Chapitre 48 : Tout Est Réglé...

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En plein coeur de la capitale, un carrosse roulait à toute allure. À l'intérieur, Audrey et Vincent se faisaient face. Tout deux étaient quelque peu gêner par la situation et restèrent le temps du voyage dans un profond silence. Ils commencèrent à traverser des rues plus familières, leur faisant comprendre qu'ils rentreront bientôt chez madame Brygsbi, achevant pour la dernière fois cette longue et affreuse soirée. Lorsqu'ils arrivèrent, toutes les maisons avaient leurs lumières éteintes, sauf celle de madame Brygsbi. Une fois le carrosse arrêté, ses passagers descendirent et le carrosse repartit de plus belle, les laissant seules dans la rue, toujours aussi silencieuse. Audrey s'avança la première vers la porte, et alors qu'elle était sur le point de prendre la poignée, la porte s'ouvrit brusquement sur deux femmes, sa propriétaire et sa domestique.

— Madame ! Il est bien trop tard pour aller les chercher.

— Je me fiche de l'heure qu'il est, ou même du temps d'ailleurs ! Qu'il pleuve, qu'il grêle, ou qu'il neige, j'irais les chercher moi-même...

En voyant les deux individus sur son palier, madame Brygsbi n'en crut pas ses yeux et commença à avoir les larmes aux yeux, elle se précipita dans les bras d'Audrey, la serrant de toutes ses forces.

— Mon Dieu, ma pauvre enfant, j'ai eu si peur que... D'où vient tout ce sang sur votre robe ? Vous êtes blessé ?

— Rentrer, rentrer vite vous réchauffer. Ambre, va leur préparer une infusion !

— Tout de suite madame !

La domestique se rua dans la cuisine pour préparer les boissons, tandis que sa maîtresse guida la jeune femme à aller s'asseoir dans le salon.

— Faites-moi voir votre blessure ?

— Mais je ne suis pas blessé.

— Ah bon ? Alors d'où vient tout ce sang.

En demandant l'origine, madame Brygsbi put immédiatement voir que le visage d'Audrey qu'elle n'était pas prête à raconter ce qu'il s'était passé ce soir-là.

— Bon... Vous devriez aller vous laver, quant à la robe... Donnez la moi, je la raccommoderais pour qu'elle ait l'air neuve. Je vous apporterais votre infusion dans votre chambre.

Audrey acquiesça d'un doux sourire, puis elle se dirigea vers les escaliers. Lorsqu'elle ne fut plus à portée de vue, madame Brygsbi se dirigea vers Vincent, l'air inquiet.

— Que s'est-il passé bon sang ? D'abord, vous partez comme une furie en ordonnant que l'on alerte les autorités locales. Puis une lueur rouge, éclaire le ciel et des rumeurs circulent sur une explosion au parc des expositions.

— ... Madame Brygsbi... Je pense qu'il est préférable d'oublier cette soirée.

— D'oublier ? Vincent... Que s'est-il passé ?

Ce dernier resta silencieux, puis monta à son tour dans sa chambre, sans dire aucun mot. Un peu plus tard, Audrey sortis de la salle de bains, habillée d'une robe de chambre en cotons parsemée de tissus de dentelles aux abords du col et des manches. Ses cheveux étaient encore trempés et tout du long de son chemin pour rejoindre sa chambre, elle continuait de les essuyer à l'aide d'une serviette. Lorsqu'elle referma la porte derrière elle, elle jeta un bref coup d'oeil à sa robe de soirée. 

Le bas du vêtement était toujours taché de ce sang séché. Elle repensa à cet instant, à ce qu'elle aurait dû faire pour sauver son élève. Puis elle jeta son regard sur le bureau de sa chambre, il restait une chandelle d'allumé, avec une tasse de camomille apportée par madame Brygsbi. Elle s'installa sur sa chaise de bureau et dégusta la boisson. Elle eut pendant un bref instant, l'impression que tout ce qu'elle avait vécu n'était qu'un affreux cauchemar et que lorsqu'elle se réveillerait demain, elle se dirait que ce rêve était vraiment particulier. Elle reposa alors sa tasse, et son regard se posa sur la bougie. Elle eut alors l'idée saugrenue et assez stupide de mettre sa main au-dessus de la flamme. Le résultat fut évident.

Les Chroniques de Starsia - TERMINÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant