À MOI (Les sombres secrets d'un milliardaire)

Chapitre 25

- Cesse de t'agiter ainsi ou je vais devoir intervenir, lança-t-il en guise d'avertissement.

Rose arrima son regard au sien et y décela une forme d'agacement.

  - Est-ce mon agitation qui t'agace à ce point ou tu es en train de te rendre compte que c'était une mauvaise idée.

Il la toisa d'un air sombre et protecteur.

  - En vérité c'est cette robe qui est en train de me faire douter, répondit-il avec humeur.

  - Une robe que tu as choisie, lui rappela-t-elle avec un petit air amusé.

  - Mademoiselle Williamson seriez-vous en train de vous plaire dans cette situation ? S'enquit-il d'une voix plus adoucie.

  - Oui, admit-elle avec un sourire amusé. Je t'ai dit que je préférais la bleue et tu voulais absolument que je porte la rouge.

  - Parce que j'aime le rouge.

Sa voix suave l'enveloppa, mais Rose essaya de ne pas se laisser distraire.

  - Et maintenant tu regrettes.

  - Non, je vais simplement devoir redoubler de vigilance ce soir, rétorqua-t-il d'une voix de plus en plus suave.

Rose n'eut pas le temps de répliquer autre chose. La voiture s'arrêta devant le prestigieux hôtel qui recevait le fameux gala. Une angoisse lui serra le ventre et ce fut pire quand il l'aida à sortir de la voiture.

Fort heureusement, Edward avait du goût en matière de style. La robe rouge bien qu'attirante était serrée le long de son corps et la coupe descendait au niveau de ses mollets. Un col bateau en dentelles dévoilait ses épaules nues. La robe bleue était sans doute trop sobre pour ce genre d'événement raffiné, songea-t-elle en détaillant le style de certains invités.

Perchée sur des talons assez haut mais raisonnables, Rose ralentit le pas au moment de franchir le seuil de l'hôtel.

  - Tu es magnifique, lui chuchota-t-il à l'oreille en passant une main dans son dos devant les photographes. N'oublie pas ce que je t'ai dit.

Son souffle choix effaça le petit frisson d'appréhension qui courait dans sa nuque. La horde de photographes essayait en vain d'attirer l'attention du milliardaire en lui posant des questions mais il les ignora et l'entraîna avec lui dans le hall.

La respiration tendue, elle le suivit dans la salle réservée pour l'occasion et seules quelques secondes avaient eu le temps de s'écouler avant que des regards convergent sur eux. Rose tenta au mieux de les ignorer mais ils étaient si nombreux qu'elle ne savait plus où poser ses yeux.

  - Tiens, lança-t-il en lui tendant une coupe de champagne.

Le cœur battant à la chamade elle leva son regard sur lui. Il dégageait une telle nature autoritaire qu'il était presque impossible de l'ignorer. Dans son costume hors de prix il resplendissait d'une élégance très mâle qui alimentaient les regards des femmes sans aucun effort.

  - Mademoiselle Williamson ! S'exclama une voix masculine.

Rose cligna des yeux pour sortir de sa torpeur et fit face à James Allone le rédacteur en chef d'un grand journal connu. Je tenais à vous féliciter en personne pour votre article sur Monsieur Hunt. C'est de l'excellent travail.

Article ? Monsieur Hunt ?

Confuse, elle se tourna vers Edward qui préféra ignorer sa détresse pour serrer la main de l'homme à sa droite.