Edward caressa ses cheveux tout en la berçant dans ses bras pour la calmer. Les sanglots s'étaient à peine dissipés, et elle continuait de trembler en tenant sa chemise encore humide. La police et les secours venaient à peine de quitter son manoir et l'agression de Rose concordait avec les images de surveillances près du restaurant. Cette tentative de meurtre ramenait l'enquête à classer l'affaire sans suite puisqu'il y en avait pas. Edward n'avait laissé aucune chance à sa mère de s'en sortir et la présence du pistolet chargée dans son sac à main ouvert près de son corps sans vie le plaçait en droit de se défendre. La police la soupçonnait également d'avoir empoisonné la nourriture qu'elle s'apprêtait à lui donner. Pour ajouter de l'horreur à l'horreur, Madeleine avait été trouvé dans sa voiture sur le route près de sa maison, blessé à le tête et qui par miracle était encore en vie. L'absence d'Angela à l'hôpital s'expliquait par une arrestation basée sur des accusations infondées sur une suspicion de trafic de drogue. Des accusations graves jetées par une personne qui n'avait pas voulu dévoiler son identité. Edward venait d'envoyer l'un de ses avocats pour mettre fin à cette garde à vue qui avait eu pour but d'éloigner Angela de Rose.
Une stratégie purement et simplement élaborée pour isoler Rose afin de la tuer. Avait-il des regrets ? Non. La tuer ne lui avait procuré aucune émotion susceptible de lui faire regretter son geste. Il n'avait rien ressenti, pas même un soupçon de pitié pour cette femme qui lui avait donné la vie et pour qui il avait tué son père en croyant que cela suffirait pour être libre. Aujourd'hui il venait de répéter le même scénario à la différence que cette fois-ci il l'avait fait pour protéger son ange. La femme qui avait redonné vie à son âme.
- Tu es en sécurité, dit-il contre son front en continuant de la bercer. Plus personne ne te fera du mal. C'est fini.
- Comment...comm...tu as tué ta mère Edward, dit-elle d'une voix tremblante en levant difficilement son regard.
- Elle était une menace pour toi, j'ai fait ce que j'avais à faire, répondit-il sans émotions dans la voix. Elle voulait te tuer, elle t'a fait du mal. Rien ni personne n'est autorisé à t'arracher de moi.
- C'est de ma faute, murmura-t-elle les larmes aux yeux.
- Non, s'empressa-t-il en cessant de la bercer. Tout est de ma faute Rose. J'aurai dû me dévoiler à toi. Je t'ai laissé te battre pour moi alors que si j'avais été...si je t'avais confié cette partie de mon passé, les choses se seraient passées autrement. Je t'ai abandonné.
Elle baissa les yeux puis les releva lentement vers lui et lut sans doute l'atroce douleur qui plissait ses traits figés dans le passé.
- J'ai cru qu'elle m'avait abandonné, commença-t-il en fixant un point dans la chambre sans jamais le quitter. Toute ma vie jusqu'à maintenant j'ai pensé qu'elle m'avait abandonné alors qu'elle...
Il serra les dents, incapable de poursuivre.
- Je suis tellement désolée, murmura-t-elle tristement.
Une cruelle et brûlante larme logée dans son œil, Edward lutta pour ne pas la laisser tomber.
- Je n'ai cessé de croire que Nadine était partie sans moi et c'est à cet instant précis que j'ai fait taire mes émotion pour ne plus jamais devoir revivre une telle souffrance. Je n'ai jamais fait des recherches sur elle parce que je refusais d'apprendre qu'elle ait pu avoir une vie heureuse pendant que la mienne n'était que chaos et destruction.
Il ferma les yeux pour retenir cette larme.
- En réalité elle était morte et je...
- Ce n'est pas de ta faute Edward, dit la jeune femme dans ses bras. Tu ne pouvais pas deviner que ta mère était à l'origine de sa disparition.
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À MOI (Les sombres secrets d'un milliardaire)
عاطفيةLorsque Rose Williamson simple stagiaire dans une maison d'édition reliée à un célèbre magazine de presse est choisie pour interviewer un grand auteur celle-ci ne s'imaginait pas rencontrer un homme aussi séduisant que mystérieux. Un homme déterminé...