Rose pensait que la honte l'avait déjà totalement submergée, mais ce n'était que le début. L'aube était sur le point de se lever. Le ciel obscur commençait à former des nuances rosées alors que la berline noire remontait l'allée du manoir. Lorsqu'elle s'arrêta, l'écrivain quitta la voiture rapidement et claqua la portière. Elle profita de ce court instant pour fermer les yeux en se maudissant intérieurement puis la portière de son côté s'ouvrit.
- Je peux marcher monsieur Hunt, s'empressa-t-elle de dire en exécutant un mouvement dont il mit fin rapidement.
- Vous n'êtes pas en position de négocier avec moi, contrat-il en passant son bras sous ses jambes pour la soulever.
Rose coupa sa respiration en n'ayant pas le choix que de passer ses mains derrière sa nuque. La visage cramoisi, la honte fut alors totale pour elle. Il la souleva dans ses bras forts et elle pouvait sentir contre elle son torse dur tandis que les effluves de son parfum viril de la veille continuait d'imprégner sa chemise.
- Mon dieu j'ai honte, murmura-t-elle d'une voix à peine audible qui ne lui échappa pas tandis qu'il montait les marches.
- Tant mieux mademoiselle Williamson.
Rose serra les dents pour éviter de rétorquer quoi que ce soit qui pourrait envenimer la situation. Une chaleur nouvelle lui gagna le visage alors qu'il la tenait toujours aussi fermement contre son torse. Elle n'osa pas le regarder alors qu'elle sentait le poids de son regard sur elle. Son visage viril n'a jamais été aussi proche du sien et un frisson tenace se mit à courir sur ses mâchoires engourdies. Son supplice prit fin lorsqu'il la déposa sur le lit avec une précaution qui la troubla.
- Vous allez vous reposer maintenant, c'est le mieux que vous puissiez faire pour l'instant.
Rose serra instinctivement les draps quand ses mains se posèrent sur ses chevilles pour lui retirer ses chaussures. Son cœur vacilla autant que son esprit.
- Je vais demander à Madeleine de vous aider à vous changer, reprit-il en posant ses chaussures près du lit.
- Ne la dérangez pas pour ça, je vais me débrouiller seule.
- Vous n'êtes toujours pas en position de négocier mademoiselle Williamson, dit-il en se plantant devant le lit.
Rose suivit la ligne inflexible de sa bouche et comprit qu'il ne plaisantait pas.
- Alors quand ?
- Lorsque je l'aurai décidé.
- Je vous remercie de m'avoir sauvé la vie, mais je vais pas...
- Vous avez désobéi.
- J'ai...quoi ? S'enquit-elle déroutée.
- Je vous avais préconisé de venir à cette soirée pour gagner l'intérêt de personnes en mesure de vous remarquer professionnellement et vous avez quitté cette soirée d'ordre professionnelle pour vous mettre en danger.
Sous le choc, Rose le dévisagea partagée entre l'incrédulité et la panique.
- Vous...vous ne m'avez pas dit que cette soirée était d'ordre professionnel ! Se justifia Rose en montant d'un cran au-dessus sa voix qui vacillait. Vous m'avez invité à m'y rendre pour...
- Elle l'était pourtant, sinon je ne vous aurai pas incité à vous y rendre.
Rose était dans le désarroi le plus total tandis que l'écrivain ne lâchait pas son regard, l'air impassible.
VOUS LISEZ
À MOI (Les sombres secrets d'un milliardaire)
RomanceLorsque Rose Williamson simple stagiaire dans une maison d'édition reliée à un célèbre magazine de presse est choisie pour interviewer un grand auteur celle-ci ne s'imaginait pas rencontrer un homme aussi séduisant que mystérieux. Un homme déterminé...