À MOI (Les sombres secrets d'un milliardaire)

Chapitre 21

Même dans l'inconscience Edward ressentit un trouble qui le poussa à ouvrir brutalement les yeux. Il se redressa sur les coudes, les yeux braqués sur la place vide à sa gauche. Aussitôt une pensée glaçante le submergea alors que son corps lui, s'était crispé. Il se leva d'un bond, et enfila un pantalon pris au hasard dans l'un des tiroirs. Il quitta son antre à grande vitesse et fouilla d'abord l'étage avant descendre l'escalier le regard noir et fouillant chaque recoin du manoir.

Avait-elle pris la fuite ?

Avait-elle eu peur ?

Pourtant dans son souvenir il la voyait encore plongée dans l'ivresse.

Se pourrait-il qu'elle ait pu changer d'avis ?

Les poings serrés, Edward fit le tour du manoir avec la désagréable sensation qu'on venait de lui ôter quelque chose de précieux et qu'il se refusait de perdre avant que son regard fou de rage remarque une silhouette gracile au milieu des végétations.

Aussitôt son visage se radoucit et le soulagement s'empara de lui. Il s'approcha des fenêtres ouvertes, fixant la jeune femme qui marchait les pieds nues sur l'herbe, vêtue d'une simple chemise blanche qu'elle lui avait sans doute empruntée.

Cette vision le submergea d'une émotion qu'il eut peine à décrire. Elle ressemblait à un ange dans le jardin d'Éden où bientôt il marcherait tel un prédateur récupérant sa proie qu'il refusait de perdre.

Il fit rouler ses épaules pour calmer l'excès de tensions qui l'habitait avant de sortir pour la rejoindre.

Il écarta ses longs doigts puis referma ses deux mains en poings avant de l'atteindre.

Elle sursauta, les yeux encore plongés dans une torpeur qu'il chercha aussitôt à connaître.

Elle était belle, bien trop belle pour être partagée aux yeux des autres. Cette pensée assez catégorique ne l'affligea pas pour autant...peu importe si cela faisait de lui un homme des cavernes. C'est ce qu'il ressentait là, à cet instant.

  - Bonjour, murmura-t-elle en s'approchant avec ce regard timide qui la rendait spécial.

Mais ce ne fut pas ça qui l'interpella en premier. Ce fut le sourire léger qu'elle portait. Un sourire heureux.

  - J'ai pensé que tu étais partie.

 Son sourire s'évanouit.

  - Non, j'étais réveillée alors je me suis dit qu'une petite balade dans les jardins me feraient du bien et puis je ne voulais pas te réveiller.

Edward combla les derniers mètres qui les séparaient pour prendre son visage en coupe.

  - La prochaine fois tu ne pourras pas m'échapper, chuchota-t-il en pressant ses pouces sur ses pommettes.

Cette déclaration semblait la ravir.

  - Je t'ai fait mal ? Tu as peur ? Dis-moi tes pensées Rose.

  - J'aime ce sentiment de peur et de sécurité que tu me fais ressentir. Je me sens protégée avec toi et j'aime ça.

  - C'est exactement ce qu'une soumise doit ressentir et je suis ravi de l'apprendre. Il est de mon devoir de te protéger, il ne s'agit pas seulement de sexe. Tu m'appartiens et ma priorité est de prendre soin de toi tout comme tu prendras soin de moi comme je l'entends.

Il devinait déjà son pouls palpiter contre sa peau.

  - La confiance également joue un rôle important et tout comme cette crainte qui t'habite.