À MOI (Les sombres secrets d'un milliardaire)

Chapitre 7

Lorsqu'il raccrocha avec son interlocuteur Rose se trouvait toujours assise en face de lui et s'était même surprise à apprécier sa voix impérieuse qui s'était exprimée avec un professionnalisme redoutable.

- Bien, nous en n'étions où ?

- À vos mystères, répondit Rose en tapotant le bout de son crayon sur son cahier.

- Vous brûlez de les connaître n'est-ce pas ?

Étrangement, Rose était indécise à se sujet. Une partie d'elle le voulait et une autre refusait de rajouter du sombre à cet homme déjà très obscur.

- Vous êtes un homme qui semble aimer le contrôle, commença-t-elle en éludant sa question par une autre. Vous avez toujours été comme ça ?

- Je suis le contrôle en personne mademoiselle Williamson, je domine chaque parcelle de ma vie et ce qui l'entoure, déclara-t-il d'une voix posée et assurée.

- Ce n'est pas épuisant ?

Il ricana doucement en se redressant dans son fauteuil.

- Bien au contraire, c'est plutôt vivifiant et j'adore ça, répondit-il en la dévisageant avec une lueur énigmatique. Cela fait partie de mon ADN.

- Vous n'avez pas peur de passer pour un tyran ?

- Être dominant fait-il forcément de vous un tyran aigri et manipulateur ?

- Non bien sûr que non, murmura-t-elle d'une voix déstabilisée par son regard perçant.

- C'est après avoir passé des années à m'opposer à mon père sans avoir peur de recevoir les coups que j'ai compris que je ne laisserai personne prendre le dessus sur moi. Cela m'a rendu plus fort et intransigeant avec moi-même. J'ai compris que j'étais né ainsi et à mesure du temps j'ai appris à me servir de cette force impitoyable pour avancer par moi-même. Je n'ai jamais quémander à qui que ce soit et ça m'a rendu encore plus fier de ma réussite.

- Mais vous aimez que les autres quémandes ? Osa-t-elle dire secrètement fascinée par cet homme aux sombres secrets.

Un lent sourire mâle et sombre se dessina sur sa bouche.

- Ils m'exposent leur faiblesses de leur plein gré. Je ne leur demande pas de venir jusqu'à moi pour me supplier de les sauver d'un mauvais investissement ou parce qu'ils se sont rendus compte qu'ils avaient épousés la mauvaise femme et que le budget devient subitement trop serré.

- Mais vous aimez...ça ? Parvint-elle à dire la bouche sèche alors qu'une part d'elle connaissait déjà la réponse.

Un autre sourire tressaillit sur sa bouche dure.

- Si j'aime qu'on me supplie ? Bien sûr que j'aime ça, dit-il d'une voix rauque qui lui envoya un frisson dans l'échine.

Rose eut soudainement très chaud et croisa les jambes pour dégourdir son corps.

- Votre relation avec vos employés se porte bien ? Enfin je veux dire...ils sont satisfaits de travailler pour vous ?

- Je suis un patron exigeant mais je traite bien mes employés. Encore une fois je ne suis pas un tyran aigri. J'ai le sens de l'éthique et le devoir moral de rendre à mes employés ce qu'ils me donnent en retour. C'est-à-dire de leur temps de travail et leur compétences qu'ils mettent à profit pour le bien de l'entreprise.

Ça y est, Rose le trouvait presque trop parfait et commençait à se perdre dans ses notes.

- D'accord, murmura-t-elle en se raclant la gorge.