Chapitre 40

65 6 8
                                    

- J'ai besoin d'un verre, déclare-je en me levant du canapé.

- Je pense que tu en as eu assez.

Alors que je viens à peine de me mettre debout Rayane attrape ma main, me faisant retomber sur le canapé. Je me tourne vers lui, les yeux remplis de rage.

- Tu n'as pas à me faire la morale Rayane. T'es pas mon père !

Je tente une nouvelle fois de me lever mais il me retient et je retombe sur le canapé, encore.

- ARRÊTES ÇA !  

Il me regarde des ses beaux yeux bleus. Non, je dois me ressaisir et arrêter de lui trouver des points positifs alors que je suis censée être énervée contre lui.

- MAXIME ! je crie dans la maison de Clémence alors que les basses de la musique font vibrer mon cœur. 

Je vois enfin le mignon petit brun que j'ai appelé s'approcher de moi.

- Tu peux m'amener un verre s'il te plait ? 

- Oui, bien sur. Tu veux quoi ? 

Malgré le regard insistant de Rayane, je réponds :

- Surprends-moi. Mais quelque chose de fort.

Rayane proteste mais Maxime est tellement gentil qu'il ne refuse rien. Et puis ce soir on a un point en commun, on veut boire le plus possible. Il s'éloigne en direction de la cuisine. Je sens alors que je vais avoir le droit à un discours à la Rayane, ce qui m'agace d'avantage.

- Quoi ? demande-je face à son regard accusateur. Tu ne veux pas que j'aille chercher un verre alors je fais venir le verre à moi. J'ai Besoin d'un verre.

- Non. Tu as envie d'un verre, c'est différent. 

Je lève les yeux au plafond. 

- Qu'est-ce que tu peux être rabat-joie !

- Alice, tiens.

C'est Maxime, de retour avec un verre en plastique dans les deux mains. Maxime est devenu un bon ami depuis que Louis et lui sont en couple. C'est très étrange mais je me suis habituée. Ça fait déjà un mois. Maxime a présenté Louis à ses parents aujourd'hui, leur annonçant en même temps qu'il était gay. Ça s'est plutôt mal passé. Son père s'est apparemment emporté et à ordonné à Louis de sortir de chez lui, disant que son fils n'était pas un "pd" et qu'il devait arrêter de lui faire penser le contraire, tandis que sa mère s'est mise à pleurer. Bref, il est parti en claquant la porte et est allé directement à la soirée. Lui aussi a donc besoin de se vider l'esprit en buvant un peu.

Il me tend donc un verre de l'autre côté du canapé, de l'autre côté de Rayane. Je sens que l'alcool dors et déjà présent dans mes veines ne me fait pas penser clairement. Je pose un genoux sur les jambes de Rayane et me penche en avant tout en tendant le bras pour attraper ce qui m'intéresse. 

Lorsque je suis à une seconde de le prendre, quelqu'un est plus rapide que moi et s'en empare. J'en tombe en avant. Je râle, affalée sur le canapé, mes jambes sur celles de Rayane. 

- Putain Samuel rends-moi ça !

Je me redresse légèrement pour lui faire face. Il me regarde d'un air de défi. Je comprends qu'il va le boire à ma place. J'aimerai que le regard noir que je lui lance puisse le tuer, ou au moins l'assommer. 

- Fais pas ça, le mets-je en garde.

- Sinon quoi ? me provoque-t-il avec un sourire qui ne pourrait être plus insupportable.

Et sans que je ne puisse réagir, il englouti le verre en quelques secondes avant de partir, fière de lui. 

- Putain j'en ai marre ! JOURNÉE DE MERDE !

L'impossible Infini ∞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant