Chapitre 27 : La Dispute

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De retour chez madame Brygsbi, cette dernière attendait Audrey patiemment dans la salle à manger, prête à servir le dîner, en compagnie de Vincent et d'Ambre.

— Nous ne vous attendions plus Audrey, j'ai préparé un délicieux velouté au légume du jardin.

Comme réponse, Audrey lui adressa un sourire et s'assit en face de Vincent.

— En plus, Ambre nous a ramené un millésime de 20 ans d'âges.

— C'est plutôt le Caviste de la rue Marchande qui me l'a donné, il dit que c'est un cadeau de la part de sa femme pour le médecin que vous leur avez conseillé.

— Ah oui, c'est vrai, cette vielle histoire, répondit madame Brygsbi d'un air désinvolte.

— De quoi s'agit-il ? Demanda Vincent curieux d'en savoir plus

— Eh bien, ce n'était pas grand-chose, il y a maintenant cinq ans, le caviste, monsieur Martevo, a eut quelques soucis financiers, dû aux mauvaises récoltes des vignerons dans le sud du pays. Le vin a vu ses prix augmenter de manière fulgurante. Son commerce a alors beaucoup flanché et il a failli voir son commerce fermé définitivement. En plus, sa femme venait tout juste de tomber enceinte de leur premier enfant, et la grossesse fut très compliquée pour elle. Il faut dire que cette petite était déjà très fragile, elle tombe souvent malade, jamais rien de grave, je vous rassure, mais suffisant pour la clouer au lit pendant quelques jours, voire, quelques semaines. Enfin bref, elle était alors tombée enceinte, et son état avait beaucoup empirée, sauf qu'il n'avait plus assez d'argent pour faire appel à un médecin. Et il y a cinq ans, je devais préparer un grand repas pour dix personne, il me fallait donc du vin, je suis allé chez lui, et le malheureux était en larmes derrière le comptoir. Je lui ai demandé ce qu'il se passait, il m'a expliqué sa situation, et comme l'un de mes convives était médecin, monsieur George.

— L'ami de votre mari ?

— C'est exact, donc, monsieur George devait venir le soir même chez moi, j'ai alors proposer au caviste et a sa femme de venir chez moi, en tant qu'invité d'abord, et ensuite en tant que patient. Quand monsieur George a vu avec son monocle ridicule que je lui avais ramené deux patients, il m'a fait un de ses regards qui voulait dire « encore ? Mais vous n'en avez pas assez de me faire faire des heures supplémentaires ? » J'étais tellement désolé pour lui, mais passons. Il l'a alors ausculter et lui à prescrit des médicaments et des herbes de gingembre à utiliser en tisane. Enfin bref, après ça, je lui ai demandé comme services de surveiller de temps en temps son état et que je payerais pour tout. Ce vieux grincheux a refusé en disant qu'il 'n'avait pas besoin de mon argent, mais qu'il le ferait quand même, juste pour me rendre service. Enfin bref, tout ça pour dire que madame Martevo a accouché en toute sécurité et qu'elle vient d'avoir son troisième enfant.

— Plus j'apprends à vous connaître et plus je vous trouve fascinante. Répondit Audrey, tout en regardant madame Brygsbi, les yeux emplis d'étoile.

— N'exagérons rien, je ne fait que ce que n'importe quelle citoyenne aurait fait, et puis, ou aurais-je pu me procurer ailleurs un aussi bon vin ?

L'assemblé se mit à rire.

— D'ailleurs, comment s'est passé votre entrevue avec le boucher ?

— Plutôt bien, au début, il m'avait fait une très mauvaise première impression, il faut dire qu'il ne voulait même pas me parler, mais après vous avoir mentionner, il a complètement changé.

— Oh, j'en suis navré, j'aurai dû vous prévenir, Monsieur Augustin est quelque peu... En désaccord sur les gens qui ne vienne pas de Belver Town... Mais avez-vous pu avoir vos réponses sur la suite de votre enquête ?

Les Chroniques de Starsia - TERMINÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant