Chapitre 27

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Edward avait quitté le bureau d'Ethan aiguillonné par une féroce jalousie. Un accès de jalousie qui n'était pas passé inaperçu aux yeux de son ami. Les mains dans les poches il marcha le long du couloir vide qui reliait le bureau d'Ethan à la sortie. Un couloir d'une distance très courte mais qui permettait encore de déceler la salle du bas. Il se planta devant la vitre teintée, les mains dans les poches, les mâchoires tendues à l'extrême.

En vain, il tenta de dénouer ses muscles alors qu'il fixait d'un regard noir le groupe d'hommes qui sans vergogne ne cachaient pas le désir que leur inspirait la jeune femme assise tranquillement au bar.

Elle ne faisait pourtant rien pour attirer leur intention, restant dos tourné à eux, les yeux rivés sur sa coupe de champagne.

Cet accès de jalousie s'accentua dangereusement quand l'un d'eux intensifia son regard sur elle en essayant de marquer son territoire.

  - Ce n'était pas très intelligent de la laisser seule, lança une voix qu'il connaissait bien.

Edward resta impassible et concentré sur Rose.

  - Elle n'est pas seule, je suis là, répondit-il d'une voix où perçait une colère intérieure.

Gisèle s'approcha de la baie vitrée teintée en se positionnant à sa gauche.

  - Elle est magnifique et semble intelligente.

  - Elle l'est, confirma-t-il en déviant son regard assassin sur le groupe composé d'une trentaine d'hommes.

  - Comment ça passe avec elle ? Demanda Gisèle sur un ton sérieux. Tu es sûr de toi ?

  - Je n'ai jamais été sûr de toute ma vie, dit-il fermement, les mâchoires tendues. Elle est tout ce que je voulais et j'ai encore beaucoup à découvrir.

Gisèle était la doyenne de l'établissement. Des années de pratique qui la rendait spéciale aux yeux des dominants. Elle avait une bonne maîtrise sur l'art de dominer et depuis des années son rôle consistait à former des soumises et à les aider à améliorer leur rôle à la demande des dominants.

Pour sa part, Edward n'avait jamais fait appel à elle, mais devait admettre qu'elle était la personne parfaite pour se confier.

  - Tu l'as amené ici pour une raison particulière n'est-ce pas ? Lança-t-elle en se tournant vers lui.

Edward resta de marbre alors qu'à l'intérieur il avait l'impression de brûler de rage.

  - Tu voulais connaître ta réaction si jamais ils posaient un regard sur elle, insista-t-elle en reportant son regard sur la vitre teintée. Te voilà servi mon cher Edward. Ils sont tous excités et désireux de savoir si la brebis égarée t'appartient.

Gisèle avait raison, mais il était trop en colère pour parler. En l'amenant ici, Edward avait été tenté de savoir quelle serait sa réaction si d'autres dominants posaient les yeux sur elle. Maintenant il en payait le prix.

  - Elle est à moi et je compte bien le faire savoir très bientôt.

Inutile de tourner la tête pour deviner le sourire de Gisèle.

  - C'est bien ce que je pensais, glissa-t-elle d'une voix suave. J'ai toujours su que c'est ce qui te fallait pour être épanoui.

  - Non c'est bien plus que ça, répondit Edward en se tournant enfin vers elle, l'expression du visage cruellement tendue. C'est bien plus que de l'épanouissement, je me sens différent. Je ressens des sensations que je considère comme dangereuses pour elle. Je crains de perdre le contrôle.

À MOI   (Les sombres secrets d'un milliardaire)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant