devenaient de plus en plus précis et lourds. Moins d'un mois après ce fameux après-midi au musé, nous l'avons dit à mes parents et à Catherine. Contre toute attente, ma mère a bien réagit sans trop poser de questions alors que mon père est devenu plus distant avec Rayane. Il fait le père possessif et s'en est devenu agaçant. Il a finalement abandonné cette attitude, se rendant compte que ça ne nous ferai pas changer d'avis sur notre couple, mais a insisté à parler avec Rayane en privé. Une conversation qui est restée privé, Rayane ne voulant rien me dire. Le principal est qu'il a cessé de mal se comporter avec lui. 

L'impossible Infini ∞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant