Chapitre 37 : Rencontre Hasardeuse

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— Mademoiselle Delmir ?

Cette dernière se retourna, surprise, avant de constater qu'il s'agissait de Walter Cartet, le violoniste de l'opéra. Il était habillé tout en noir, avec une simple chemise et une cravate de brocard rouge autour du cou. Il tenait sur son épaule, l'étui de son violon.

— Monsieur Cartet ? Que faites-vous ici ?

— Ce serait plutôt à moi de dire ça, vous ne croyez pas ? Que fait la grande Audrey Delmir dans ce quartier à la réputation des plus scandaleuses ? Et de surcroît, décoiffé. Auriez-vous un amant ?

— Si vous voulez que je vous réponde, veuillez en faire de même, je vous pris.

L'homme lui adressa un sourire réconfortant, avant d'approcher sa main vers le visage d'Audrey, cette dernière, surprise par ce geste, resta immobile et observa. Lorsqu'il retira sa main, Audrey resta immobile, ses yeux plonger dans ceux de l'homme.

— Oh, je suis désolé, c'est juste que... Pardonnez-moi mademoiselle si ce geste vous a paru déplacer.

— ... Non, c'était... Galant de votre part... Mais prévenez-moi la prochaine, je vous prie.

L'homme rassuré, lui tendit le bras, signifiant que si elle l'accepte, il pourrait la raccompagner chez elle. Audrey accepta ce bras galant, et tout deux se mirent à marcher.

— Alors Monsieur Cartet ? Que faisiez-vous dans ce quartier ?

— Appelez-moi Walter si vous le voulez bien.

— Seulement si vous m'appelez Audrey.

— Avec grand plaisir,

— Donc... Walter, pourquoi donc êtes vous ici ?

— N'était-ce pas à vous de répondre ?

— Sans doute, mais je préfère que vous soyez le premier de nous deux à vous justifier sur votre présence.

— Très bien, si c'est ce que vous voulez. Si je suis ici, ce n'est que pour réparer mon violon, voyez-vous, j'ai cassé une corde hier après-midi en jouant de mon instrument. Et il n'y qu'ici que l'on trouve le meilleur réparateur de violon de toute la ville

— Vraiment ? Je l'ignorais.

— Oui, c'est quelqu'un de formidable, vous savez, il est non seulement réparateur, mais aussi fabricant. C'est d'ailleurs dans sa boutique que j'ai acheté mon violon. Et maintenant, c'est à vous de vous justifier, pourquoi étiez-vous ici ?

— J'essaie de prouver que le professeur Arzara est innocent dans l'affaire du dragon.

Son regard, empli de tendresse, a l'égard d'Audrey, fut empli d'amusement.

— N'est-il pas déjà innocent ?

— Que voulez-vous dire ?

— Eh bien, ce n'était qu'un accident.

— C'est ce que certains pensent, et je dois avouer que c'était assez ingénieux, mais j'ai enfin une preuve que ce n'était pas un accident.

— Et quel genre de preuve ?

— Ça malheureusement, je ne peux vous le dire.

Le jeune lord se mit à rire, un rire doux et agréable a l'oreille.

— Le mythique secret professionnel des historiographes, on raconte que vous pouvez garder les plus grand secret de l'histoire si vous jugez digne de les garder, est-ce que c'est vrai ?

— En partie oui, un historiographe ne dévoile jamais rien avant l'heure propice.

— Vous êtes pleine de mystère mademoiselle.

Les Chroniques de Starsia - TERMINÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant