Le lendemain matin, je me réveil doucement. Je me sens très bien. Je réalise que j'ai très bien dormis, ce qui est extrêmement rare ces derniers temps. Une odeur étrange rentre dans mes narines. Je me rend compte de l'endroit où je me trouve et ouvre les yeux. Je dirige mon regard vers le matelas vide de Rayane. Il doit être réveillé et donc parti. Je me retourne tranquillement en baillant. Je sursaute d'un coup en voyant non pas Catherine à côté de moi mais son fils, toujours vêtu de son seul caleçon blanc. Il est malheureusement réveillé et me regarde fixement, allongé à quelques centimètres de moi par-dessus le drap. Ses lèvres forment aussitôt un petit sourire lorsqu'il me voit et me donnent envie de poser mes lèvres dessus pour savoir si elle sont aussi délicieuses qu'elles en ont l'air. Il est magnifique, j'avais oublié à quel point ses yeux sont bleus. Je reviens à la réalité et me rappelle que je ne peux pas me permettre de penser ça de lui, il est méchant et arrogant. C'est évidemment au moment où je me disais cela qu'il choisi de me saluer d'une voix quelque peu rauque du matin et sexy, trop sexy.
- Bonjour.
- P***** ! Qu'est-ce que tu fais là ? Tu m'as fichu une de ces peurs !
Il sourit d'avantage, voyant mon malaise, avant de s'expliquer :
- Maman est partie aider, alors je suis venu sur le lit.
Je prends conscience que le drap ne cache plus que mon pied gauche et que mon t-shirt est remonté jusqu'à mon nombril. Je m'empresse de le remettre en place. Je m'inquiète alors :
- Ça fait combien de temps ?
- A peine une demi-heure, pourquoi ?
- Pour savoir, dis-je en baillant.
Son sourire s'élargit, laissant apparaître ses dents bien alignées. Ce n'est pas un de ces sourires préparé, c'est son vrai sourire. Il me donne envie de sourire à mon tour mais je me retiens. Sa bonne humeur est contagieuse. Je remarque que son sourire vrai et heureux se transforme en un sourire moqueur. Il ouvre la bouche pour parler et je redoute ce que ses lèvres vont prononcer.
- Si c'est ta question, oui ça fait une demi-heure que je te vois en petite culotte rose, allongée juste à côté de moi.
Je me sens horriblement gênée et le rouge me monte aux joues. Je ne sais que répondre à cela, ce n'est pas une situation dont j'ai l'habitude. Je dirais même que c'est une première pour moi. Je n'ai jamais dormi avec un garçon de mon âge dans le même lit, ou même dans la même pièce, si on ne compte pas mes deux cousins et mes deux amis. Comme pour m'enfoncer dans ma gêne, il ajoute en souriant jusqu'aux oreilles :
- Un bon réveil je dirais. Mais ne te sens pas gênée.
Son sourire est a tomber, ainsi que sa petite fossette. Mais je réalise ce qu'il vient de me dire, et la colère m'envahit. Il fait exprès de dire ce genre de chose pour que je me sente mal à l'aise. Il sait très bien que je n'ai pas l'habitude d'avoir un garçon presque nu dans le même lit que moi. Il profite de la situation pour se moquer. C'est très petit et pathétique. Il m'exaspère et je souffle pour lui faire voir qu'il m'énerve et mes joues en deviennent plus rouges, passant de la gêne à la colère. Je remet le drap sur mes jambes. Il me regarde, toujours en train de se foutre de moi. Il m'énerve, hier il s'est présenté à moi aimablement et nous avons même pu discuter tranquillement et maintenant il se moque ouvertement de moi. Son regard est vraiment étrange, il me déconcentre.
- Arrête de me regarder comme ça, lui lançais-je alors que je suis encore énervée.
- Comment ? me répond-t-il avec un air innocent.
- Tu sais comment. Comme ça ! lui répondis-je en le montrant du doigt.
Il ne s'arrête pas de me regarder droit dans les yeux. J'évite son regard.
- C'est juste parce que tu es belle.
- N'importe quoi, dis-je, persuadée qu'il se moque encore de moi.
Je le regarde à nouveau et n'y voit aucune trace de moquerie. S'il ment alors c'est un très bon menteur. Je ne me laisse pas avoir cependant, ne sachant pas s'il le pense ou non. Je n'ai pas l'habitude qu'on me fasse ce genre de remarque et je ne sais pas quoi lui répondre. En tout cas, il a l'air sérieux :
- Si c'est vrai. Depuis quelque temps je me suis demandé pourquoi on s'empêche de fixer les gens, plus particulièrement quand ces personnes sont belles.
Je ne dit toujours rien et ne le regarde pas. Un silence s'installe, pesant. Je le brise :
- Ok, mais ça ne me rend pas belle pour autant.
Il me sourit tout en me regardant. Je ne n'ai pas le souvenir de m'être sentis aussi gênée que je ne le suis maintenant. Je sais tout à fait que je ne suis pas belle. Je ne suis pas horrible, je suis une fille basique, totalement banale c'est tout : Brune aux yeux marron. Je ne suis même pas maquillée et doit avoir une tête de déterrée, complètement décoiffée. Je laisse tomber et essais de me ralonge pour tenter de me rendormir. Je ne le comprend pas, il passe de la moquerie aux compliments. Il me demande, comme si cette question avait un sens :
- Tu dors ?
- Oui.
Je me refuse de relever la tête même si ce n'est pas l'envie qui manque.
- Mais tu viens de dormir presque 11 heures !
Ce n'est pas possible je ne peux dormir plus de quelques heures habituellement avant de me réveiller en sursaut.
- Ah oui ? Ça fait longtemps que je n'ai pas aussi bien dormi.
- Le weekend tu dois bien dormir 11 heures ?
Il semble curieux, et je ne veux pas y répondre. Je décide de lui mentir :
- Oui... Evidemment.
- Pourquoi ta voix est sur le point de trembler ? me questionne-t-il après un instant.
Je suis incapable de répondre, il le fait à ma place, comme s'il lisait dans mes pensées.
- C'est faux, tu ne dors jamais 11 heures, c'est ça ?
Je me sens obligée de répondre, mais ne peux parler alors je hoche simplement la tête.
- Pourquoi ? me demande-t-il.
A contre cœur, je me force à lui répondre. Ma voix est à peine audible :
- Parce que.
Après de longues secondes, il me souhaite bonne nuit. Je lui suis très reconnaissante de ne pas m'avoir posé plus de questions. Je n'ai vraiment pas envie d'en parler.
Voilà pour ce troisième chapitre plus court que les précédents. Dites-moi si vous aimez ou non, et ce qu'il serait à changer, j'accepte la critique. C'est la première fois que j'écrit quoi que ce soit alors je suis désolée pour les fautes d'orthographes ou autres. Merci :)
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L'impossible Infini ∞
أدب المراهقينJe m'appelle Alice et j'ai 16 ans. Je suis ordinaire ; je n'ai rien d'exceptionnel. Je vais passer des vacances au Canada surprenantes, tout comme ce qui va en suivre. Qui aurait cru qu'un magnifique garçon aux yeux d'un bleu ensorcelant mais au car...