∞ Chapitre 35 ∞

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Un léger stress monte en moi lorsque Maman sonne à la porte. Leur nouvelle maison semble agréable même si je n'ai pas encore pénétrer à l'intérieur. Elle est petite mais j'y ai aperçu un énorme arbre derrière la maison en arrivant. Je pense qu'il y a un jardin assez grand. Cet arbre que j'ai vu, c'est l'arbre que je trouve le plus intéressant. C'est un Saul pleureur. Une de mes amies quand j'étais petite en possédait un dans son jardin. Je me souviens que nous nous installions dessous, entourées des feuilles qui semblent dégringoler comme la pluie sur un carreau. Nous pouvions y rester des heures sans s'ennuyer. Cette amie, je l'ai perdu de vu lorsque nous sommes entrées au collège, c'est dommage.

Le porche sous lequel nous patientons un court instant a un charme. Je l'aime bien. Un banc y est installé, à ma gauche. Il est peint à moitié... Je ne remarque autour aucun pot de peinture blanche ou de pinceau. Ce doit donc être fait exprès. C'est assez étrange, on dirait que quelqu'un à voulu peindre en blanc un vieux banc en bois mais qu'il y a renoncé arrivé à la moitié. Étrange.

Le bruit de la porte d'entrée qui s'ouvre me fait sortir de mes pensées et Catherine se tient devant nous, le sourire jusqu'aux oreilles. Rien que de la voir sourire, comme toujours, j'en ai envie de sourire à mon tour à pleines dents. Je me retiens et lui souris gentiment avant de lui dire bonjour. Pourquoi aime-t-on autant se faire passer les microbes en France ? C'est dingue, on se fait la bise pour se dire bonjour et pour se dire au revoir, et parfois même on se fait la bise pour se remercier. 

Cependant, nous nous faisons la bise. Elle nous invite ensuite à entrer dans sa toute nouvelle maison. Nous avançons doucement, prenant soin d'observer chaque petits détails. Nous nous retrouvons dans un petit hall sympathique. Catherine nous invite à poser nous manteaux et écharpes sur un perroquet. Nous continuons d'avancer. Sur la gauche, ouvert, c'est le salon. Il est simple et il y a encore une dizaine de cartons éparpillés dans la pièce, mais si on les enlève, celle-ci semble très agréable. Un grand sofa trône sur la gauche, devant un téléviseur et une table basse en bois. Derrière ce canapé se trouve une grande table, en bois également, entourée de six chaises. Quatre couverts y sont dors et déjà installés. Quelques bouquets de fleurs embellissent la salle, mettant de la couleur, dont deux belles orchidées blanches. 

- Alors ? Nous questionne la maîtresse de la maison.

- J'aime beaucoup. Vous allez être bien ici, assure Maman. 

Je me doute que Maman aime bien. Elle adore les meubles en bois. Si elle le pouvait, on en aurait partout dans notre maison, mais Papa préfère les meubles plus moderne donc il y a un mixe chez nous. Ça fait très Bipolaire dans ma maison en réalité. Notre salon est très moderne tandis que notre salle à manger est plutôt ancienne. Je réalise que ce doit être surprendre au début.

- Je pense que oui, acquiesce Catherine. Ça fait du bien de changer d'air.

Je n'arrive pas à déceler le sentiment très fort qu'elle ressent en ce moment. Nous continuons d'avancer pour nous retrouver dans la cuisine. Une table ronde est placée au milieu, entourée de plans de travail. Une belle nappe blanche semblant avoir était faite à la main recouvre une table qui est inévitablement en bois.

- Tous les meubles sont à vous ? lui demande Maman.

- Oui, ils sont anciens mais je les retape fréquemment. 

- J'aime beaucoup.

Une grande fenêtre se trouve juste en face de l'ouverture pour entrer dans la cuisine. Sur son rebord, se trouve une autre fleur, d'un bleu époustouflant pour la saison froide qui s'installe. J'aime les fleurs.

-Bonjour !

Je sursaute et me retourne illico pour apercevoir Rayane, un magnifique sourire aux lèvres, planter devant nous. Il fait d'abord la bise à ma mère puis en fait de même avec moi en me prenant dans ses bras. Son contact, j'en ai peur et j'espère en même temps, ne cessera jamais de me faire un effet immédiat. Je le serre légèrement dans mes bras sous le regard oppressent de Maman. Je me sens gênée par rapport à notre conversation de tout à l'heure et le repousse doucement. Il s'écarte au bout de quelques secondes. Mes yeux rencontrent les siens et je détourne rapidement le regard de peur de le plonger dans le sien sans parvenir à remonter à la surface. 

L'impossible Infini ∞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant