Chapitre 22

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Rose devait à tout prix garder la tête froide et ne rien laisser paraître de ses émotions. Elle se redressa en quittant le reflet de la femme derrière elle pour tirer une serviette en papier.

  - À qui ai-je l'honneur ? Demanda Rose en essuyant ses mains.

La femme portait une robe cintrée bleu marine. Ses courbes étaient mises en valeur avec une volonté affichée de plaire. Ses cheveux châtain clair mi long était arraché en queue de cheval. Son visage quant lui était exagérément maquillé, notamment au niveau des yeux. C'était cependant une belle femme mais la fureur crispait les traits de cette trentenaire qui de toute évidence appartenait au monde d'Edward Hunt.

  - Peu importe qui je suis, dit-elle froidement en la toisant d'un regard méprisant. Tout allait bien avant que vous débarquiez de nulle part.

  - Je vous demande pardon ? Lança Rose en soutenant son regard dédaigneux.

  - Dès que je vous ai vu avec lui je vous ai tout de suite reconnu. Cette foutue photo qu'il n'a eu de cesse de regarder pendant des semaines et qui a provoqué son désintérêt pour moi !

Malgré l'attaque, Rose était restée bloqué sur un détail en particulier.

  - Des semaines ? Répéta-t-elle en la dévisageant.

  - Ne faites pas comme si vous n'étiez pas au courant ! Siffla-t-elle entre ses dents. Vous n'avez aucune idée de l'humiliation que j'ai ressenti chaque fois que je m'approchais de lui pour le satisfaire alors qu'il restait planté dans son fauteuil avec cet air songeur au point de ne même plus me remarquer !

  - Je ne suis pas responsable, répliqua Rose en lui tenant tête. Je ne savais même pas que...

  - Vous n'êtes pas à la hauteur, la coupa-t-elle avec un air malveillant. Vous n'êtes qu'une novice sans expérience. Edward est un homme difficile à combler, n'espérez pas réussir là où des femmes d'expériences comme moi ont échoué.

  - Ça sera à lui d'en juger, répliqua Rose sans se laisser affecter par ces mots qui avaient pour but de la rabaisser.

L'ancienne soumise de l'écrivain s'approcha lentement avec un air sournois.

  - Croyez-moi, vous n'êtes pas à la hauteur, insista-t-elle d'une voix insidieuse. Edward à la réputation d'être un dominant exigeant et c'est le cas. Pour lui, vous êtes juste du sang neuf, une expérience de plus dans notre univers sombre. Vous ne saurez pas le satisfaire.

  - Jusqu'ici je ne m'en sors pas trop mal, merci pour vos précieux...avertissements.

Elle serra les dents, les prunelles en rage.

  - Jusqu'ici je suis sûre qu'il a démarré doucement parce que tu n'es pas une soumise dans l'âme mais quand il deviendra exigeant tu ne sauras le satisfaire, satisfaire sa soif. Rester sur un tapis agenouillée pendant des heures à attendre qu'il vienne enfin à toi. Le combler n'importe où n'importe quand. Rester des heures attachée jusqu'à...

  - Ça suffit ! Claqua une voix sévère.

Rose sursauta mais éprouva une immense satisfaction de voir le visage de cette femme blêmir.

L'homme au centre de cette diatribe menaçante entra dans les toilettes des femmes sans vergogne, rictus aux lèvres.

  - Edward, souffla sa rivale l'expression totalement changée.

  - Je veux t'entendre t'excuser Lisa et ensuite tu quitteras cette endroit en gardant à l'esprit que c'est la dernière fois que tu l'approches, déclara-t-il sur un ton glacial en se plantant devant elle.

À MOI   (Les sombres secrets d'un milliardaire)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant