Une fois de plus, je me dépêche pour ne pas rater mon bus. Je marche précipitamment vers mon arrêt qui n'est pas très loin. Une fois arrivée, je suis heureuse de remarquer qu'il n'est pas encore passé. Mais je n'ai à peine de temps de dire ouf et de saluer mon amie qu'il apparaît au bout de la rue.
- C'était moins une, me dit Julia avant de monter les marches et s'asseoir sur une place dans le fond.
Je la suis et m'assieds sur le siège juste derrière le sien. Le matin, je ne suis pas très loquace et le trajet en bus me permet de me réveiller un peu. Je met donc mes écouteurs, que je branche à mon iPhone pour écouter de la musique. Je regarde par la fenêtre en secouant la tête en rythme. Cela ne fait que quelques minutes mais je me sens tout de suite plus apte à parler et bouger un peu.
De toute façon je n'ai pas le choix, Nathan Mercier, vient de s'affaler sur le siège voisin au mien et m'a déjà enlevé un de mes écouteurs.
- Hellooooo ! me cri-t-il aux oreilles.
Je souffle pour lui montrer qu'il m'énerve.
- Pourquoi faut-il toujours que tu viennes m'emmerder dès le matin, bouffon ? lui dis-je, de mauvaise foi.
Il sourit suite à ma question, ce qui me fait lever les yeux au ciel.
- Pourquoi faut-il toujours que tu écoutes toute seule de la musique comme si tu étais déprimée ? dit-il sur le même ton que moi.
- Peut-être parce que je SUIS déprimée pauvre tâche, réplique-je.
Sa tête change aussitôt pour montrer une fausse expression de tristesse et de pitié. D'une façon très faussement pleine de morosité, il me répond :
- Ooh... Ma pauvre Alice... Pourquoi tant de malheurs s'abattent sur toi ?
Je lui tire la langue et lui lâche un "imbécile" avant de remettre mon écouteur en place. Je sais très bien que ça ne va pas l'arrêter et que je ne pourrai pas écourter ma musique tranquillement, mais c'est juste pour lui montrer qu'il m'insupporte. Presque immédiatement il retire mes écouteurs et me prend mon téléphone. Il arrête la musique, me le rend, et me dit d'être gentil avec lui. Comme d'habitude, nous finissons par parler à peu près calmement, en joignant Julia et Louis, celui-ci arrivé en même temps que Nathan, à notre conversation.
Dix minutes plus tard, le bus s'arrête. Nous voilà arrivés à destination. Quelle belle destination le lycée, vous ne trouvez pas ? Nous descendons et nous dirigeons vers notre classe.
Les élèves se trouvant dans notre bus se mettent à courir. Incrédule, je regarde Julia et Nathan. Mais pourquoi courent-ils ? Nous regardons en même temps notre montre précipitamment. Je savais que le bus avait du retard puisque j'étais moi-même arrivée à la bourre à l'arrêt de bus, mais je ne pensais pas que la sonnerie aurait déjà retentit. Merde.
Même si nous avons encore une ou deux minutes avant que la seconde sonnerie, qui signifiera notre retard, ne sonne, nous nous précipitons tous les trois vers nos classes.m respectives.
Sans prêter vraiment attention à mes amis, je cours vers le labo de chimie. Si j'arrive trop tard, Madame Brian ne va pas me louper. Elle est vraiment très gentille et c'est une très bonne professeur, mais elle est tout de même sévère et n'aime absolument pas les retards, et quelle qu'en soit la raison. Je me sépare donc de Julia et de Nathan, qui eux, s'empressent d'arriver le plus vite possible à leur classe.
Je pousse brutalement la porte du bâtiment B et commence à courir dans les escaliers. J'aurais dû passer par l'autre entrée, elle était plus proche, mais tant pis. Une fois le premier étage atteint, je cours vers la porte qui m'intéresse. Mais arrivée juste devant celle-ci, je percute quelqu'un de plein fouet. Sous le choc, je faille tomber et m'étaler de tout mon long, mais celui que j'ai bousculé me retient pas les hanches. Je lève les yeux pour découvrir qui se trouve être à l'origine de cette gêne soudainement montée en moi. Oh mon Dieu... Le beau visage de Samuel Lopez se trouve à quelques centimètres du mien, ces yeux d'un noir profonds me regardant intensément, et ses mains sur mes reins n'ont pas bougées.
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L'impossible Infini ∞
Teen FictionJe m'appelle Alice et j'ai 16 ans. Je suis ordinaire ; je n'ai rien d'exceptionnel. Je vais passer des vacances au Canada surprenantes, tout comme ce qui va en suivre. Qui aurait cru qu'un magnifique garçon aux yeux d'un bleu ensorcelant mais au car...