L'impossible Infini ∞

∞ Chapitre 10 ∞

- Nous restons sur cette île quelques jours supplémentaires, m'annonce maman toute souriante.

Je ne m'attendais pas à cela du tout. Au contraire, je pensais qu'elle allait me dire que le bateau repartait bientôt vers le continent. A côté de ma mère, se trouve mon père, avec un tee-shirt qui le boudine un peu ( il faut dire qu'il a un peu de ventre en trop) ainsi que Catherine, toute joyeuse. Cette dame est tellement simple, et joyeuse tout le temps. Elle pourrait faire sourire le plus déprimé de la terre. Elle devrait faire psychologue, et peut-être qu'elle l'est, il est vrai que je ne connais pas son métier. Inconsciemment j'espère qu'elle est son fils restent également. Je l'interroge du regard et elle me répond qu'ils restent aussi. Je suis tout de suite plus heureuse, je les apprécie beaucoup.

Après cela je vais dans le tipi de mes parents et de ma sœur pour voir cette dernière. Leur tipi est totalement identique au notre. J'y trouve Lucie allongée, les écouteurs branchés à son Ipod dans les oreilles. Lorsque elle m'aperçoit, elle arrête de fredonner, et retire un de ses écouteurs. Je ne suis pas vraiment très proche d'elle mais nous nous parlons tout de même beaucoup sans pour autant nous dire tous nos petits secrets personnels.

Nous parlons donc un moment et je lui parle de Rayane. Je me rends compte que je parle de lui positivement, pas du tout comme je ne lui en aurais parlé pas plus tard qu'hier. Elle voit que je l'apprécie et me taquine avec cela. Elle veut toujours tout savoir sur ma vie amoureuse, mais je refuse tout le temps de lui en parler, en même temps il n'y a rien à dire. Dès qu'elle se rend compte que je suis ami avec un garçon elle se fait des idées et essaye de me tirer les vers du nez alors qu'ils n'existent même pas.

Arrive le moment de partir en "randonnée". Mes parents aiment beaucoup faire des randonnées, alors que je déteste cela. En plus, nous avons la plage et la mer à bonne température avec un soleil superbe à quelques pas. Mais bon, malgré tout, j'aime bien marcher, prendre l'air. Ma sœur ne peut venir avec nous, elle restera donc toute la journée ici, elle va mourir d'ennuis !

Nous achetons des sandwichs puisque l'heure du déjeuner approche à grand pas même si j'ai pris mon petit-déjeuné il y a peu de temps. Mes parents et moi sommes fin prêts à partir, alors je leur demande ce qui nous retient, car nous ne partons toujours pas. Comme si cela était évident, maman me réponds simplement :

- Nous attendons Catherine et Rayane.

Quoi ? Depuis quand sont-ils censés venir avec nous ? Je n'étais pas au courant. Je sens tout de même que je suis heureuse de cette nouvelle. J'aime passer du temps avec lui. J'espère juste qu'il ne sera pas comme la veille, aussi chiant, mais comme ce matin, où nous rigolions beaucoup. Je ne montre pas ma joie à mes parents, et nous attendons nos camarades de marche.

Une fois arrivés, nous nous mettons en marche. Mes parents et Catherine marchent devant tandis que Rayane et moi fermons la marche un peu plus loin derrière eux. Nous ne disons rien pendant quelques minutes. Je ne sais pas quoi dire et il y a comme un malaise. C'est étrange. Je ne sais si je dois briser ce silence ou non. Parfois, le silence ne dérange pas, mais en ce moment, il m'est horriblement pesant et me gêne. Je décide d'essayer de lancer la conversation avec un :

- Ça va ?

Ridicule. Je suis ridicule.Pourquoi ai-je dis une chose aussi idiote ? Autant ne rien dire que de dire des stupidités pareil. Je fais la grimace et mets mes mains sur mon visage, je suis vraiment une imbécile. Je l'entends rire doucement à ma gauche. Je le tape sur l'épaule en lui disant d'arrêter de se foutre de moi mais ma force minime comparée à la sienne ne lui fait absolument rien, ce qui le fait rire de plus belle. Je fais mine de bouder. Il me dit que je suis une gamine de bouder pour cela mais ça me donne envie de continuer. Il essaye de me faire changer d'avis et je ne peux que rire avec lui au bout de seulement quelques minutes.