Chapitre 9 : La Sénatrice

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Audrey marchait dans les rues, parée de sa belle toilette, fière de ce nouveau chapeau qu'elle portait avec élégance. Elle devait se rendre chez madame Cliria Vandered, qui vivait à l'autre bout de Blossom Square, au 122 rue des Lys. Elle aurait très certainement pu prendre un fiacre pour y aller plus vite, mais elle n'avait, d'une part, pas pris rendez-vous, et d'autre part, elle voulait profiter de ce beau ciel bleu pour flâner dans la ville et, possiblement, faire un peu de lèche-vitrines le long de la galerie marchande. 

Audrey parcourut les rues aux belles maisons richement décorées de statues et de balcons, elle marcha le long des trottoirs et longea le fleuve qui parcourait la ville. Elle croisa la route de nombreux riverains, tous joliment habillées, tels que cette femme qui portait une belle robe jaune et coiffée d'un petit chapeau rouge. Aux yeux d'Audrey, bien que les quartiers de Blossom square était d'une grande beauté, ce n'était pas l'endroit ou elle préférait se promener. Non, dans la ville, il y avait deux quartiers aussi opposés l'un que l'autre dans lesquels elle aimait aller.

le premier était, Artem Avenue. Le quartier des arts. Dans chaque coin de trottoirs et de ruelles, on pouvait trouver des artistes s'attelant à leurs diverses passions. De plus, leur nombreux cafés en faisait des endroits de rendez-vous populaire et politique, foisonnant d'idée et de débats diverse. Les hommes et femmes qui côtoyaient ces lieux étaient ce qu'on pouvait appeler « des révolutionnaires de la pensée » ils n'avaient pas peur de donner leurs opinions, sur les différents problèmes de notre société, aux bienfaits des lois mise en vigueur par le Parlement. 

Ce quartier était également un lieu ou régnait l'excentricité de ces habitants. Les hommes pouvaient se promener habillé de robe et de jupons, les femmes portait des pantalons d'homme et de beaux chapeau melon. Et personne n'avait rien à y redire. Ce quartier était une micro-société ou prenait graine, une petite utopie pour le monde avenir. C'était en tout cas ce qu'aimaient penser ses habitants.

Quant au second quartier dans lequel elle aimait se promener, il s'agissait de nul autre que d'un des plus vieux quartiers de Starsia, Gogona Avenue, le quartier ou fut construit l'opéra Médusa. Ce quartier est le lieu favori de la très haute aristocratie, là ou ceux qui ont un titre, ou du pouvoir, se réunisse en prétextant avoir cette envie de voir le dernier ballet en vigueur, mais qui n'ont en tête que de gagner en influence dans ce monde. Pour Audrey, leur guerre de pouvoirs n'avait aucune influence sur les pièces qui s'y jouait. 

Ce fut d'ailleurs à ce genre d'événement qu'elle put entrapercevoir des personnes importantes pour la société, comme l'impératrice qui avait un faible pour l'opéra. Ou bien madame Cliria Vandered, la sénatrice du partie des ouvriers. Audrey l'avait croisée par hasard aux abords de l'opéra pour prendre l'air lors d'un entracte, et croisa cet femme, dehors fumant une cigarette, loin des regards. Toutes deux, se mirent a parler de divers sujets politiques et comprirent qu'elles pourraient s'entraider dans leur métier respectif.

Alors qu'Audrey venait d'arriver non loin de la demeure de la dite sénatrice, elle put admirer l'imposant manoir qui se présentait à elle. Le bâtiment avait la forme d'un U, et avait en son centre un petit parc verdoyant sur lequel trônait fièrement un petit bassin d'eau. Autrefois, vivaient trois grandes familles. 

Puis l'un des locataires mourut, la sénatrice racheta la demeure, puis les suivantes, avant de les réunir en un seul lieu en rajoutant des portes ici et là pour les réunir. L'extérieur de la maison, était des plus sobres, mur blanc sans sculpture ou fioriture inutile. Les fenêtres qui ornaient les étages étaient identiques et dans une symétrie absolue. Rares était les plantes à avoir poussées le long des murs.

En s'approchant, Audrey remarqua une calèche noire être stationnée juste devant le portail, empêchant quiconque d'entrer dans le domaine, si ce n'est pas voie terrestre. Comprenant que la personne qu'elle allait voir était sûrement déjà occupée avec quelqu'un, elle alla tout de même vers la porte d'entrée. En montant les marches, les portes s'ouvrirent et une femme en sortie, accompagnée par le majordome de Madame Vandered.

Les Chroniques de Starsia - TERMINÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant