Dans sa chambre, Audrey était face au grand miroir mural de son armoire. Ambre l'aidait à mettre sa robe pour le bal de ce soir. Elle avait chois de porter une robe de satin rose pâle, avec d'élégantes manches gigot et une rose blanche en tulle sur le haut du décolleté. Des motifs avaient été cousus à l'aide de fils et de perle dorée sur la robe, représentant un soleil et ses rayons, partiellement caché par une multitude de nuages en argent. Ses cheveux avaient été coiffés en chignon bas, et décoré avec des épingles de fleurs rose et blanche. Ses bijoux étaient plus simples, un collier et des boucle d'oreille en perle adoptant la forme de goutte.
— Vous êtes très belle mademoiselle.
— Je te remercie Ambre, quelles heures est-il ?
—Il est moins le quart mademoiselle, votre cavalier ne devrait plus tarder.
— Bien... Je vais aller l'attendre dans le salon, peux-tu juste m'asperger d'un peu de parfums ?
— Quelles odeurs voulez-vous ?
— La fragrance de Lys, je te prie.
Ambre s'exécuta et lui apporta le flacon. Audrey l'utilisa et une douce odeur florale et suave emplie la chambre de la demoiselle. Elle indiqua ensuite qu'elle pouvait y aller. Lorsqu'elles furent dans le salon, madame Brygsbi vint, comme à son habitude, la complimenter sur le choix de sa tenue.
— Grand dieu, que vous êtes belle jeune fille.
— Merci madame, dit elle avec un large sourire tout en tournant sur elle-même pour mieux montrer la robe sous tous ses angles
— Et vous Monsieur Cornwell, comment la trouvez-vous ?
Vincent était assis dans un coin du salon, le regard posé sur Audrey. Cette dernière attendant une réponse de sa part, sans vraiment espérer un grand discours
— En effet, vous êtes magnifiques.
— Merci...
Un long silence s'ensuivit. Madame Brygsbi sentant ce froid arrivera, partie en cuisine, accompagner par Ambre, laissant les deux jeunes gens seule dans le salon. Ils ne savaient trop quoi dire, leur dernière conversation était une dispute et l'un comme l'autre ne savait comment briser la glace. Vincent prit son courage à deux mains et fit le premier pas.
— Pardonnez-moi... Pour mon comportement d'hier... J'ai été quelque peu... Désobligeant à votre égard.
— Je pense... Que je devrais aussi vous présenter des excuses.
— Non pas du tout, je n'aurais pas dû me comporter comme un protecteur et vous prendre pour... Une fleur fragile
— Ce que vous avez fait n'était en soi pas une mauvaise chose. Je suis consciente que j'inquiète mon entourage, que je le veuille ou non, c'est ainsi, mais je ne veux pas être sous-estimé dans ma capacité à régler les choses.
— Je ne vous ai jamais sous-estimé, jamais. À mes yeux, vous êtes une femme incroyable, aux talents multiples. Vous êtes superbes en tout temps et en toute saison, votre beauté n'as d'égal que votre intellect et je n'ai jamais rencontré personnes de plus intelligentes que vous.
À peine Audrey eut-elle le temps de lui répondre quoi que ce soit, que le bruit d'une personne toquant à la porte se mit à résonner dans toutes la maison, et de nouveaux, un silence plana entre eux
— ... Je crois que Lord Cartet est arrivé.
— ... Je le pense aussi.
Ambre alla ouvrir la porte et pus découvrir un homme élégant aux cheveux blonds parfaitement peigné et coiffé d'un saillant haut de forme. Son costume était une redingote beige avec, au col de sa chemise, une cravate blanche. Une rose, de même couleur, avait été placée sur sa boutonnière. D'une main, il tenait une canne en bois précieux avec un pommeau fait d'ivoire. De l'autre, il tenait un épais bouquet de rose rouge. Ambre l'invita à entrer et lorsqu'il vit Audrey dans sa plus belle toilette, il sembla chercher ses mots.
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Les Chroniques de Starsia - TERMINÉ
ParanormalAudrey Delmir est une historiographe acclamée, reconnue dans toute Starsia, la capitale flamboyante de l'empire du même nom. Tout juste revenue d'un périple dangereux à travers les mystérieuses contrées elfiques d'Hista, Audrey espérait retrouver la...