- Je leur ai dit de ne pas le faire, je suis désolée.
La tête navrée de mon cousin me surprend.
- Vraiment ?
- Bien sûr ! Tu n'as quand même pas cru que j'allais laisser ces abrutis t'embrasser sans rien dire ?
Je ris puis me rends compte que je ne peux pas. Ma tête me fait bien trop mal pour ça.
- Je dois t'avouer que je ne croyais pas que tu allais le faire. C'est pour cela que j'ai changer la règle au dernier moment et que j'ai dit à Victor que c'était à toi de l'embrasser s'il espérait gagner.
- Pourquoi vous pensez tous ça ?
- On est des cons et toi tu es intelligente. Tu mérites mieux que nous.
- C'est gentil. Tu as raison vous êtes cons. Sauf toi bien sur.
- Bien sur, dit-il en riant.
- Si tu veux mon avis, tu vaux mieux que ce Rayane aussi. Surtout si il te fait souffrir.
Je souffle.
- Arrêtez de me parler de lui.
- Mais c'est toi qui en parle constamment.
- Je sais...
Un silence s'installe et je finis pas me lever du lit, encore en pyjama. Ma tête tourne et je me promets pour la seconde fois de ma vie de ne plus boire autant. Une fois que la chambre dans laquelle je dors depuis quelques nuits a arrêté de tourner, je lui dis :
- Il ne m'a pas fait souffrir.
- Qu'est-ce qu'il t'a fait alors ?
- Il est tombé amoureux de moi.
- Oui, mais toi aussi alors où est le problème ?
J'en ai assez qu'on me répète ça.
- Mais pourquoi vous dites tous ça ?
J'ai haussé la voix et j'ai comme un marteau qui me tape dans la tête. Le grand lit couvert de coussins ainsi que le fils de ma tante se mettent à tanguer. J'appuie à l'aide de ma main sur ma tempe. Je sens que quelqu'un m'aide à m'asseoir.
Je le repousse de la main.
- Laisses-moi !
- Hé ! Je veux simplement t'aider. Et comment je suis censé savoir que tu n'es pas amoureuse de lui alors que tu parles de lui comme si tu l'étais ?
J'ouvre les yeux à nouveau, jusqu'ici fermés, et m'assoie finalement.
- Je ne le suis pas, c'est claire ?
- Si tu le dis.
Son ton non convaincu ne me rend que plus mal.
- Oui je le dis. Je sais mieux que vous tous ce que je ressens, tu ne penses pas ?
- Oui... Bien sûr. Mais parfois on a besoin d'un peu d'aide pour réaliser certaines choses.
Je fronce les sourcils et le regarde :
- Depuis quand tu parles comme ça ?
- Je n'ai plus huit ans tu sais ?
- Oui. Tu a grandi depuis la dernière fois qu'on s'est vu.
- C'était il y a un an. Et je ne suis pas le seul à avoir changer. Tu as l'air... plus... Je ne sais pas... Plus... Mature.
Je ris. Personne ne sait qu'un certain procès un peu perturbant m'a fait grandir plus vite que je n'aurais du. Le souvenir du procès me ramène inévitablement à la façon dont Rayane m'a soutenue et m'a aidé dans cette épreuve.
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L'impossible Infini ∞
Teen FictionJe m'appelle Alice et j'ai 16 ans. Je suis ordinaire ; je n'ai rien d'exceptionnel. Je vais passer des vacances au Canada surprenantes, tout comme ce qui va en suivre. Qui aurait cru qu'un magnifique garçon aux yeux d'un bleu ensorcelant mais au car...